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Tâm. cane,
j g ç H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
------------ Le ro t Louis retourna dans Ton roïaume au-delà
A n . 876. du R h i n , dès le mois de Janvier de l’année fuivante
W r.2" ' 8 7 Î. & l’empereur Charles étant parti de Rome le
einquiémedu- même mois j vint à Pàvie , ou il tin t
un parlem ent, 8c déclara Bofon frere de Richilde ia
femme , duc de Lombardie , lui donnant la couronne
ducale , 6c la qualité-de conamiffaire impérial Ce
i- patïeAient de Pavie eft compté entre lès conciles,
6c noirs en avons un aète dreffé au nom des évêques
& dc-s Autres feignéurs du roïaume d’Italie, qui di-
fentà-Cba-rlès : Püifque la bonté divine, par i’in-
tereeflion de faint Pierre & faint P au l, ■& par le m i-
nifterè- duïpàpe jeandeui-vitaire, vous a hppellé pour
PlâtiUsé'de-f’églifê' 5c de nO uitous, &voUs a élevé à
la dignité impériale : nousvous éliions unanimem ent
pour, notre protecteur 6c notre feign'eur, auquel
nous nous doum ettons avec jo ie , 6c promettons
d’obièrVentoüt ce ;que vous ordonnerez , pour l’u tilité
de i-églrfe 6c n o tre falut. Cet a û e é ft fouferit
par,dix-fept évêques de Tofcane 6c de Lom bardie,
dont le prem ier cft Anfpcrt archevêque de M ilan:
Enfiaieetfonr les fouFeriptidns d’an a-bbévdu düc’ Bo-
fèn-ôc de dix comtes. Le même concile fit quinze canons
ou-iir-tielês declifcïpline,-; qui-regardent prinçi-
palement lé refpedtdu aux èccléfiaftiquesyla confér-
vation du tem porel des églifès , 5c- l’union entre les
rJ7. -évêquést>&':les'¡domtèsr. Iheft ordonné aux laïques t,
-d’aflift&r lés-jours de fêtes aux offices publics à là
. Villemühàiÿcampâgne; 6c défêndudé célébrer la mef-
fedans lés m aifons, fans la permiiïion de l’évêque.
:.«£ Les évêques doivent demeurer dans lés cloîtres, avec
L i v r e c i n q u a n t e , - d e u x i e ’me . ' 387
leur clergé ; 6c lesdéfenfes de chaifer ou porter les ----------------
armes, font renouvellées pour tous les clercs. A N- 87 i -
Dès le mois de Février de cette année 8 7 5., le CoxJ ^ n;tion
pape fe plaignit à 1’emper.eur Charles de Grégoire de Fotmofe.
nomenclatcur de l’églife Romaine 6c de George Fon
gendre. Le nom enclateurétoit up officier, qui ap-
pelloit ceux que le papeinvitoit a m anger, 6c ecou-
toit ceux qui lui demandoient audience. Celui-ci
étoit fils de Theophylacté, qui avoir poïTedé la même
charge. Le pape étant donc in form é, que Grégoire
6c fon gendre avoient confpiré contre lu i, 6c
contre l’empereur , lui en porta fa plainte 9 puis les
fit citer le dernier jour de M ars, pour fe venir défendre
à un certain jour. Ils répondirent honnêtem
ent , 6c prom irent de fatisfarre le pape: mais ils
différèrent de jour en jour , fous prétexte de maladie
-, efperant cependant faire mourir le pape avec
ceux qui lui étoient affeétionnez, ou faire entrer dans
Rome les Sarrafins. Mais voïant que le pape étoi t Fur
Fes gardes, 5c que le jour de leur jugement approchoit,
ils fe joignirent à Formofe évêque de P orto, Eftiennc
Seeondicier, Sergius maître de la milice de C onftan-
tin fils du nomenclateur ; qui n’avoient point encore
été citez par le pape , mais qui avoient toujours été
ennemis de l’empereur, 6c s’éroient toujours appo-
fez à fon éleition. • (
Ils fortirent tous de Rome pendant la n u it , par
ïa porte de faint Pancrace, dont ils avoient defauffes
clefs, ôc qu’ils laifl erent ouverte, quoique les Sarrafins
couruffent par tout aux environs ; 6c ils em portèrent
avec eux tous les tréfors de l’églife. Le pape envoïa
C c c ij