
i f . ^
P B DESCRIPTION MINERALOGIQUE DE LA VALLEE DE QOÇEYR.
peuvent ma n q u e r d'offrir t o u t ce qu'on desireroit à cet égard. J ' a jout e r a i seulem
e n t , dans u n e n o t i c e s épa r é e , quelques r ema rque s sur divers objets qui me paroissent
propr e s à c omp l é t e r les r ens e ignemens que devoi t procur e r ce voyage,
pour lequel nous avons eu {j'en dois l 'hommag e à l'iDiérêt particulier qu'y o n t pris
les généraux Belliard et Do n z e l o t ) tous les secours que p o u v o i e n t p e rme t t r e les
circonstances d a n s lesquelles il a été faÎL
DESCRIPTION
DES MAMMI F È R E S
Q.UI SE T R O U V E N T
EN É G Y P T E ;
PAR M. LE CHEVAL I ER G E O F F R O Y S A I N T - H I L A I R E ,
M E M B R E DE L ' Î N S T I T U T I M P Î R I A L .
il
! / i r
s. I."
DES CHAUVE - SOURI S .
L'HOMME a c coutumé à juger de la na ture vivante sur le pe t i t n omb r e d'animaux
qui font partie de son système social, est en général disposé à ne t rouve r
que dans ces modèles, des forme s assorties, des propor t i on s ha rmoni eus e s , des mo u -
vemens d'un accord parfait, et des fonc t ions faciles et naturelles.
Aussi, quand parfois il vient à r encont r e r des êtres d ' u ne na tur e vague et indé -
terminée qui , ambigus, à demi quadrupèdes et à d emi volatiles c omme la chauve -
souris , ne ressemblent à aucun des types qui lui sont familiers, il a p e i n e à se
rendre attentif à une r éunion de choses aussi disparates : tout entier à ses p r e -
mières sensations, il n'entr e dans le détail d'élémens aussi hé t é rogène s que p o u r
s'exagérer les incohérences qui l'ont choqu é à la p r emi è r e vue.
Ces chauve-souris, est-il dans le cas de se d ema n d e r , parvi endront -el l es à IMmener
les pièces longues et déliées d o n t leurs mains sont f o rmé e s ; à d é f e n d r e ,
dans la ma r che , d'un sol âpre et rocailleux leurs doigts be aucoup t rop grêles et t r o p
délicats ; à reployer les larges membr ane s d o n t leurs flancs sont c omme emba r -
rassés; à trouver cont r e les moindr e s chocs u n e garantie suffisante dans les enveloppes
des vaisseaux <le leurs ailes, foible appui f o rmé d'un doubl e r é s e au, mi n c e
et transparent; et à employer enfin avec aisance et silreté un appareil aussi c o m
pliqué, cont r e sa destination ordinaire et primitive !
Des êtres que le vulgaire juge ainsi ma l t r a i t é s , se t r ans forment bi entôt à ses
yeux en des monstres d'une laideur et d ' u ne diff'ormité révoltantes.
Telle est effectivement l'idée qu'on s'est faite, de tout t emps , des chauve-souris.
On les a crues imjjures, et l'on a évite de les connoî t r e .
Les écrits des premier s naturalistes attestent l'ignorance où l'on fut d'abord à
leur égard.
//. A'. TOME II.
-S