
Vitm. lib• i .
Sup. Regin. 9«
Hirm• Contr•
¡III
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bord ils s’adreiferent à.Otton duc de Saxe 5 mais
il s’excufa fur fon grancPâge , & leur confeilla de
prendre Conrad duc de Franconie , quoique fon
ennemi perfonnel, le jugeant plus capable que lui
de gouverner la nation. Conrad fut donc élu d un
commun confentement roi des François Orientaux
8c régna fept ans.
X L V I I .
Mort de Léon. A’ ex indre 8c
Conftantin empereurs.
Bofl. Theoph. p»
i^ z . n. 3 1.
S/m Mag.n.z6»
B ib l PP* Lw^«
17* H
En Orient Léon le philofophe affligé depuis
long-tems d’un cours de ventre, fe trouva fi foi-
ble au commencement du carême de 1 an g 1 1 . qu il
eut bien de la peine à haranguer le peuple , comme
#• 44.
les empereurs avoient accoutume de faire ce
jour-là , & après avoir déclaré empereur fon frere
Alexandre , il lui recommanda fon fils Conftantin
âgé de fix ans, qu’il avoit fait couronner l’année
precedentele jour de la pentecôte. L’empereur Léon
mourut enfuite l’onziéme jour de May g x i . ayant régné
depuis la mort de fon pere vingt-cinq ans 8c
trois mois. .. . ,
Il refte de ce prince plufieurs écrits, entr autres
des fermons poiir différentes fetes, entre lef-
quels on en marque trois pour le premier jour du
carême. Ces difcours ne font que des déclamations
de fophifte, qui montrent plus de vanité que de
pieté ; a u f î i 'avons-nous vû quelles étoient les moeurs
de ce prince. On lui attribue une lettre de contro-
verfe à Omar roi des Sarrafins, qui lui avoit écrit ;
mais fi elle eft d’un empereur, c’eft plutôt de Léon
Ifaurien , qui regnoit en même tems que le calife
Omar en 7 1 7 . Enfin on attribue à Léon le philofophe
de prétendus oracles accompagnez de figu-
L i v r e C 1 n q u a n t e - q u a t r i e ’ m e. <5"yg
Tes extravagantes, pour marquer, à ce que l’on dit,
les empereurs fès fuccefleurs ; 8c il eft vrai qu’il
croyoit comme les autres Grecs de ion tems, aux
prédictions des devins 8c des aftrologues. Il a fait
un traité de Tadtique , c’eft-à-dire des ordres de
bataille, où l’on voit que tous les jours, foir 8c
matin, toute l’armée chantoit le Trifàgion ; & que
la veille du combat un prêtre jettoit de l’eau benite
fur toutes les troupes.
Alexandre dès le commencement de fon regne ,
chaflà Euthvmius de la maifbn patriarcale , 8c remit
dans fon flége Nicolas le myftique , que l’empereur
Léon avoit rappellé de ion vivant. Enfuite
Alexandre tint dans le palais de Magnaure , une
affemblée où il prefida avec le patriarche Nicolas.
On fit amener Euthymius du monaftere d’Agatus
où il étoit enfermé, & il fut dépofe dans cette
affemblée. Auffi-tôt on le chaffa par les épaules,
lui arrachant la barbe, & l’appellant ufurpateur 8c
adultere , ce qu’il ibufFrit patiemment fans rien répondre,
& on le renvoya dans le monaftere d’Agatus
, où il mourut.
L ’empereur Alexandre ne régnagueres qu’un an;
entièrement livré à fes plaifirs, la chaffe, la bonne
chère , les femmes ; croyant aux devins & aux im-
poftures. Il fit faire une courfe de chevaux , pour
laquelle il employa les tapifferies 8c les chandeliers
des églifes à orner l’Hipodrome rempli d’idoles :
on dit même qu’il fit facrifier à ces idoles de l’Hipodrome,
8c qu’il dit un jour: Helas ¡quand les Romains
adoroient ces dieux, il étoient invincibles.
O O 0 0 ij
An. g i y .
e. I J .
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Pojl Theoph P- *33-
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