
A n. 869.
Hadr. ep.16.17.
An.Bert 868.
Ibid. an .
Hincm. Scbed. c.
4. io . 8. conc.p, 'mm
xxo H i s t o i r e Ë c c l e s i a s t i q u e :
vit deux lettres conformes, l’une à l’archevêque de
Reims,l autre au roi Charles,par lefquelles il leur ordonne
de favorifer le voyage de l’évêque de Laon ,
& prendre foin de fon évêché en fon abfence, avec
menace d excommunication contre Normand, s’il
ne reftituë incelfamment les terres ufurpées fur l’é-
glife de Laon,8c contre tous ceux qui toucheront aux
biens de cette églife pendant le voyage de l’évêque.
Cette lettre fut rènduëauroi Charles à Quiercy fur
Oife au mois de Décembre 868. & il en fut fort irrité
contre l’e vêque de L aon, qui avoit envoïé à Rome à
fon infçu, 8c l’avoit calomnié auprès du pape, comme
ufurpateur du bien de l’églife.
il fut encore plus a ig r i, de ce que levêque ayant
eu plufieursordr.es de le venir trouver , s’étok retiré
a Laon fans fon congé; C ’eit pourquoi au commencement
de l’année fuivante, ayant appris qu’il étoit
convenu avec le roi Lothaire de s’aller établir dans
fon roïaume , il manda aux vaffaux de l’évêché de
Laon, de le venir trouvera Compiegne où il étoit;
Quelques-unsy vinrent, l’évêque en empêcha les
autres. C eft pourquoi le roi envoya deux évêques
de la même province, 0.1 on deBeauvais & Guille-
bert de'Chalons, pour lui ordonner de venir enfin
le trouver. Il envoya enmeme-tems des comtes
avec des troupes, pour amener de gré ou de force ,
les valfauxqui n’étoient pas venus à fon ordre.
Quand levêque de Laon apprit qu’ils venoient ;
avant memequ’ils fuifent arrivez, il affembla fon
clergé dans l’églife de N. Dame fa Cathédrale ; ô£
les prêtres tenant à leurs mains le bois de la croix
L i v r e c i n q j u a n t e -u n i e ’ m e . 221
& les évangiles ; il prononça excommunication 8c
anathême contre tous ceux qui entreroient de force
dans ce faine lieu 8c dans fon dioceie; 8c contre tous
leurs complices, ce qui comprenoit le roi même.
Les deux évêques ne purent rien obtenir de lui , & les
officiers du roi étant arrivez, il fe tint près de l’autel
avec fon clergé ; ôc les évêques qui fe trouvèrent
prefens, empêchèrent que les comtes ne le tirailent
de l’églife. Ils fe contentèrent donc de faire renou-
veller aux vaffaux de l’évêché, le ferment de fidélité
qu’ils dévoient au r o i, 8c retournèrent le trouver.
Mais fi-tôtqu’ils furent partis, l’évêque fe fit prêter
un nouveau ferment par fes vaffaux. Le roi fort
irrité, fit indiquer un concile de tous les évêques de
fon royaume à Verberie, pour le vingt-quatrième
d’Avril de la même année 869. indidion fécondé ;
8c y fit appeller l’évêque de Laon. Vingt-neuf évêques
y affifterenr, entre lefquels étaient huit métropolitains,
8c le roi s’y trouva en perfonne. L’ar-
chevêquedeReimsyprefidoit comme étant dans fa
province, 8c l’évêque de Laon y comparut, Il y fut
accufé ; 8c fe. voyant, preffé il appella au pape, 8c
demanda permiffion d’aller à Rome, qui lui futre-
fufée: feulement on fufpendit la procédure, 8c on
ne paffirpas outre. Mais quelque temps après l’e-
vêque de Laon voyant qu il n etoit pas obéi par ion
clergé , l’excommunia tout entier : défendant de
dire la meffe par tout fon diocefe, de baptifer les
enfans, même enperil de mort, de donner a perfonne
la penitence, ou le viatique, ni la fepulture
ju x morts. Le roi pour arrêter fes emportemens,. le
Ee iij
An. 869'.
An Bertin*
Tom.S. eonc.p,
1 1 1 7 *
Hin cm um .u p . 6 04»
Conc.Duùat.p.
iy ;8 . 1645.
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