
An. 266.
Sup. n. 4.
S u p » l . 1 5 .
N/V. epifi.jo.
^.470.
L X I I .
Lettre du pape
f>our Vulfade.
Sup.n. 47 ta/w.
Z.confip 84j .
151 H i s t o i r e E.c c l e s i a s t i q u e :
que vous n’avez pas moins d’horreur,que de sautres
hereiiques. Telle eft la lettre circulaire de Photius,
la première piece, que je fâche où les Grecs ayenc
accufé ouvertement d’erreur les Latins; mais il eft
remarquable, que Photius ne les en a accufez que depuis
fa condamnation, quoique l’addition au fym-
bole, ôc les autres points qu’il nous reproche, ne fui-
fent pas nouveaux. Car il eft bien certain, que lorf-
qu’il écrivit au pape fa lettre fynodique, ôc lui envoya
faconfeflion de foi, pour faire approuver fon
ordination ; l’égliie Romaine n’avoit pas une autre
créance, ni d’autres pratiques, que fept ou huit ans
après. Photius lui-même dans la lettre qu’il envoya
au pape par le fecretaire Léon, difoit que chaque
églife devoit regarder fés ufages ; ôc en donnoit pour
exemples entr’autres le jeûne des famedisôc le célibat
des prêtres.
Les empereurs Michel & Bafile, ou plutôt Photius
fous leur nom, envoyèrent une lettre femblable au
roi des Bulgares; tandis que les légats Formofe ôc
Dominique, deftinez pour C. P.étoient encore che$
lui. Voulant que les légats donnaient une confef-
fiondefoi, où ces prétendues erreurs fuffentanathe-
matifées, ôc qu’ils reconnuffent Photius pour patriarche
oecuménique.Ce n’étoit qu’à ces conditions
que l’on.offroit de les recevoir à C. P. Le roi des Bulgares
envoya ces nouvelles au pape parles légats.
Cependant Egilon archevêque de Sens & A ¿tard
évêque de Nantes, arrivèrent à Rome, ôc le pape
Nicolas ayantreçû la lettre fynodale du concile de
Soifons, ôc les autres touchant l’affaire de Vulfade, y
fit
L i v r e C i n q u a n t i è m e . , ^ I a n . t S
fît réponfe par quatre lettres du fixiéme de Décembre
indidlion quinzième, qui eft l’an %66. La première
eft adreffée aux évêques du concile de Soif-
ions ; 011 il dit, qu’ayant trouvé les adles du concile
oü Vulfade & les autres avoient été dépofez, c’eft-
à-dire,du concile de Soiffons en 8 y 3. il y a remarqué
plufieursfaufletez&plufieurs nullitez, dont il accuiè Stlp_
Hincmar. Il iê.plaint enfuite qu’on ne lui a pas en--?-
voïé une relation exaéte de tout ce qui s’étoit paffe
dans l’affaire d’Ebbon & des autres clercs, dont-il
•s’ag it, & aioûte : Juiques à ce que nous ayons reçû
ces inftruélions, nous différerons leur entiere refti-;. s4*.
tution. Cependant vous devez les rétablir par pro-
viiîon, afin qu’ils foient mieux en état de fe défendre.
Car nous donnons un an de terme à Hincmar,
pour montrer la régularité de leur dépofition , à
faute de quoi nous les déclarons juftementr tablis.
Au refte en recevant l’appellation de ces clercs; nous
n’avons point permis de les promouvoir à un ordre
plus élevé j & vous, tandis que vous prétendez nous
reièrver la décifion de l’affaire, en voilà un que vous
avez fait évêque, quoique nous l’euffions refufé au
roi Charles, attendant laréiblution de vôtre concile.
La fécondé lettre eft à Hincmar, & contient le s r8^ - E>
mêmes plaintes & en mêmes paroles. Eniùite le pape?
répond à la lettre qu’Hincmar luiavoit envoyée par
Egilon, & dit : vous fouhaitez, dites-vous, le ré-
tabliflèment de ces clercs, & qu’avez-vous pouriiiivi
par vos lettres & vos députez auprès de mes préde-
ceflêurs, finon que leur dépofition fût confirmée
fans eipcrance de rétabliffement ? Au contraire ,
Tome X I. V