
4fS H i s t o i r e E c c c e s i a s t i q u e .
~T quinzième d’Oétobre ; Si comme l’archevêque Anf-
: pert n’y comparut ni par lui, ni par autre, il y fut
dépafé ; Si le pape écrivit au clergé de Milan, ¿c aux
évêques de la province, de procéder à leleétion d’un
autre archevêque. Après quoi, ajoûte le pape, vous
nous çnvoïerez le décret d’éleétion : afin que nous
confierions l’archevêque , fuivant la coûtumè Si la
ii.india.n.tp. conceiîion des rois. Nous envoïons Jean évêque de
suf.c&xr.o. Pavie Si Velcon de.Riminy , pour faire cette élection
avec vous. Quoi que diie ici le pape Je a n , lacoûtu-
ffie, du temps de S,. Grégoire, étoit que l’archevêque
de Milan fût facré par un des fuffragans.
Anfpert ne comptant pour rien ^excommunication
prononcée contre lui au concile du premier
de M a i, avoit continué de faire fes fondrions ; Si
leglife de Verceil étant venue à vacquer , il y avoit
ordonné un évêque , nommé Jofepn. Le pape déclara
nulle cette ordination dans le concile du quinzième
d’Odrobre ; Si ordonna lui-même pour évêque
de Verceil, Confpert, à qui Carloman , comme
roi d’Icalie, avoit donné cet évêché, fuivant
l’ufage des rois fes predeceifeurs. Et comme la maladie
de Carloman Pempêchoit d’agir, le pape en écri-
Ep. m. vit au roi Charles fon frere, à qui il deftinoit dé-
. ja la couronne impériale : le priant de maintenir
Confpert par fa puiifance. Il écrivit auili au clergé
& au peuple de Verceil de le reconnoître , prétendant
qu’ils dévoient s’eitimer heureux d’avoir un
évêque confacré par le pape ; Si menaçant d’excommunication
ceux qui refuferoient de le recevoir.
On croit que la relïftance d’Anfpert/Si l’indignation
du pape, étoient fondées fur ce qu’ils neroient
pas d’accord , touchant le choix de celui qui deyoit
être roi d’Italie Si empereur. Car nous avons vû qu’il
en étoit queftion dans ces conciles, que le pape con-
voquoit fi fréquemment ; Si l’archevêque de Milan
étoit enpoiTeffion de couronner le roide Lombardie.
On croit auifi que le pape vouloir déclarer empereur
Bofon, qu’il avoit déjà adopté pour fon fils : mais ce
prince trouva moïen de fe faire donner une autre couronne.
Sa femme Ermingarde difoit qu’étant fille d’un
empereur d’Italie, Sc aïant été fiancée à un empereur
de Grece , elle ne pouvoir vivre fi elle ne fai-
foit fon mari roi. Louis-le-Begue étoit mort à Com-
piegne leVendredi-faintdixiémed’Avril879. n’aïant
régné que dix-huit mois, Si vécu que trente-cinq
ans. Il laiffa deux fils, Louis Carloman, d’Anf-
garde, que l’empereur Charles fon pere lui fit quitte
r, comme j’ai dit, pour lui faire époufer Ade-
leïde ; Si celle-ci fe trouva enceinte à la mort de
Louis-le-Begue. Toutefois Louis Si Carloman furent
reconnus rois 8i courbnnez dans l’abbaïé de
Ferrieres, par Anfegife archevêque de Sens. Donc
Bofon profitant deToccafion , Si du peu d’autorité
de ces jeunes princes, obligea les é f êque’s de Provence
Si des pais voifins, jttfques à la Bourgogne , à
le couronner roi : partie par menacés , • partie par
promeiTes d’abbaïcs Si de terres, qu’d leur donna
depuis.
La ceremonie s’en fit à Mantale ou M ante, près
M m m ij
A n. S 79,
Ep. u o t
Epjfi.
X .
Bofon couronné
toi.
An . Bcrt. 8 7 ^
A n . Met. 878.
Sup. liv . l u . n*. 34.
To. 9. cenc. f , 33-
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