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I 6 Ó F L O R E D ' É G Y P T E .
cotonneuse; les gaines sont striées, douces au touclier. Les cliaumes sont coudes
à leur base sur leur premier ou leur second noeu d , assez ordinairement rameiix,
ils sont grêles, et se terminent par une panicule à rameaux, les uns alternes,
les autres ternes, demi-verticillés, garnis d'cpillcts linéaires, assez nombreux et
rapprocliés pour ne laisser que très-rarement un intervalle du sommet d'un épillct
à la base d'un autre.
Leur calice est à deux valves membraneuses, dont l'extérieure est fort courte
et plus aiguii que l'autre. Il y a douze à quinze fleurons dans les cpillets; leur
racliis est flexucux, de manière à loger la valve intérieure de la corolle, creusée
en gouttière sur le dos , et arquée de manière que sa convexité est appliquée contre
le racliis de l'épillet; elle est membr aneus e , transparente, déchirée au sommet,
et persiste après la chute des graines. La valve extérieure de la corolle est plus
longue que l'intérieure; cependant sa longueur n'est guère que d'un millimètre
et demi [deux tiers de ligne]. Cette valve est aiguë dans les fleurons du somnici
des épillets, un peu obtuse dans les autres; elle se dilate de chaque côté dans sa
moitié inférieure, qui, par la saillie demi-circulaire de son bord, va joindre et
embrasser la valve int e rne , qui présente la concavité d'une courbure. La vahc
extérieure des corolles est à trois nervures peu marquées, l'une dorsale un peu
rude et deux latérales courtes.
La graine tombe enveloppée dans la base de la valve extérieure de la corolle;
elle est ovoïde fort petite. Le racliis des épillets reste garni des valves intérieures
desséchées des corolles, qui seroient prises au premier coup-d'oeil pour des dentelures
du rachis.
Cette plante est c ommu n e à l'île appelée Gezyret el-Dahab, au-dessus du vicu\
Kaire, au mois de mars. Elle esten touffes étalées sur le sable, quelquefois prcsquc
enterrées; elle est redressée dans des endroits moins arides, sa panicule deviem
plus grande , et ses rameaux sont écartés. La couleur des épillets varie : ils som
d'un blond doré et quelquefois d'un vert brun.
Explication de la Planche lo, Fig.
PO A a^pùaca. (a) Le calice; (b) épillet dom le rachi» à sa partie moj
ri eu rcs persistantes des corolles; (c) la graine.
PLANCHE 10.
il garni que des viilves inté-
FIG. 3. POA CYNOSUROIDES.
P O Ä cynosiiroídes. P. paiiicuiä gladiatä; s p i d s numerosissimís p a l emi h u s ; spículis pendiilibiseriatis.
ip
P O A cynosuroides. P. panicuiä strictá pyramidal!; peduncul i s pa t ends s imi s ; . spkulb dependeüiü'
distichis. Retz. Oh. pag. 20. — Vahl, Symb. bot. pag. 10. — WiLLD. Spec. / , pa¿.
UNIOLA bipinnata. LiN. Spec.p/. ' , p^g. ¡a^. — Fhr. PaliTSl. in A/n, acad. pag. ^¡a.
CYNOSURUS durus. Fofísií. Descr. pag. ji.
GRAMEN memphi i i tuni elalius, spicä cubilali spicas i n n úme r a s exilissimas gerente, LiPPl, Ali>.
P L A N T E S G R A V É E S . ¡ ¿ Y
La racine est ligneuse, dure, v'ivace, rampante, comprimée, marquée de cicatrices
annulaires rapproclices.
Le ci.aurac est épais de 6 millimètres [ 3 l igne s ] , garni de t e a u c o u p de
feuilles droites à sa Ijase, et s'élève à uji et 2 mètres [ 3 à 6 j>ieds ]. Les
feuilles radicales sont i'ai)|)rocliées par faisceaux larges de deux à trois doigts ;
elles sont glalircs, très-coriaces, hordées d'une collerette de cils très-courts à
l'enticc de leur gaîne, linéaires, étroites, rudes sur les t o r d s , longues de 6 decimetres
[ 2 pieds ]. Les feuilles sont |)lus longues et plus étroites à la partie
moyenne du chaume (|u'à sa base ; elles ont quelquefois 12 décimètres de long
[près de 4 pieds]; elles se roulent jiar les Lords et deviennent très-déliées à leur
sommet. Le chaume est droit, et produit une panicule effilée comme une la]ne
d'épée, longue de 30 à 4 o centimètres [un pied à un pied et demi ] . Cette panicule
est composée d'un grand nombr e d'épis sessiles, placés alternativement sur un
axe strié et velu, quelques-uns solitairement, et la plupart en groupes de trois à
cinq. Les épis prennent une direction horizontale en se déve l oppant ; ils sont
longs de 15 à 30 millimètres [6 à 12 lignes], composés de deux rangs d'épillets
tournés en t a s , au nombr e de quinze à vingt sur chaque r a n g Les épis sont plus
courts par degrés vers le somme t de la panicule, qui se rétrécit et se termine par
quelques épillets simples.
Les épillets sont comprimés et tranchans sur les bords, composés de sept à
dis-huit fleurons, ou de trois à cinq fleurons seulement, sur divers pieds.
Le calice est à deux valves aiguës en carène. Les fleurons ou corolles sont
plus longs que le calice, à deux valves: l'une extérieure en c a r ène , denticuice
sur sa nervure dorsale c omme les valves du calice; l'autre intérieure un peu
plus courte, canaliculée sur le dos. Les anthères sont petites, oLlongues ' blanches
ou bleuâtres; les st)les sont fins c omme de la soie, et se terminent chacun par un
stigmate plumeux. '
La graine est brune, lisse, ovoïde et fort petite, avec un prolongement en
mamelon a sa base.
Cette plante est connue de tous les habitans de la campagne dans la haute et
dans la basse Egypte ; elle croît au bord des chemins, dans des champs abandonnés
et autour des ruines des anciennes villes. On la non,me elle sert à bnller
lorsqu on la déracine ; et c'est avec ses chaumes, ou avec le X,„/„,-„„,
arrache dans les jardins et dans la c ampagne , que les pâtissiers du Kaire chauffent
leurs fours. On fait, avec ses feuilles, des corties à bas prix, presque aussi grosses
que e poignet, et q u o n adapte aux roues k arrosement garnies de pots de terre
en ciiapelet pour mo n t e r l'eau.
Explication île tii PUttck 10, Fi^
POA cynciu^oldts. La gravure représente le sonimei de la plante e
versée contre le chaume. Un épillet; ( b j le calice; /c? un lî.
plus grands que nature.
•g- Sfleur,
la panicule ayant é
^rox^•,(d) graine. C « déta.
• fléchie et Ti