
Vu.
Mort du pape
Eftienne V.
Yito op. Anafi.
Wapehr. conot.
V II I .
Sçavan? en Angleterre.
Sup. l u t . n. 3 .
A-fier. Menev., p.
Wk
ï j l H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
que de Reims de venir le vo ir , s’il étoit poffible :
délirant conférer avec lui de cette affaire & de plufieurs
autres. Cette lettre du pape Eftienne devoit
etre de 1 annee 85)0. & de la fin de fon pontificat: car
la reponfe de Foulques fut adreffée au pape Formofe
fon fuccefteur.
Le pape Eftienne abolit une mauvaife coutume
introduite dans l’églife de faint Pierre ,. que les prêtres
qui offroient le facrifice tous les jours païoient
une certaine fommc par an. On rapporte auffi un
fermon qu’il fit à fon peuple pendant la méfié contre
l’immodeftie & les vains difcours dans l’églife ; &
contre les maléfices & les enchantemens, que quelques
uns pratiquoient. Ce difcours eft fimple & familier',
mais foûtenu d’autoritez de l’écriture. Ce
pape étoit très-liberal envers les pauvres, les captifs
& les églifes, qu’il orna magnifiquement. Voi'ant:
qu’à faint Pierre pendant les'no&urnes on n’offroit
de l’encens qu’une fois ; il établit qu’on en brûlât à
routes les leçons & tous les répons. Entre les prefens
qu’il fit aux églifes, on marque plufieurs l iv r e s fo i t
quelques parties de l’écriture fainte , foit des home-
lies des peres. Il mourut, fuivant l’opinion la plus
raifonnable, le feptiéme jour d’Août 891. après avoir
renu le faint fîege fix ans, comme portoit fon épita-
phe.
En Angleterre le roi Alfrede aïant établi par
fes loix la tranquillité publique , s’appliqua à relever:
les études , afin de foutenir la religion & les
moeurs. Pour cet effet, il envoïa des ambaffadeurs.
en France , & en fit venir deux moines „ Grimbald
L i v r e c i n q u a n t e - q u a t r i e ’m e . 5 7 3
& Je an, tous deux prêtres, & tous^deux célébrés par
leur favoir & leur vertu. Grimbald avoit été mis dès
l’âge de fept ans dans le monaftere de faint Bertin
fous l’abbé Hugues fils de Charlemagne ; il y fut
prévôt, & refufa le titre d’abbé , que Baudoiiin le
Chauve comte de Flandres vouloir lui donner : pour
fe rendre maître de la nomination de cette abbaïe &c
empêcher l’éleétion. Grimbald follicita le roi au nom
de toute la communauté , de leur donner pour abbé
Foulques archevêque de Reims , proteftant qu’ils
abandonneroient le monaftere , plutôt que de demeurer
fous la puiffance d’un laïque. Ils obtinrent ce
qu’ils defiroient ; & ce fut l’archevêque Foulques ,
qui à la priere du roi Alfrede, envoïa Grimbald en
Angleterre. C ’étoit un homme venerable , chantre
excellent, & très-bien inftruit de l’écriture fainte,.
& de toute la fcience ecclefiaftique. Jean étoit né en
Saxe : mais il avoit été élevé en France ; & comme
l’on croit, au monaftere de Corbie. Il avoit l’efprit
t r è s -v if, & étoit fort inftruit des bonnes, lettres ôc
de plufieurs arts.
Ils vinrent en Angleterre vers l’an 884. accompagnez
de quelques autres fçavans. Le roi Alfrede profita
beaucoup de leurs inftruétions, & leur donna
de grands biens & de grands honneurs. Il appela auffi
auprès de lui Affer moine de Meneve , ou S. Davis
à l’extrémité du païs de Galles. Cette églife , alors
métropolitaine , étoit fervie par des moines & Affer
étoit parent de l’archevêque. Il ne confentit à demeurer
auprès du roi Alfrede , qu’à condition de
retourner, à fon églife de temps en temps, & y paifer
C c c c iij
Mabill. f&c.
init.
Td. f i e - 4;
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