
A n . 862..
Conc.c 7»
Sup, liv. xxx i r.
n. 2.
Itt'i.Cor.yii.
il*
V.net. edit. Be-
ned. & 4. fent.
iifl. '
Conc. Trid.
fej?. 24. c. 7.
Ann.M ett .864.
Anrt. Bertin• 863*
XXIV.
Ail emblée de
Sabloniexes,
<io H i s t o i r e E c c l e s i a s t i qüe.
rer avec elle. Se fondant fut le quatrième canon dis
concile de Lerida, qui porte : Que ceux qui corit-
mettent incefte feront excommuniez , tant qu’ils
demeureront dans ce mariage illicite. Or il étoic
clair queThietbergen’avoit jamais épouiéfon frere.
Les évêques fuppofant avoir montré la nullité de
ce mariage, permettent à Lothaire d’en contracter
un légitimé, fe fondant fur le commentaire de faint
Paul attribué à faint'Ambroife, où il efl dit, que
la neceffité de garder la continence après la fepara-
tion pour caufe d’adultere, n’eft pas réciproque, 8c
ne regarde point le mari, mais la femme feule. On
convient que ce commentaire n’efl pas de faint
Ambroife; 8e quelques-uns croyent que les paroles
dont il s’agit y ont été ajoutées. Quoiqu’il en
foit, la doétrine contraire eft conftan tedans l’é-
glife Latine.
En confequence de ce jugement, le roi prétendant
être libre, on fit venir à la cour la niece de l’archevêque
Gontier : mais elle fut renvoyée honteufè-
ment, après que le roi en eut abufé une fois, à ce
que l’on difoit. Il fit paroitre en public Valdrade,
qu’il entretenoit depuis long-tems, Scqui étoit la
véritable caufe de fon divorce avec Thietberge. Il
l’époufafolemnellement, 8e la fit couronner reine,
au grand déplaifir de fesplus fideles ferviteurs. On
difoit qu’elle l’avoit enforcelé.
Le roi Charles fon oncle fut très-mal content de
ce procédé. Il avoit donné retraite-à Thietberge,
dont il prenoit ouvertement la protection, & cette
même année 8<?a, il donna l’abbaye de faint Martin
L i v r e C i n q u a n t i e ’ me. 6 1 ------------ *
die Tours à Hubert frere de cette princeiTe. Charles 8<il'
avoit encore deux autres fujets de plainte contre Lothaire.
La protection qu’il donnoit à Ingeltrude femme
de Cofon, fugicive depuis cinq ans; 8c ce qui le «»/>•»• fe
touchoit de plus près, à Judith fa fille enlevée parle
comte Baudoüin.Car Judith étant veuve d’Edilulfe
roi des Anglois étoit revenue en France; 8c ayant
écouté les propofitions de mariage que Baudoüin lui
faifoit à l’infçù du roi Charles fon pere, lefuiviten
habit déguifé, 8c fe retira avec lui dans le royaume
de Lothaire: mais Charles fit condamner Baudoüin
& Judith parles feigneurs de fon royaume, 8e par
les évêques , qui les excommunièrent. C’eft de ce
Baudoüin que defcendirent les anciens comtes de
Flandres. Charles le Chauve ne vouloitdonc point
voir fon neveu Lothaire, 8c le regardoit comme
un excommunié.
Mais fon frere Loüis roi de Germanie lui envoya më
des ambaifadeurs, qui l’adoucirent, 8c lui perfuade-
rent de fe trouver avec lui à Sablonieres près deToul,
où Lothaire devoitaufii fe rendre. Charles avant
que de voir Lothaire donna à Loüis un écrit, contenant
les caufes de fon mécontentement, 8c m â r - CapitùL fit» 3‘ y.
quant qu’il craignoit de communiquer avec lui : à
moins qu’il ne promît de fe foûmettre au jugement
du pape & des évêques ; Charles envoya cet écrit à
Lothaire par Louis 8e par quatre évêques ; Alfrid
d’Hildesheim, Salomon de Confiance, Adventius
de Metz 8c Hatton deVerdun. Ilsrapporterent,que
Lothaire promettoit de faire ce que défiroit Charles,
qui le reçût 8c l’embraffa : étant accompagné auiïi
H üj