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à leur face infér ieure, de tubercules blancs, terminées par des poils rudes au
toucher. Les feuilles sont plices longitudinalemcnt en dessus, courbées en arc en
dessous.
Les fleurs terminent la tige et les rameaux en épis pyramidaux, longs d'un ou
2 décimètres [ 3 3 7 pouces]. Ce s fleurs sont purpurines, sessiles, opposées dans
faisselle de bractées aiguës : leur calice est en tube de moitié plus court que le tube
de la corol le, accompagné, de chaque côté, d'une bractée subulée ; ce calice est
strié, terminé par cinq dents aiguës.
L e limbe de la corolle est labié, porté sur un tube infondibul i forme, légèrement
coudé dans le milieu ; la lèvre supérieure est échancrée en coeur ; l'infcrieure
est à trois lobes égaux, obtus, dont les deux latéraux sont un peu abaissés.
Les étamines sont incluses dans le tube, à filets très-courts, dont deux, répondant
à la paroi supérieure du tube, s'insèrent un peu plus bas que les deux autres; les
anthères sont noires, en fer de flèche, logées à la base de la portion coudée du
tube de la corolle : le style s'élève jusqu'à la base des anthères ; il est forme de
deux branches soudées l'une à l'autre, et distinctes à leur sommet , qui se change
en un stigmate four chu, court et aigu : l'ovaire est supère, lisse et oblong.
L e fruit est une capsule compr imée à deux loges, et à deux valves (]ui
s'ouvrent par le sommet et emportent chacune moitié de la cloison qui les unit,
et à laquelle adhèrent le réceptacle et les graines.
Cette plante est d'un vert très-foncé : ses feuilles sont rudes et cassantes; elles
se teignent d'un bleu pourpré en se desséchant. J'ai trouvé quelques pieds de
cette plante dans les champs de sorgho à Erment et près de Koum-Omb oû, dam
la haute Egypte ; j'ai tiré son nom spécifique de celui de la ville Hermonth'is,
célèbre par ses monumens conservés encore au lieu dont le nom a peu change.
Cette plante est commune dans les champs auprès de Philoe. Lippi l'avoit
trouvée autrefois en Nub i e , près de Kor ty, dans un charnp de dourah ; il dit que
les feuilles infusées dans l'eau lui communiquent une couleur violet te, et que sa
saveur est un peu salée. Les épis de fleurs sont très-élégans.
Explication de la Planche ¿4 ^ ^'S- 3-
BUCHNERA hmnonthka. (a) La corolle entière; (b) la même-fendue su
M le pistil ; (c) la capsule ; (dj valves séparées de la capsule ; (i) graines.
:cpour faire voir les éi
PLANCHE
FIG. I. S INA P I S A L L I O N H .
SINAPIS Allionii. S. foliis pinnatifidîâ, dentatis, siliquis ovalis, mucrone angusto, valvu[aruiii feté
ongiiudine. o
SINAPIS AHionii. MUER. Sysi. veg. cà. pag. 612. — JACQ,. Hart. Vind. 2, pug. ygjig. LIS. —
W'JLLD. Sjici. ^¡y. — PERSOON.Symps. 2, pag. 203.
Cette plante s elève à 6 décimètres [2 pieds ] , et se partage en rameaux à sa
P L A N T E S G R A V É E S . 2 4 ^
partie supérieure; ses feuilles sont pétiolées, longues d'un d é c imè t r e [ 4 p o u c e s ] ,
très-minces, découpées en ailes à divisions profondes , dentées ; les fleurs viennent
en longue grappe terminale; les divisions des calices sont linéaires, ouver tes ; les
pétales sont entiers, ovales, à onglets très-déliés ; les étamines ont leurs anthères
sagittces; l'ovaire est cylindritiue; le style est de même longueur que l'ovaire, et
se tennine par un stigmate en tête; la sili;|ue est o v o ïde , longue d'un centimètre
[4 lignes], terminée par un prolongement presque aussi long que les valves ; les
semences sont rougeâtres et comprimées.
La base de la tige et les pétioles des feuilles inférieures sont quelquefois garnis
Je poils blancs écartés; le reste de la plante est lisse. Les siliques sont unies à la
surface, seulement veinées et un peu bosselées par la pression intérieure des graines.
URnphms turffdus (Pmoon, Symps. a,pag. que je rapportois, dans le tableau
de la Flore d'Egypte, au Sinapis Alliomi, est distinct par les nervures saillantes de
ses siliques et par ses feuilles.
Le Simpis Alliotm est une des herbes les plus communes dans les champs de
lin ; il est rare que la graine de lin que l'on voi t vendre en Egypte, ne contienne pas
de graines de ce Sinapis. il m'a paru que c'étoient les feuilles de cette plante que l'on
vendoit au Kaire et dans les villages sous le nom de QeriUeh, pour les manger
comme une espèce de cresson.
Explication de k Planche , Fig. /.
SI«APIS Mi..a. M U„ pi,aie -, (i) fl™, „ „ , pi„J„ ; „„ ¿ „ „ ¡^ „ „ . ¡di „Um™ grci..
PLANCHE j j .
FIG. 2. HE S P E R I S .4CRIS.
HISPERIS acrii. H. folïïs ovalis, glabri, , anuato-deniaiis ; calidbos pednnculisque ,ilb,is ; siliqui,
liaearibus, erectis; valvuiis uervo longimdinali medio depressis. q
HESPERIS acrii, foliis oblongo-ovaiis, dtntaio-sinuans, glabris, infcrioribus petiolaiis ; peialis subromadis
oblusis. FORSK. DiSir. pag. nS.
^ Cette plante est annuelle, haute de J décimètres [un pied et demi ] , glabre, à
l'exception de ses calices et de ses pédicelles.
Sa uge et ses rameaux sont droits. Ses feuilles radicales sont ovales-arrondies,
pétiolées, dentées ou crénelées; celles des rameaux sont oblongues, largement
dentrés. Les fleurs viennent en longue grappe droi te, terminale; elles sont rose,
portées sur des pédicelles hispides. Le s calices ont leurs folioles linéaires, plus
courtes que les onglets des pétales; deux de ces feuilles sont renflées en sac à la
iase ; le limbe des pétales est entier et arrondi ; les anthères des quatre plus grandes
étamines s'élèvent hors de la fleur; les filets sont plats. Le pistil est égal en longueur
aux onglets; il est composé d'un ovaire c)lindriquc et d'un stigmate sessile
a deux lobes. Les siliques sont légèrement compr imées , linéaires, canelces longitudnialement
sur chacune de leurs faces, et finement bosselées par les graine" ;
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