
A n. 808.
X X I .
Saint Cyrille
& S. Methodius
à Rome,
Sup.l L.». y y.
Bol!. 9. Mart,
tom. 7 ./ . i l *
¿fflßp. 1 . n. 8.
Cbr. Cafaut •
tom. y. Spicil. /.3S1.
X X l t
Commence*
merit de l’afFaire
d’Hincmar de
Laon*
Epiß.HincRem,
Tom.% conc-p•
1660%
1 1 8 H l ST OIRE E C C I E S I AS T I QgJ É
fut prononcé publiquement à fainte Praxede,Ie doiï*’
xiéme d’Oêfcobreindiêtion fécondé l’an 868.
Les deux apôtres desS'clavesConftantin le phi lo-
phe 8c Methodius ion frere, avoient été mander
par le pape Nicolas; mais ils n’arrivèrent à Rome
que quelques jours après fa mort. Le pape Adrien
les reçût avec d’autant plus de jo ïe , qu’ils appor-
toient le Corps de faint Clement, 8c il alla hors de
la ville au-devant d’eux, avec le clergé 8c le peuple.
Il les facra tous deux évéques, 8c ordonna prêtres
8c diacres leurs difciples , qu’ils avoient amenez.-
Quelque temps après, Conftantin renonça à l’épii-
copat, 8c embrafFa la vie monaftique, fous le nom de
C y rille , fous lequel il eft plus connu. Il mourut à Rome,
& ion frere Methodius retourna en Moravie f
continuer les travaux de fa miffion, n’ayant pûob*
tenir d’emporter le corps de C yrille, qui demeura
dans l’églile de Clement.
Le corps de faint Clement fut depuis transféré aiï
monailere de Cafaure , en Latin , c a f a - a u r e a , fondé
par l’empereur Loüis dans une iile de la riviere de
Pefcaire en Poüille. Il établit cette communauté vers
l’an 866. tandis qu’il faifoit la guerre aux Sarafins,8e
l’enrichit de pluileurs terres pendant le refte de ion
regne.
Le pape Adrien reçût des plaintes d’Hincmar évêque
de Laon, contre le roi Charles fon makre, 8c
contre Hincmar archevêque de Reims fon oncle 8c
fon métropolitain. Hincmar de Laon s’étoit rendu
odieux au clergé 8c au peuple de fon diocefe, par fes
injuftices 8c fes violences, 8c on en porta des plaintes
L i v r e C i n q u a n t ê - u n i e ’ m ê . xip
au roi,lorfqu’il vint dans le païs pendant l’été de cette
année 868. On l’accufoit en particulier d’avoir ôté
desbenefices, c’eft-à-dire des fiefs, à quelques-uns
de les vaiTaux. Le roi lui ordonna d’envoïer fon
avoué, pour le défendre devant les feigneürs. L’é-
vêque de Laon ne fe trouva point au lieu marqué, ni
fon avoué pour lui, 8c ne s’envoïa point exeufer par
ferment dans les formes ; feulement il manda au roi,
qu’il ne pouvoit fe prefenter à un jugement fecu-
lier , au préjudice delà jurifdidtion ecclefiaftique.
Le roi fit faifir tous les biens que l’évêque de Laon
poifedoit dans fon roïaume. Mais au mois d’Aoûc
fuivant comme il tenoit fon parlement àPiftes, l’archevêque
de Reims y amena l’évêque de Laon fon
neveu; 8c avec les autres évêques, il reprefentaau
to ile préjudice que cette faifie portoit à l’autorité
épifcopale. Ainfi il obtint que l’évêque de Laon fût
remis en poiTelfion, 8c que l’afFaire fut terminée dans
fa province par des juges choifis, 8c enfuite par un
concile, s’ilécoicbefoin.
Les juges choifis jugèrent que l’évêque de Laon
devoit demeurer en polfeffion de fes biens, excepté
de la terre de Poüilly donnée en fief par le roi à un iei-
gneur nommé Normand. , du confentement de l’é-
vêque. Ilnefut pas content de ce jugement, ni de
J’archevêque fon oncle; qui y avoit préfidé. C ’efl
pourquoi il envoya au pape un clerc nommé Celfàn
à l’infçfiduroi 8c de l’archevêque, avec une lettre
où il fe plaignoit de l’un 8c de l’autre 8c de Normand;
8c difoit d’avoir fait veru d’aller à Ronne vifiter les
tombeaux des apôtres. Sur quoi lepape Adrien écri-
A n. 869.
An. Bert. 868.
Opufc.Hincm. t. î.conc.p. 1755*
&c.
Conc.Dux.tpar•
z.c.4.
Bpiß. Uincm p»
17 6 6. cum not» •
Ccllot.