
A n . 85*3.
X V I I I .
Gui Sc Lambert
empereurs.
• Charles le Simple
roi.
Sup. I. l i i . Ȕ 4?.
Tom. *>. conc.p.
4 5 4 -
X IX .
Baudouin comte
Ae Flandres excommunié.
Jlo d . I. I V . Cm 7.
590 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
avôit couronné Gui empereur la même année , in-
didtion dixième, c’eft-à-dire en 891. C’étoit Gui duc
de Spolete, fils de ce-Lambert, qui avoir tant fait de
peine au pape Jean V III. Sc dont Foulques étoit parent.
L’année fuivante 893. Formofe couronna encore
Lambert fils de Gui. Cependant l’archevêque
Foulques tint un concile à Reims , où de l’avis des
évêques & des feigneurs qui s’y trouvèrent, il fit re-
connoître roi le jeune C harles, fils de Louis-le Be-
gue & A deleide, âgé d'environ quatorze ans. Il eft
connu fous le nom de Charles-le-Simple , Si fut couronné
le vingt-huitièm e de Janvier 893. Eudes ne
lailfoit pas de regner dans la plus grande partie de la
France , Sc Charles ne fut d’âbord reconnu que par
les fei gneurs mécontens de fon gouvernement.
En ce même concile de R eim s, on menaça d’ex -
communication Baudoüin comte de Flandres , pour
divers crimes. Il avoir fait fouetter un prêtre. Il avoic
ôté des églifes aux prêtres qui y étoient ordonnez,
& y en avoir mis d’autres, fans la participation de
leur évêque. Il avoit ufurpé une terre donnée par le
roi à l’églife de N oyon, & le monaftere de faint Vaaft
d ’Arras. Enfin , il s’éroic révolté contre le ro i, au
mépris de fon ferment. Sur tout cela il avoit été depuis
long temps admonefté par les évêques, fans en
avoir profité. Ceux du concile de Reims jugèrent
donc qu’il meritoir d’être excommunié : mais attendu
qu’il pouvoit fervir utilement l’églife & l’état, ils
fufpendirent la cenfure, Sc lui donnèrent encore du
temps pour fe corriger.
Ils déclarèrent à Baudoüin ce jugem ent, par leur
L i v r e c i n q _ u a n t e - q u a t r i e ’m-e. jpi
lettre fynodale, & en écrivirent une autre à fon évêque
diocefain , qui-étoit Dodilon de Cambrai. Il
avoit été appellé au concile, mais il s’en étoit exeufé
fur les Normans , qui ôtoient la sûreté des chemins
; & les évêques le prioient d’exhorter fortem ent
le comte Baudoüin à fe reconnoître : de lui lire leur
lettre , s’il étoit prefent ; Sc s’il étoit ab fen t, la lui
envoïer par fon archidiacre, qui la lui fit bien entendre.
Que s’il ne pouvoit approcher de Baudoüin ,
il fit lire en fa prefence les lettres dans un lieu où
il eut infulté à la religion ; Sc qu’enfuite s’il ne fe
corrigeoit, p’erfonne , ni moirée , ni chanoine , ni
aucun Chrétien n’eût plus de commerce avec lu i,
fous peine d’anathême. Si H etilon évêque de N oyon
venoit à A rras, D odiloh devoir l’aller trou ver, pour
faire fur ce fujet ce qui feroit à propos, fuivant les
canons , & en donner avis par lettres à leur archevêque.
•
Foulques ne manqua pas de donner avis au pape
du couronnement du roi Charles , lui demandant
fon confeil & fon fecours ; Sc le pape écrivic plufieurs
lettres fur ce fujet. Au roi Eudes, pour l’exhorter
à fe corriger des excès dont on l’accufoit ;.à ne
point attaquer le roi Charles en fa perfonne , ni en
fes biens, Si lui accorder une trêve , jufqu’à ce que
l’archevêque Foulques pût aller à Rome. Aux évêques
de Gaule, pour les exhorter à faire, les mêmes in-
ftances auprès du roi E udes, Si à procurer cette trêve
: au roi C harles, répondant à la lettre qu’il avoit
reçue de fa p a rt, lui donnant les avis convenables
Sc luienvoïant un pain béni q u il lui avoir demandé.
A N
lbid. 1
Lett
mofe e
lbid.- c.