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s™ :—- pouvoir y prétendre, éroit incapable d’agir par fa
A n . 87p. mauvaife fanté. Le pape reproche à Anl'perc d’avoir,
négligé de fe trouver à un concile, quoiqu’il
y eût été appelle trois fois. C ’eit le concile indiqué
à Pavie, fur la fin de l’année précédente. Anf-
Ef. 181.18t. pfiiT ne vint pas plus au concile de R om e, qui fe
tint en effet le premier jour de Mai 875). & le pape
lui fit de grands reproches , de n’avoir pas au moins
envoie un député chargé de fes lettres d’exeufe : lui
déclarant que dans ce dernier concile il l’avoit privé
de la communion ecclefiaftique , & lui enjoignant
de fe trouver fans faute à celui qu’il devoit
tenir à Rome le douzième d’Oétobre de la même
année.
vi. Cependant le pape reçut des lettres d’un fei-
Lettrc du pape r . C l / ’ . . „ . auxsciaves. gneur Sclave , nomme Brammir ou Barmmer ; le
même , comme l’on croit, que Predemir , prince de
cang.f*miUt- Servie & de Dalmatie ; qui témoignoit vouloir re-
l7*‘ venir avec tous fes fujets à l’obéïiTance du faint
fiége , dont apparemment ils étoient détourner par
tf.i84.x8î. les Grecs. Le pape les reçût à bras ouverts : comme
il témoigne par fes lettres, tant à ce prince
qu’aux évêques, &c au peuple de fon obéïflancC ;
l’une & l’autre dattée du feptiéme de Juin 879.
Le prêtre Jean envoie de ce prince en fut chargé ,
& d’une pour le roi des Bulgares, à qui le pape
ep. 185. prie Branimir de l’envoïer. Elle contient des exhortations
à revenir fous l’obédience de l’églife
R omaine, avec offre de lui envoïer un légat. Le
ep. i?o. même prêtre Jean portoit une lettre au clergé de
Salone , le fiége vacant, & aux évêques de Dalmatie
, par laquelle le pape leur ordonnoit, fous peine *
d’excommunication , de lui envoïer celui qu’ils A n . 879.
auroient élû archevêque, pour recevoir de lui la
confecration & le pallium , fuivant la coûtu-
me ; fans s’arrêter à l’opinion des Grecs ou des
Sciaves.
Le prêtre Jean avoit aufli apporté une lettre de
Tuentar prince de Moravie , qui témoignoit au pape
avoir quelques doutes fur la foi qu’il devoit
fuivre. Le pape répond qu’il doit fuivre la foi de *t- w
l’églife Romaine ; puis il ajoûte : Et parce que nous s«p. i.i.n. 5-+
avons appris que Methodius votre archevêque, ordonné
&: envoie chez vous par le pape Adrien , en-
feigne autrement que ne porte la confelfion de foi
qu’il a faite devant le faint fiége : nous lui enjoignons
de v enir, pour fçavoir de fa bouche ce qui en eft. Il Ep.w ;
y a une lettre particulière pour Methodius, où le
pape dit de plus : Nous avons encore appris, que
vous chantez la mefle en langue Sclavone ; & nous
vous l’avons déjà défendu , par nos lettres envoïées
par Paul évêque d’Ancone ; voulant que vous célébriez
la mefle en latin ou en grec, comme l’églife en
ufe dans tous les païs du monde : mais vous pouvez
prêcher le peuple en fa langue. Apparemment le pape
Jean ne fçavoit pas, que de tout temps les Syriens,
les Egyptiens Si les Arméniens avoient fait l’office en
leur langue.
Ce ne fut qu’au mois d’Août de cette année v i ï .
879. que le pape Jean renvoïa les ambafladeurs de pourc.'p. ° ****
C. P. avec des lettres favorables à Photius , qu’il fe
réfolut de reconnoître pour patriarche légitime ,
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