
A n . 900.
lu itp r. 1 .1 . c. 5.
Chr. Nonant,
ap.
Mab. f&c. î.p*
1 1 4.M
ar, ehr. 8 99-
6 1 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . ^
mes, taciturnes & plus prompts a faire qua dire.
Ce fut le roi Amoul qui le premier fit venir a fon
fecours ces barbares païens, pour foumettre Zuen-
tibold duc de Moravie , qui s’étoit révolté contre
lui : ainfi la plainte des Moraves n’étoit pas fans fondement.
Zuitpr. lib. il*
* 4 5-
EgXliXfeX dIeV C. . P.
Xpift. x. tom. ?•
tondp, 494.
,
Les Hongrois paiferent bien-tôt en Bavière, oc delà
en Italie: où ils arrivèrent au mois d’Août 899. Le
vingt-quatrième de Septembre les Chrétiens leur
donnèrent bataille près la Brenta, riviere qui pafle
auprès de Padouë. Il y eut plufieurs milliers de Chrétiens
tuez & noïez, entre lefquels étoient plufieurs
comtes, & plufieurs évêques. Luitard évêque de V er-
ceil, qui avoir été favori de l’empereur Charles le
Gros, s’enfuïaht avec fon tréfor, tomba entre les
mains des Hongrois qui le tuerent & pillèrent fes n-
cheifes immenfes. Etant venus à Nonantule dans le
Modenois, ils tuerent une partie des moines , brûlèrent
lé monaftere avec plufieurs livres qui y etoient,
& pillèrent tout. L’abbé nomme Léopard senfuit
avec le refte des moines ; & ils demeurèrent quelque
temps cachez : mais enfuite ils fe raffemblerent, &
rebâtirent le monaftere & 1 eglife. , ,
Le pape Jean IX . écrivit à Stylien eveque de
Neocefarée, louant la fermeté avec laquelle il avoir
toûjours refifté au fchifme de Photius, & l’exhortant
à travailler à la réünion des fchifmatiques.
Nous voulons, dit-il, que les décrets de nos préde-
ceifeurs demeurent inviolables : c’eft pourquoi nous
mettons Ignace & Photius, Eftienne & Antoine au
même rang qu’ils les ont mis ; & nous accordons
L i v r e c i n q u a n t e - q u a t r i e ’me . 61 7
la communion à ceux qui obferveront cette réglé. Il
compte environ quafante ans depuis le commencement
du fchifme, c’eft-à-dire depuis l’an 8j8 .
Antoine patriarche de C . P. dont le pape fait ici
mention, étoit mort la dixième année de l’empereur
Léon, qui eft l’an 8 9 ; . Il eft compté entre les
faints ; & l’églife l’honore le douzième de Février.
A fa place on ordonna Nicolas, qui étoit myftique
de l’empereur , c’eft-à-dire fecretaire, & le nom lui
en demeura. Il tint le fiége de C. P. près de douze ans.
Trois ans après fon ordination, c’eft-à-dire la treizième
année de Léon, ce prince fit bâtir à C . P. une
églife & un monaftere d’eunuques ; & y fit apporter le
corps de faint Lazare & celui de fainte Magdelaine
fa foeur : ce font les termes de l’ancien auteur de fon
hiftoire.
En France Foulques archevêque de Rheims s etoit
attiré la haine de Baudouin comte de Flandres.
Ce prince étant maître d'Arras , s’étoit auifi mis
en pofleflion de l’abbaïe de faint Vaaft, que le roi
Charles lui Ôta pour fon infidélité, & la donna à
l'archevêque. Mais Foulques trouvant plus à fa bien-
féance l ’abbaïe de faint Medard, que poifedoit un
autre comte nommé Altmar, échangea avec lui
celle de faint Vaaft, après avoir afliegé & pris A r -
ras fur le comte Baudoüin. Le dépit qu’il en eut pafla
à toute fa cour, & fes vaifaux cherchant à le venger,
ils feignirent de vouloir fe reconcilier avec le
prélat ; & aiant épié l’occafion : un jour qu’il alloit
trouver le roi, avec une très-petite efcorte,ils l’a-
borderent dans le chemin > aïant à leur tête unnom-
K k k k ij
A N. 9 0 0 .
Sup. l i v . L. n. j.
Simeon mag. in
.Léon. n. 7.
Martyr, B . ix .
F e v •
n. 9,
Pift. Theoph. f i
1 14 . n. 18.
X X X V .
Mort de Foulques.
Hervé archevêque
de Rheims.
Flod. îv. c, 10.