
A n. 8¿>3.
XXVIII.
Concile de
^ e tz favorable
à Lothaire/
N'-c ep, 41. t. 8.
conç.p. j $ 6* C.
2Îttp Tuld. 863
Metenf- 86 j.
fiertii. 86 j.
Me;, epiji. 5 8.»
7 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ."
votre jufte douleur : mais comme il s’ étoit mis fous
la procession de faint Pierre, nous n’avons pu lui
refufer nocre interceifion : ufant routefois de prières
fie non de commandemenr. Il lui marque ce qu’il
écrit aux évêques touchant Rothade, le priant, fie
même lui enjoignant de l’envoyer à Rome, fie ajoutant
encore des excufes des termes un peu durs dont
il avoit ufé dans les lettres précédentes.
Odon fut auffi chargé par le pape d’une lettre pour
Rothade, où il le confole 6c l’exhorte à venir à R ome,
fi-tô,t qu’il en aura la liberté. Si on ne vous le
permet pas, ajoûce-t-il, ayez foin de nous le mander,
6c ne celiez de recourir au faint fiége. Cette
lettre eft dattée du vingt-huitième d’Avril indiction
onzième, quieftl’an 863. paroùl’on peut juger
que les autres dont Odon fut chargé, font de même
datte.Il demeura deux moisàRome,8t étoit de retour
en France le vingt-troifiéme de Ju ille t , puifque
Hincmar recûc ce jour-là les lettres du pape.
Cependant les légats de Rodoalde 6c Jean fe rendirent
à Metz, Sc y tinrentleconciledeiamy-Juin,la
même année 863. il ne s’y trouva aucun évêque de
Germanie ni de Neuftrie ; c’eft-à-dire, des royaumes
de Louis fic de Charles; mais feulement du
royaume de Lothaire , ils s’y trouvèrent tous, excepté
Hungaire d’Utredi retenu par maladie. Tout
y paiTafuivantlavolonttéduroi. Les légats gagnez
par fes liberalitez, ne montrèrent point les lettres
du pape, Scnefuivirenc point fes inftnxftions. Lothaire
leur dit, qu’il n’avoitfait qu’execucer le juge-
jqçqt d.e>évêqupsdefon royaume, alTemblez en un
concile
L i v r e c i n q u a n t i e’m e .' 73
concile général, c’eft à-dire, autroifiémed’Aix la- S"1
Chapelle,tenu l’année précedente.Les évêques n’en
difconvinrentpas;ils apportèrent quelques raifons
apparentes, pour juftifier leur conduite, fit les rédigèrent
par écrit dans un libelle, qui fut foufcrit de
tout le concile. Un des évêquesajoûta à fafoufcrip-
tion,que cet adte n’auroit lieu que jufques à l’examen
dupape:maisGonthierprituncanif&grattale parchemin,
pour effacer ces mots,ne laiflant que le nom
de l’évêque.Les légats,pour paroître avoir fait quelque
chofe , confeillerent au roi d’envoyer à Rome
avec ce libelle, Gonthier de Cologne fie Theutgaud
de Treves,quiavoient préfidé au concile, pour demander
la confirmation du pape.
A cette occafion, fic aprèsla tenue du concile de
Mets,l’évêqueAdventius fit un mémoire pour juftifier
la conduite du roi Lothaire Sc la fienne, où il di-
foit : L’empereur Lothaire avoit réfolu de marier
fonfils Lothaire, encore enfant, à une fille noble
nommée Valdrade, fic lui avoit donné centfamilles
de ferfs en faveur de ce mariage. Tant que le pere
vécut,Le jeune Lothaire demeura avec Valdrade,
comme avec fon époufe légitimé : au vù fie aufùde
fes gouverneurs, des prélats 8c des feigueurs. Mais
incontinent après la mort de l’empereur Lothaire,
dans le tems même du deüil, Hubert amena fa foeur
Thietbergeau jeuneroi, fie la lui fitépopfer par fes
artifices, le menaçant, s’il ne lefaifoit , de mettre
fa couronne en danger. Lothaire l'époufa donc ,
mais malgré lu i, comme il le témoigna. Enfuitele
bruit fe répandit de l’incefte commis parThietberge
t/ t * D Tome X I. K
». n. 13.
B ar• an*