
^ n< § Point dans cc clergé , ceux qui auront gouverné les
1%. Février : ’ maifons ou les métairies des grands.
c- “ >• Perfonne ne fe feparera de fon évêque, qu’il n’aie
. été condamné juridiquement ; & il en fera de même
de levèque a l’égard du métropolitain ou du pa-
c■ll- triarche : ceux qui font puiifans dans le monde , reft-
peéferont les' cinq patriarches fans entreprendre de
les dépoifeder de leurs fiéges, ni rien faire contre
1 honneur qui leur eft du, 8c perfonne n’écrira contre
le pape, fous prétexte de quelques prétendues
accufations:comme vient de faire Photius, 8c Autrefois
Diofcore. Si dans un concile général on propofe
quelque difficulté contre l’églife Romaine, on l’exa-
c.i+. minera avec refpeéfc. Les évêques n’avilhront point
leur dignité fortant loin de leurs églifes, pour aller
au devant des Stratèges ou gouverneurs, defeendant
de cheval & fe protefternant devant eux. Ils doivent
conferver l’autorité neceifaire, pour les reprendre
c. i7. quand il eft befoin. Les patriarches ont droit de
convoquer les métropolitains à leur concile, quand
ils le jugent à propos , fans qu’ils puiifent s’exeufer
fur ce que les princes les retiennent. Ils ont droit
auffi de les corriger. Nous rejetrons avec horreur ce
que difenr quelques ignorans, qu’on ne peut tenir
de concile fans la prefence du prince. Les archevêques
n’iront point fous prétexte de vifite féjourner
fans neceihté chez leurs fuffragans, 8c confumet
c.v. les revenus des églifes qui leur font foumifes. Les
métropolitains ne feront point venir chez eux leurs
c. 14. fuffragans, pour fe décharger fur eux des divins offices,
des proceifions &des autres fondions épifeo-
L i v r e c i n q u a n t e -u n i e ’m e . 195
pales, tandis qu’ils s’occupent d’affah'es temporelles :
mais ils feront eux-mêmes leurs fondions, fous peine
de dépofition. On voit ici d’où vient quel’on-nomme
fuffragans les évêques, qui fervent de vicaires à d’autres
évêques, pour les fondions de leur ordre.
Nous avons appris un abus digne de beaucoup de
larmes : que fous le dernier empereur , des laïques de
l’ordre du ienat relevoient leurs cheveux pour imiter
ceux des clercs, 8c portoient les habits facerdo-
taux aïant un chef qui faifoit le patriarche. Ainfi ils
reprefentoient les faintescérémonies, les éledions 8c
les ordinations d’évêques, les accufations 8c les dé-
pofitions. On n’a jamais oüi parler de rien de fembla-
ble, même chez les païens : c’eft pourquoi le concile
défend à quiconque porte le nom de Chrétien , de
commettre à l’avenir de telles impietez, ou les couvrir
par fon filence. Si un empereur ou un grand le
vouloit faire , qu’il foit repris 8c privé des facremens
par le patriarche 8c les évêques : puis mis en pénitence
ou anathématifé, s’il ne s’y foumet promptement.
Que fi le patriarche de C. P. & fes fuffragans,
négligent leur devoir en cette occafion, qu’ils foient
dépofez. Quant à ceux qui ont fervi à ces facrileges ,
nous leur donnons pour penitence d’être trois ans fe-
parez de la communion : un an pleurans hors de l’é-
glife, un an debout avec les catecumenes, la troi-
fiéme avec les fideles. On voit bien dans ce canon ce
qui regarde Photius.
Après les canons, on publia la définition du concile
: deux métropolitains; Metrophane de Smyrne
& Cyprin de Claudiopolis en firent la lcéhire, en
A n . 870.
18. Févtier.
C. ï i .
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F in du concile«