
A n . 877.
l,eo Chr. C/i/. 4«' /'• 578-
1;. ji.
Bp. 38.
Ep. 3?.
Ep. 4 0.
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4 1 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
& quelques autres peuples d'Italie avoient fait avec
les Sarrafins, par le moïen duquel ils alloicnt par
mer faire des defeentes jufqucs aux portes de Rome.
Le pape fit tous fes efforts pour les obliger à rompre
cette alliance, comme il paroît par pluficurslettres
des mois de Mars Si d’Avril de cette année 877.
Il envoïa pour cet effet les deux premiers évêques fes
fuffragans, Valbcrt de Porto & Pierre d’OÎtie, à la
prière dcDocibilis & de Jean miniif rc de l’empereur
de C. P. il leur en écrivit, aum bien qu’à Pulcar
préfet d’Amalfi Se à Sergius duc de N ap lcs, le principal
auteur de ce traité , qui trompa pluficurs fois
le pape , en promettant de le rompre , fans jamais
venir à l’cxecution. Le pape lui en fit des reproches
Si à fon frere 1 eveque Athanafe , foutenant que s’il
ne pouvoit corriger fon peuple, il dcvoit l’abandonner.
Enfin le pape alla lui même à Traïctto ,
près de Gaïctte, pour terminer cette affaire. Dans
ces lettres il dit, que par une telle alliance les Chrétiens
abandonnent leur créateur , pour porter le
joug avec les infidèles ; & renoncer à l’alliance qu’ils
ont faite avec J. C. dans le baptême. Comme fi on ne
pouvoit faire de traité avec des Mufulmans ou d’autres
infidèles, fans embraifcr leur religion.
Les légats que le pape avoit envoïcz en France,’
trouvèrent l’empereur Charles à Compiegnc , oti il
avoit paffé le carême Si la fête de Pâques , qui cette
année 877- fut le feptiéme d’Avril. Ils appuïercnt
iî fortement par leurs difeours , les lettres pref-
fanres du pape , que l’empereur prit la refolution
(d’aller aufccours de Rome. Mais avant que de partir ^
L i v r e c i n q u a n t e - d e u x i e m e . 413
11 affcmbla à Compiegne le premier jour de Mai l e s -
évêques de la province de Reims Si de quclquesau- An . 877.
tres;& fit dédier avec grande folemnité enfaprcfence
Si celle des légats , l’églife qu’il y avoit fait bâtir , ,
pour mcttrelcs reliques defaint Corneille & defaint
Cypricn, accompagnée du monaifcrc qui fubiilte
encore. Les reliques de faint Cypricn avoient étéap- / -r» l ! ✓-s 1 1 • t v. Ttlm. S. Corn• portées en France du temps de Charlcmagne* il y art. i7.*<w. 3.
avoit foixante-dix ans ; Sc on prétendoit avoir auili 47(>-
celles du pape faint Corneille. Enfuïtc l’empereur
aïant donné ordre à l’état du roïaume pendant fon
abfcncc, marcha vers l’Italie ; Sc aïant paflé le mont
Jura, ilrcncontraà Orbe Adalgairc évêqued’Auftun,
qui lui appportoit le concile de Rome, contenant la
confirmation de fon éleéfion , Si l’avertit que le pape
venoit au-devant de lui jufques à Pavie.
En mêmetemps le pape convoquoit un concile à • x yU - .
Ravcnne de tous les evêques du roïaume d’Icalie , venne.
c’cff-à-dirc deLombardie, pourremedier aux défor-
dres de l’églife Si de l’état. Il en écrivit aux arche- np. n.
vêques de Ravenne & de Milan , à Antoine évêque
de Breffe , à Pierre & Léon évêque de Venctie , Si ^ ÿ
à Urfus duc de Vcnife; pour y regler l’affaire de
l’archevêque de Grade , qui duroit depuis fi longtemps.
Ce concile fetint le vingt-, 1 > ■ _ r r. deuxième de Juillet Tom.}. etne. pi 877. Ii s y trouva cinquante eveques , en comptant
le pape Jean , Anfper archevêque de Milan, Jean
archevêque de Ravenne Si Pierre patriarche de Grade.
Ils firent dix-neuf canons , dont voici les plus
remarquables. Le métropolitain envoïera à Rome , ,oo;
dans les trois mois de fa confecration , pour expofex
F f f iij
Can. a.