
zp i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
T ‘ damné, Suppon coufin de l’imperatrice Invelberec 7 A n . 870. , 1 r i 1 r jl M _ y. , o ’
x«,F¿vr¡ex. & c“ eír la malton de 1 empereur, & Evrard ion
maître d’hôtel. Le fujetde cette ambaffade étoit pour
demander du fecours à l’empereur Baille, contre les
Sarrafins d’Italie, & traiter le mariage entre la fille
de Louis & le fils de Bafile r ce qui fe faifoit de concert
avec le pape. Après les ambafl’adeurs François,
font nommez dans les aébes du concile, ceux de Michel
prince de Bulgarie: puis les évêques, au nombre
de plus de cent. Le patrice Bahanesdemanda aux légats,
ce qu’on feroit ce jour-là : Ils dirent, qu’il Falloir
commencer par la lcélure des canons, que le concile
devoit confirmer. Ils furent donc lûs en même
rems par le diacre Eftienne au haut du concile, & au
bas parle diacre Thomas.
£ah. t. Il y en a vingt-fept, la plupart touchant l’a f faire
de Photius. On confirme les décrets du pape
Nicolas & du pape Adrien, pour Ignace & contre
Photius : on déclare que celui-ci n’a jamais été évêque
; que toutes les ordinations qu’il a faites font
nulles ; & que les églifes ou les autels qu’il a confa-
c-6. crez , doivent l’être de nouveau. On anathématife
Photius, pour avoirfuppofédefaux légatsd’Orient;
& on défend à l’avenir de pareilles fupercheries,
renouvellant le décret du pape Martin. Toutes les
promeifes que Photius avoit exigées de ceux à qui
il enfeignoit les fciences, & des autres qu’il fe vouloir
attacher, font déclarées nulles : & on défend
à l ’ayenir atout patriarche de Ç. P. d’exiger du clerg
é des promeifes pour.fa confervation ; ni aucune
autre foufeription , que la profeiïion de foi dés évê-
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ques à leur ordination. Les évêques & les clercs ordonnez
par Methodius & par Ignace, qui demeu-
jrent dans le parti de Photius, fans fe foûmettre au
concile, font dépofez fans efperance de reftitution.
Il eft défendu à ceux qui font anathémarifez par ce
concile , de peindre des images, ou d’enfeigner les
fciences. La première partie de ce canon convint à
G^goire de Syracufe , qui étoit peintre, la féconde
à TPhotius. On anathématife quiconque foûtient,
qu’il y a deux ames dans l’homme : Erreur attribuée
à Photius, dont il fut repris par le philofophe Con-
ftantin, le même, comme l’on croit , qui prêcha
aux Scla.ves. En général, on renouvelle la défenfe
d’ordonner des néophytes ; c’eft-à-dire, d’élever tout
d’un coup un laïque à l'épifcopat, quand même on
le feroit pajlèr par tous les degrez du clergé : à moins
qu’il ne foit confiant, qu’il y eft entré par un pur
mouvement de pieté, fans aucune vûë d’ambition
ou d’intérêt. En ce cas il doit être un an letfteur ,
deux ans foudiacre, trois ans diacre , quatre ans prêtre
: ce font dix ans, avarit qu’il puiifeêtre ordonné
évêque. Défendu d’ordonner des évêques par l’autorité
& le commandement du prince, fous peine
de dépofition ; & aux laïques puiifans d’intervenir
à l’éleétion des évêques, s’ils n’y font invitez par
l’églife : ou des’oppofer à leleétion canonique, fous
peine d’anathême. Ces canons font d’autant plus remarquables
, qu’on les publiait en prefence de l’empereur
& du fenat. Les clercs de la grande églife
monteront d’un degré inférieur au fuperieur , pour
l.écompenfic de leur feryiee ; & on n’admettra
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A N. 8 70.
18. Février.
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