
A N. 87p.
Ep. 201.
To. 8, cane. p.
r47S.
S u p .liv . LU . ». 48.
Zp. 200.
Gr. tQ 8. p. 474.
Jnrnc. ep. zz. c. 7.
Sup. liv . x x i i 1.
». 3*.
Ep .zo z .
4 5 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e
nioil foit entière : mais s’il y en a quelques-uns qui
refufent de communiquer avec le patriarche -, après
trois monitions, nous les déclarons excommuniez
par ces prefentes , nous & notre concile , jufques
à ce qu’ils fe réiiniiTent. Cette lettre eft du feiziéme
d’Août 879.
Dans la lettre à Photius , le pape dit : Quant à
ce que vous dites que l’églife de C. P. eft d’accord à
votre fujet, & que vous avez repris le fiége qui étoic
vacant, mais que nos légats ne celebrent point la
meiTe avec vous : nous ne leur avons donné aucun
ordre fur ce fujet, parce que nous ne fçavions rien
de certain , touchant l’état du ilége de C. P. Ces légats
étoient Paul & Eugene envoïez l’année précédente.
Enfuite le pape exhorte Photius à ramener par
fa douceur tous ceux qui font divifez, & obtenir le
rappel des exilez.
Le pape fit aufli réponfe aux évêques dépendans
du fiége de C. P. adreifant en même temps fa lettre
aux trois autres églifes patriarcales. Il accorde
à leurs inftantes prières le rétabliifcment de
Photius, en tant qu’il fe pouvoir faire fans un trop
grand fcandale ; &c à la charge qu’à l’avenir on ob-
fervera les canons touchant l’ordination des néophytes
, que l’on rendra au faint fiége la jurifdic-
tion fur la Bulgarie ; & que Photius demandera
pardon devant un concile. En quoi le pape prétend
fuivre l’exemple de fon prédecelfeur Innocent
premier , qui reconnut Photin pour évêque , à
la priere des évêques de Macedoine. Enfin le pape
Jean écrit aux trois patrices, Je an , Léon & Paul,
VIII.
Inih'iiction aux
légats.
L i v r e c i n q j j a n t e - t r o i s i e ’m e . 455
aux trois métropolitains Stylien, Jean & Métro- ----------- -
phane, & à tout le clergé & le peuple de C. P. les A n . 875
exhortant à fe réünir à Photius, fous peine d’excommunication,
fans s’exeufer furies foufcriptions qu’ils
avoient données, puifque l’églife a le pouvoir d’ab-
foudre de tout.
Ces lettres font toutes du mois d’A o û t, indic
tion douzième, & furent envoïées par Pierre prê
tre cardinal. Car le pape l’aifocia dans cette commïf- 03.
fion aux éyêques Paul & Eugene, qu’il avoit envoïez
devant à C. P. & leur en écrivit en ces termes
: Quoique vous aïez agi contre notre volonté
, & qu’étant arrivez à C . P. vous dûftiez vous
informer de ce qui regarde la paix & l’union de
l’églife , & revenir à Rome pour nous en faire un
rapport fidele ; toutefois nous vous joignons au
prêtre cardinal Pierre, pour travailler avec lui à cette
union , fuivant nos lettres & fuivant l’inftruélion Tom- p. conc. pi
dreifée par articles, que nous vous donnons : afin
que vous acquittant plus fidelement de cette com-
miifion que de la première, vous puiffiez rentrer
dans nos bonnes grâces. Nous avons l’inftruélion , s«p-Uv.x%xvt.
dont il eft ici parlé, & le commencement femble 4 ” *
copié de celle que le pape Hormifda donna à fes légats
en j i j . & que j’ai rapportée en fon lieu. Celle du ¿rt. 3.4-
pape Jean eft divifée en onze articles, & après avoir
dit, comment les légats doivent parlera l’empereur,
on ajoute : Le lendemain vous irez vifiter le très-
faint Photius, & lui rendrez la lettre, en difant :
Le pape Jean notre maître'vous faluë, & veut vous
avoir pour frere & pour collègue, fuivant la priere