
A h. 907.
X L ÏII.
Ecrits d’Auxi-
Üus pour For-
oeofe.
- A p , M t r i n . d e
c r d .
S u p . I . x i .
t i v . x i i . a . J 7.
c- 17.18. e» 19. zo.&c.
¿ 4 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
encore plus déréglées qu’elle : Marozie eut de ce
pape Sergius un fils nommé Jean , qui futauifi pape
en fon tcms, 8c du marquis Albert fon mary, elle
eut Alberic , qui devint maure de Rome. Sergius
eft le premier pape que je trouve chargé d’un tel
reproche.
Ce fut apparemment de fon tems que le prêtre
Auxilius publia fes écrits , pour la défenfe des ordinations
faites par le pape Formofe. Il y en a trois ,>
le premier eft un recueil d ’autoritez pour montrer ÿ
premièrement, que les tranftations font quelquefois
permifes, fur quoi il rapporte d’abord la fauife de-
cretale d’Anterus, puis plulîeurs exemples; mais
tous de l’églife Greque. Il cite le quinzième canon
de Nicée contre les tranllations, puis les deux
premiers de Sardique, 8c comme il les trouve trop
feveres, ilfoutient, mal à propos, quec’eft lefenti-
ment particulier d’Ofius, dont le nom eft à la tête.
Il montre enfuite, qu’il n'eftpas plus permis de réitérer
l’ordination, que le baptême, 8c que les ordinations
faites par un évêque condamné, ne laiiTent
pas d’être valables.
il marque ainfi l’inconvenient de révoquer en
doute la validité des ordinations de Formofe. Il s’en-
fuivra que depuis environ vingt ans la religon chrétienne
aura manqué enltalie.Que les évêques ordonnez
par Formofe n’auront rien fait en dédiant des
églifes, en conlaerant des autels 8c beniflant le faint
chrême, que ni eux, ni les prêtres n’auront point
fantftifiéles fonds pour le baptême, ni célébré va-
lidement aucune tnelfe, ni fait d’oblation utile aux
L iv r e C in q u a n t e -q u a t r i e ’m e . ¿43
vîvansouaux morts. Les pricres des matines, des
vêpres & des autres heures n’auront point été exauc
é e s ; les diacres 8c les foudiacres auront envain
exerce leurs fondions : l’églife entiere fera coupable,
d’avoir approuvé ces ordinations dans un concile.
SiFormofea écémalordonné,à qui doic-on l’imputer,
lînonau peuple Romain, qui l’a choifi, au
clergé & aux grands: qui tant qu’il a vécu ont reçu
de lu il’hoftie du corps & du fang de N. S- 8c affilié
avec lui aux ftations & aux autres folemnicez ? Mais
que peut-on reprocher à ceux qui font venus de loin
recevoir l’ordination de faint Pierre, par les mains
de fon vicaire î II répond enfuite à ceux qui alle-
guoientpour exeufe, l’autorité du fuperieur, à laquelle
ilsn’avoientpû refifter; 8c foûtient qu’il ne
faut point obéir aux fuperieurs qui commandent
des crimes, ni craindre les excommunications in-
juftes ; maisdiftinguerlefiége, qu’on doit toujours
refpeéfer d’avec le pontife, qu’on ne doit pas fui-
vre s’il s’égare. Ilconclud, que lui & les autres ordonnez
par Formofe, doivent garder leur rang en
attendant le j ugement d’un concile univerfel.
Le fécond écrit d’Auxilius eft adreflé à Léon évêque
de Noie, qui ayant été ordonné par Formofe,
étoit violemment preiTé de reconnoître fon ordination
nulle. Il avoit confulté furce fujet les plus
habiles des François & des habitans de Benevent,
qui lui avoient répondu par écrit, qu’il fe gardât
bien de commettre cette faute. Il fie prier Auxilius
de repondre aux objeétions qu’on lui faiioit, 8c
Auxilius après lui avoir envoyé fon premier é c rit,
Mmmm ij