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t- '7- jours fur lui le pfeautier & les heures ; & un cahier de
papier blanc, où il écrivoit tous les jours les fenten-
ces de l’écriture, dont il étoit le plus’ touché : puis les
aïant re cu e illie s il en fit un manuel $ qu’il relifoit
t.io. continuellement avec un plaifir fingulier. Pour mc-
furer fon temps, n’aïant point encore d’horloges, il
fit faire fix cierges d’un certain poids, qui duraient.
chacun quatre heures ; & fes chapelains l’avertiffoient
tour à tour, quand il y en avoit un de brûlé. Pour les
garantir du vent, il les mit O dans des lanternes de corriaut.
Amphi. neSj qu’il inventa : car quoiqu’elles fuifent en ufage
r i ailleurs plufieurs fiécles avant J . C . on ne les connoiifoit
pas encore en Angleterre.
Lettrexs dI-e Fou,i - Foulq1u es archeiv êqu•e adeir R h1e ims étçit en comme>r*-i
qaes en Angle- ce de lettres avec le roi Airrede ; & aïant appris quil
“liod.hijt.i.n. avoit procuré l’archevêché de Cantorberi à Pleg-
mond : il lui écrivit, pour le remercier d’avoir mis
à cette place un homme fi vertueux, fi pieux & fi
bien inftruit des réglés del’fglife. Car Foulques avoit
aopris que Plegmond travailloit à déraciner par fes
inftruétions une erreur pernicieufe , qui reftoit encore
en Angleterre , & qui tiroit fon origine du pa-
ganifme : fçavoir que les évêques &c les prêtres pou-
voient avoir des femmes auprès d’eux ; & que chacun
pouvoir époufer fes. parentes, ou des religieu-
fes, & avec fa femme avoir une concubine. Il montrait
par les autoritez des peres, combien ces opinions
étoient contraires à la faine doétrine. Foulques
écrivit aufli à Plegmond, le congratulant de
fon zele à extirper ces abus, & lui fourniifant des
autoritez pour les combattre -, afin de participer à fes
L i v r e c i n q u a n t e - q u a t r i e ’m e . j 8i
pieux travaux. En ces lettres le roi eft nommé A lbrad
& l’archevêque Pleonic : tant la prononciation
Françoife étoit différente de l’Augloife.
Vers le même temps l’archevêque Foulques écrivit
au pape Formofe , qui avoit fuçcedé à Eftienne V . s«p. ». s.
lui rendant compte de la commijihon qu’Elfienne lui
avoit donnée, de prefider en fon nom au concile de
Vormes, touchant le différend entre Herman de
Cologne & Adalgaire de Brème, & lui demandant
fes ordres fur ce fujet.
F o rm o f e fils de Léon étoit déjà évêque de Porto, x i i .
quand le pape Nicolas l’envoïa en Bulgarie. Nous foi:mofePape"
avons vua comme il rut d1 eSp oSl3eI par Jte an -rV r fi fl rl . oo c rSeB- uv. LmS.i ».49»
tabli par Marin, fous lequel il fut â Rome en grande
autorité, auffi-bien que fous Adrien & Eftienne fes
fucceffeurs. Formofe fut élû pape pour fa religion
fincere , fa connoiffancC des faintes écritures & des
fciences ; & comme il étoit déjà évêque, il ne fut
point ordonné, &c ne reçût point de nouvelle impofition
de mains : il fut feulement intronifé. Ç c qui Auxii.c.ie.
arriva, comme l’on croit, le dimanche dix-neuviémë
de Septembre 891. C ’eft le premier exemple d’un éve- Pafeb. Conat.
que transféré d’un autre fiége à celui de Rome , que
Formofe remplit quatre ans & demi.
Il reçut une députation de C. P. adrefïee au pape xm.
Eftienne, pour l’informer de part & d’autre, touchant à5tcyP[°‘^cdapape
l’affaire de Photius, comme il avoit ordonné. De la Sup_
part de Photius , il y avoit un métropolitain & un 8 _
officier del’empereur ; & les députez de l’autre part h10-
étoieflsfochlrgez d’une lettre .de Stylien évêque de
Neoêefarée, ôù il difoit au pape : Vous*dites que
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