
An. 869.
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2.36 H l S T O I R E E c c L E S I A S T IQUE.'
parce que le fiége patriarchal eft vacant,il reprefente
le patriarche. C’eft pourquoi il n’a pas dû apporter
des lettres d’une autre, ayantautorité par lui-même:
&c parce qu’il a peine à parler Grec , c’eft à fa priere
que je dis ceci. Pour moi qui fuis fyncelle du fiége de
Jerufalem, je fuis venu ici par ordre de notre pat riar-
cheTheodofe.ayantfes lettres en main.Vous les avez
déjà entendues, mais àcaufede ceuxqui pourroienc
ne les avoir pasoüies, principalement des legatsde
l’ancienne Rome, les voilà, qu’on les life. J ’ajoûte-
rai toutefois, qu’après avoir demeuré long tems ici,
nous avons prefenté requête à l’empereur , pour le
prier de nous renvoyer chez nous, lî nous l’a accordé
, mais il nous a ordonné de mettre auparavant
par ecric, notre fentiment fur les queftions prefen-
tes , &c ce que nous en aurions dit quand les légats
de Rome feroient arrivez. Nous l’avons fait avec
toute la fincerité poflible, Dieu en eft témoin, &c
nous allons vous en faire la leéture. Mais il faut lire
auparavant la lettre de notre patriarche. Ce qui fut
fait par Eftienne diacre 5c notaire de l’égiife de C. P.
Elle étoit adreffée à Ignace avec le titre de patriarche
vniverfel, & après f’Avoir félicité fur fon
rétabliifement, le patriarche Theodofe ajoûtoit :
Vous favez ce qui nous a empêché de vous écrire ,
ou de vous envoyer quelqu'un : favoir la crainte de
nous rendre fufpeéts à ceux qui nous tiennent fous
leur puiflance. Car ils nous témoignent beaucoup
de bienveillance, nous permettant de bâtir noségli-
fes, ôcd’obferver librement nos ufages , fans nous
faire d’injuftice ni de violence. Nous avons même
L i v r e c 1 nq_u a n t e- un i e ’ m e . 137
à prefent reçû ordre de notre émir d’écr.ire, ce qui
nous a obligé d’envoyer le fyncelle Elie , avec lequel
l’émir aenvoyé Thomas archevêque de T y r ,
comme vous l’avez demandé par vos lettres. Vous
favez que le prétexte de les envoyer eft la délivrance
de quelques Sarafins captifs chez vous. C ’eft pourquoi
nous vous prions de parler à l’empereur notre
maure, afin qu’il nous donne autant qu’il lui plaira
de Sarafins, autrement nous avons fujet de craindre
notre perte entière. Nous vous envoyons la tunique,
le pallium 5c la mitre, qui font les habits facerdo-
taux de faint Jacques , avec un vafe tiré de l’églife
du faint fepulcre, & une coupe d’argent cifelé pour
la vôtre. J ’ai marqué que l’empereur Bafile.avoit
obtenu du gouverneur de Syrie , la permi filon de
faire venir les légats d Orient. Les légats du pape
témoignèrent être contens de cette lettre , puis le
patrice Bahanes au nom de tout le concile dit : Que
les légats, tant de Rome que d’Qrient, avoient iuffi-
fament juftifié leurs pouvoirs.
Alors les légats du pape demandèrent la letfture
de la formule de réünion qu’ils avoient apportée de
Rome. Elle fut lûë en Latin par l’interprere Da-
mien, âc en Grec par le diacre Eftienne. C’étoit la
même en fubftance que le pape Hormifdas envoya
en 519. pour la réünion de l’églifedeC. P. &c qui fut
fouferite par le patriarche Jean. La même encore ,
que l’empereur Juftinien envoya au pape Agapit en
535. En celle-ci 869 on avoit feulement changé les
noms des herefies ôc des perfonnes. La voici t Le
commencement du falut, eft de garder la réglé de
G S lii
A n. 869.
5. Ocb
Su p. n, z,
Nicet. in vit&
Ignat. p. 113 ® » D,
XXXVIII*
Suite de la pre»
niiere Seifion.
Sup. //ti, xxxi;»
». 4 1. t. 4. concm
p. 1486.
Sup. U xxxii. /i*
5. to. 4. conc.p* 1801.
Tom. 8. conc. p;^ 588«