
An. 7.23.
Sup. I. X L Y I I I .
n. 9.
Chr. S. P. Vivi,
tom x. Spi cil. p.
im
LVIII.
Ravages des
Hongrois.
Zuitp. I. 1 1 . c•
1 5 . 16. & c .
Jlod. Chr» 5x4.
Luitpr. 1 n . f . r .
¿84 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
rapport à ce qui fut ordonné en 841* après la bataille
de Fonreiiay , donnée comme/ celle-ci, entre
les François de part & d’autre.
La mort de Robert ne ièrvit de rien à Charles le
fifnple, & les feigneurs du parti oppofé, C’eft-à-dire
la plupart des François, firent venir de Bourgogne
Rodolphe ou Raoul gendre de Robert , &fils du duc
Richard le Jufticier, le reconnurent pour roi, 8c le
firent facrer à faintMedard de Soiflons, parVautier
archevêque de Sens, le dimanche treizième de Juillet
g 2 3 . L’archevêque Vautier mourut la même année,
le dix-neuviéme de Novembre, & eut pour fuccef-
feur un autre Vautier fon neveu.
Cependant un autre Rodolphe roi de la haute
Bourgogne fut appellé en Italie, contre l’empereur
Berenger, par Lambert archevêque de M ilan, &
d’autres Seigneurs mécontens. Berenger fut réduit à
la feule ville de Verone, & tué en trahifon, mais les
Hongrois qu’il avoir fait venir à fon fecours,ravagèrent
la Lombardie, & entre autres Pavie, où ils
brûlèrent quarante-trois églifes, avec l’évêque de la
ville & celui de Ver.ceil. Son peuple innombrable
fut réduit à deux cens peribnnes, qui dans les ruines
de cet incendie, ayant ramaile huit boiifeaux d’argent,
le donnèrent aux H ongrois, pour racheter
le peu qui reftoit dans leurs murailles. La défolation
de cette grande ville capitale de Lombardie arriva le
vendredi douzième de Mars l’an g 24. indiôtion douzième.
Les Hongrois paiTerent les Alpes pour venir
en France , mais ils furent repouiTez.
La même année, à la fin de Juin, entre la faint
Jean 8c la faint Pierre, une reclufe nommée Vibq-
L i v r e C i n q u a n - t e - q u a t r 1 e’me.
fade, qui vivoit dans la haute Allemagne près l’Abbaye
de iàint G ai, apprit par révélation, qüe le
premier jour de May de l’année fiiivante, les H ongrois
, après avoir fait de grands ravages, arriveroient
à iàint G ai, 8c qu’elle recevroit par leurs mains la
gloire du martyr. Elle garda le filence pendant
quelques jours} puis craignant d’offenfer Dieu, il
elle ne faiioit connoître ce qu’il luiavôitdécouvert:
elle appella iècretement Valdran moine de iàint
G ai, à qui elle de'clara là révélation, le priant de
garder pour lui ièul, ce qu’elle içavoit de fon martyre
, mais de publier dans l’églifè 8c par tout aux
environs, ce qui regarde l’incurfion des barbares,
afin que le peuple eut le loifir d’adoucir la colere de
D ieu, par les prières , les jeûnes & les aumônes.
O n ne crut point cette prophétie, juiques à ce
qu’on en vît l’accompliflement, par le bruit qui
Courut à l’aproche du mois de May g 3 y. que les
Hongrois, étoient répandus dans toute la Bavière.
O n les vit bien-tôt autour du lac de Confiance, &;
les villages en feu de tous côtez. Engilbert abbé de
S. G ai, ayant eu la prévoyance de fortifier un château
près du monaftere, envoya à Viborade onze
dès principaux moines pour l’exhorter à iortir de là
reclufion. Nous iàvons bien, dirent-ils, que vous
ne craignez point la m o rt, mais il faut vous con-
ferver pour notre m ailbn, qui a befoin de vos prières.
Elle les remercia, & les pria qu’elle pût le lendemain
parler à l’abbé. Il y vint tout hors d’Jia-
leine 8c la conjura avec larmes de fe conièrver. Elle
lui répondit: M onpere,pourquoi voulez-vous employer.
l’autorité que vous avez fur moi à me faire
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An.
Vita i
f&c. y. a
x. Mai.
p . 1 82.
n. y.