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lui. dirent: Le iïlence ne vous délivrera pas d’une
condamnation plus manifefte. Photius dit: Jefus
même par fon filence n’évita pas la condamna-*
tion.
Les légats d’Orient dirent: Cette comparaifoit
de vous à N. S. J . C. ne mérite point de réponfe. Il
n’y arien de commun entre la lumière 6c les tene-
bres , J . C. 6c Belial. Mais répondez à la queftion de
nos freres,. fi vous recevez les jugemens des pontifes
Romains. Photius ne répondit point. Les légats dit
pape dirent : Qu’il s’humilie, qu’il confeiTe fon péché
de vive voix 6c par écrit, qu’il anathematife fes
écrits injurieux & fes procédures infolentes, faites
par deux fois contre le patriarche Ignace, qu’il promette
de ne plus rien entreprendre contre lui, mais
de le reconnokre pour fon véritable évêque qu’il
embraife avec refpeét les jugemens du. faine fiége„
touchant Ignace 6c lui. Comme Photius continuoit
de fe taire, les légats ajoutèrent: Voici un homme
qui a bouché fes oreilles comme l’afpic, Scne veut
point entendre la voix du concile. Qu’on life les
lettres envoyées à fon fu jet par l’églife Romaine. On
lut la lettre du pape Nicolas à l’empereur Michel,
& la lettre à Photius portée par Rodoalde 6c Zaca-
rie, qui avoient été lûës dans la feifion précédente.
Après la leét.urede cette fécondé, les métropolitains*
demandèrent à Photius pourquoi il n’y répondoic.
point; mais il demeura dans le filence. On lut encore
la lettre à.l’empereur, envoyée par le fecretaire
Léon; Stenfinla première àPhotius duvingt-cinquiéme
de Septembre 860. qui n’avoir point encore étée
L i v r e c i n c ç u a n t e -u n i e ’ m e . 155»
lu e , où le pape approuve fa confelïion de fo i, & T----
refuféd’approuver ibri ordination. ■ N‘
Alors les vicaires d’Orient aïant demandé à par-
1er , Elie monta fur la tribune, 6c dit : Vous favez
que de tout temps ce font les empereurs qui ont
aflemblé les conciles , 6c fait venir les députez de
toute la terre. On voit bien qu’il ne parle que des
conciles généraux, comme remarque Anaftafe. Elie
continue : L’empereur peut rendre témoignage d où
& par qui nous avons été envoyez. Depuis que nous
fommesici, où nous avons demeuré près de deux
ans avant les légats de Rome; un jour l ’empereur
nous mit au cou fon reliquaire 6c nous dit: Dieu
vous demandera compte au jour du jugement, de
celui que vous devez prononcer au nom de l’églife.
Prenez donc garde, étant fi avancez en âge, de ne
rien faire par prévention, pour ou contre perfonne.
Nous avons réfolu de fuivre inviolablement cette
réglé. Ainfi ce n’eft point parce qu’Ignace eft aifis
dans ce trône 6c qu’il eft en autorité , que nous le
recevons ; ce n’eft pas aulfi parce que Photius eft
ici debout, 6c parole fans crédit, que nous le condamnerons,
mais nous n’aurons pas non plus pour
lui une compaffion déraifonnable. Vous voyez ion
profond filence, fondé fur ce qu’il rejette ce conc
ile , comme il a fait aifez entendre par le peu qu’il
a dit. Pour moi qui fuis fyncelle de l’églife de Je -
rufalerrudepuis fept ans entiers, je fai fort bien que
nous n’avons point reçu de lettres de lui, ni ne lui
en avons envoyé. Vous avez fouvent oüi ce qu’a
dit le très-faint Thomas métropolitain de T yr. Il
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