
2 f o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
' ~r- -de bien. Les légats dirent : S’ils déclarent qu’ils vieflk
An. 86?. nentaunomdetout le parti, nous fouffrirons qu’ils
13 . 0 6 1 . entrerit, non pour dilputer, mais pour entendre 1*
lettre du pape Nicolas.
On envoya quelques-uns des afliftans pour les ap-
peller, mais ils ne les trouvèrent pas. Le fenat dit aux
légats du pape 5 comme ils ne içavoient pas que le
concile les demandoit, ils fe font retirez 3 mais les
deux que vous venez de faire interroger , fçavoir'
Théophile 8e Zacarie , font encore là , & ii vous
.voulez on examinera leur affaire. Les légats demandèrent
: Ces deux ont-ils un libelle à préiènter, ou
feulement quelque choie à dire au concile? N o n , dirent
les fenateurs, mais ce font eux qui font le plus de
mal à cette multitude , en aiTuiyilt que le pape Nicolas
les a fait celebrer avec lui 3 d’où le peuple conclut
, que le pape en communiquant avec eux, aï
communiqué avec Photiiis, 8e l’a reconnu pour pa-'
I0‘ 10* triarche. Il fera d’une grande utilité de les convaincre
de menfonge. Les légats > après avoir encore pro-
poie quelques difficultez , conièntirent enfin qu’on
les fit entrer.
Théophile & Zacarie étant entrez, les légats du:
pape prièrent les fenateurs de les interroger.., & les
iènateurs dirent r Nous le ferons pour vous obéir-,
& non de votre autorité, car vous l’avez ici- t.oifter
entière. Bahanes leur demanda donc, s’ils vouloient
oüir le libelle , c’eft-à-dire , le formulaire d’abjuration
envoyé de Rome. Théophile 8e Zacarie dirent
: Nous ne fouhaitons point d’entendre ce libelle
, 8e nous ne voulions point venir ici. L ’empe-
L i v r e Ç ijn qu a n t e -u n i'e’m e . 23 1
ïeur nous a ordonné de nous rendre au palais, c eft
pourquoi nous nous fommes trouvez enià prefènee,
8e non pour ce libelle. Bahanes dit : Avez-vous dit •1 3 •
dans le palais ; Nous pouvons montrer que nous
avons officié comme évêque avec lè pape Nicolas ?
Zacarie êc Théophile dirent : Nous l’avons dit, 8e
. nous le difons encore ; le pape Nicolas nous a reçus
comme évêques , 8e nous avons officié avec lui. Les
légats du pape dirent: A Dieu ne plaife,ce font des
menteurs, ils ne diient pas la vérité. Zacarie 8e Théophile
dirent : Si nous fommes des menteurs, ne nous
interrogez pas. Le diacre Marin, l’un des légats dit :
Eft-ce que l’on n’interrogé que ceux qui difènt la vérité
? Théophile dit en montrant le diacre Marin, demandez
à celui même qui me parle , s’il n’étoit pas à
Rome quand cela s’eft pafle. Le légat Marin dit : J ’é-
itois en ce tems - là foudiacre ordonné par le pape
Léon, 8e je ièrvois l’églife Romaine depuis l’âge de
douze ans. Quand ils vinrent à Rome avec Arfàber,
je fervois dans Péglifè de Îàinte Marie de la creche.
Ce fut là que le pape Nicolas les reçut en donnant
un libelle 8e prêtant ferment, 8e il ne leur donna
point la communion à la place des évêques. Théophile
dit : Etois-je un inconnu ? J ’étois envoyé par
l’empereur 8e le concile.
Les fenateurs dirent: Portiez-vous des lettres,
quand vous allâtes avec les légats Rodoalde 8e Zaca-^
rie ? Théophile 8e Zacarie répondirent:' Nous ne
foavons. Les légats du pape dirent : Tout le concile
peut connoîtrè par-là j que ce font des menteurs.
Ils difent qu’ils ont été envoyez comme des légats,
i b . ■ n ù
860.
oa.