
An. $ 66,
* XLIV.
Lettre du pape
pour Vuliadc*.
JÎnn Bert. % 6
Suf. liv. XLlX.
n. 2.
..»os.
11 s H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
bruits que Tonfaifoit courir , que Lothaire étote
meprifé 6t prêta ctre abandonné de Tes fujets. Ils
déclarent qu’ils lui feront toujours fideles, parce
qu ils efperent qu’il fe corrigera des défordres de
iajeuneffe, &, fe gouvernera par leurs confeils ,
& menacent d excommunication quiconque troublera
la paix.
Les deux rois Charles Sc Lothaire demeureretit
en bonne intelligence , & au mois de Juillet cette
année 866. ils fe virentauprès defaint Quentin. Ils
y renouvellerent les aifurances de leur union, & Lothaire
donna a Charles fon oncle l’abbaye de faine
Vaaft d’Arras. Enfuitele roi Charles alla à SoifÎons
afhfter à un concile que lepapeavoitofdonné d’y
tenir pour leretabliffementdeVulfade, & des autres-
clercs ordonnez par Ebbon archevêque de R e ims,
& dépofé au concile de SoiiTons de Tan 8,3. Plu-
fieurs perfonnes venues des Gaules à Rome en aïant
porté des plaintes au pape Nicolas : il fît chercher
dans les archives de Téglife Romaine les pièces qui
concernoient cette affaire, entre les autres ades du
concile deSoifTons,ôe les aïant lues,il ne lui parutpas
évident que cesclers euflènt été regulierement dé-
pofez.C’eft pourquoi il écrivit à Hincmar d’appeller
Vulfade & les autres,& d’éxaminer avec eux à l’amiable,
s’il étoit jufte de les rétablir. Si vous ne
croyezpas, ajoûte-t-il,le pouvoir faire en confcien-
c e , nous ordonnons que nos freres Remy de Lyon ,
Adon de Vienne, & Venilon deRoüen, & les autres
eveques des Gaules & de Neuftrie, qui le pourront,,
s, affemblent à SoiiTons ayec vous Sc vos iuffragans,la
L i v r e c i n q u a n t i è m e . 1 1 7 _______
quinzième des calendes de Septembre de cette qua- ^ n. g ^
torziémeindidion,ôc que vous y fafliez venir Vulfade
6c les autres. Quand vous y aurez tout exprimé
félon les canons : fî vous jugez à propos de les rétablir,
executez-le auffi-tôt: s’il s’y trouve de la difficulté,
6c que ces clercs appellent au faint fiége :
venez,ou envoyez de part ôc d’autre vos députez.
Vous nous envoyerez les ades de votre concile, 6c
vous ne ferez aucun mauvais traitement à ces clercs,
pour s’être pourvus devant nous. Cette lettre eft du iigI^
troifiéme d’Avril 866. La même lettre fut adrelTée à
plufieurs archevêques de France,y changeant feulement
ce qui étoit particulier pour Hincmar, 6c elles
furent toutes renvoyées à Remy archevêque de
Lyon pour les faire tenir
Il furvint au roiCharles une raifon de prefler la
tenue du concile, & Texecution des ordres du pape.
Rodolphe archevêque de Bourges,mourut le vingt- Aa sss t s
unième de Juin de la même année , 8c il eft honore p.it*.
comme faint dans fon églife. Charles avoit befoin
dans cette place d’un homme habile & fidele , pour
fuppléer à l’incapacité de fon fils Charles roi d’Aquitaine
encore jeune , 8c dont Tefprit étoit aftoibli
par une blefTure à la tête , dont il r ■ 1 mmm ourMuMt le vinog t- jinn. Seron,t.
neuvième Septembre de la meme annee. Le roi
Charles ne trouvantperfonnepluspropreàremplir
le fiége de Bourges, que Vulfade qui étoit à fon fer-
vice , le fit élire du confentement des évêques 8c de
toute la province. Il avoit donc grand intérêt de le
faire relever de ladépofition prononcée en 855. au
concile de SoiiTons , 6c fa refiitution attiroit celle;
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