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3 0 6 FLORE D' LGYP TC.
aussi de ia racine du lotus, que Tliéo])hrastc a nommé e Corsion, et qu'il a comparic
pour ia grosseur à un fruit de cognassier. Cette racine est moins grosse que ne sont
les fruits de cognassier, même en Egypte : clic a quelque ressemblance, pour la gros
seur et la substance, avec la châtaigne. Les Égyptiens nomment aujourd'hui cette
racine By.iroû. J'ai vu des paysans qui la vcndoient cuite dans le marché à Dainieiic
pendant l'automne; je n'ai pu distinguer si c'étoit plutôt la racine du Nymphoea Loim
que celle du Nymphceu coendea, parce que les racines ne different point dans ces ciein
plantes, dont les qualités sont probablement les mêmes : cependant les ÉgypiitiK
regardent le Nymphoea blanc comme moins bon que le Nytnphoea bleu; ils nomnicni
le ]^rem.\cv Bachaiyn el-khauzyr, c'cst-à-dire, nymphoea ou ninnfardes¡mxs, et le secomf.
Bachenyn araby, c'est-à-dire, nymphoea ou yiéuiifar des Arabes. Ebn el-Beytâr, médecin
Arabe, qui a écrit au xiii.' siècle un traité des plantes cité par Prosper Alpin ':
distinguoit aussi par ces dénominations les deux espèces de nymphoea d'Ég)'ptc, et
donnoit à leurs racines le nom tie Byâroû[z), qu'elles ont encore aujourd'hui.
Les fruits du Nymphoea Lotus, mêles à des épis de blé, sont un emblème d'isis ou
de l'abondance , sur les médailles Égyptiennes du teinps des empereitrs liomaim.
Ces fruits sont communément désignés par le nom de pavots dans les explication)
des divers sujets de ces médailles (3).
L e loius d'Égypte a été comparé par les Grecs et les Romains aux pavots ei
aux lis, plantes qu'ils connoissoient davantage ; et Pline a appelé les Heurs de lotiii,
dis pavots : Hé rodot e a appelé le lotus Lis; Théophraste en a désigné le fruit par
ie terme de fcaSix, qui ne s'entendoit que du fruit de pavot. Une autre cause
pu faire confondre ie lotus avec le pavot ; c'esfla ressemblance entre les attrite
d'Isis et entre ceux de Cérès, à laquelle les Romains avoient consacré le pavot
Explication de la Planche ^0, Fig. i.
NYMPHy^A Lows, (a) Feuille par
It à ia loupe; (b) pistil terminé pai
n des pétales et des
> transversales, toutes Us
sa face inférieure, qui est un peu velue lorsqu'on l'ejam;«
le stigmate rayonné à longs appendices en manière de corna
circonférence et sur ie corps du pistil est indiquée par de p«ra,i
ayant été enlevées, à l'exception de trois.
PLANCHE 60.
F i e . 2. N Y M P H E A C ^ R U L E A .
NYMPHEA cxrulea. N. foliis repandi.s, antheris apice siiFnilato-petaloïdeis. SAVIGNY, DKÀ
Egypt, pag. 74, edit, du Kalre, an 7. — Annal, du Mus. d'hist. nai. de Paris, torn. 2, pag. ¡66, tab. : •
— VENTENAT, Jard. de Malm. tab. 6.
(1) Pr. Alpin.^ir. lib. m , cap. lo.pag. 163.
(2) Prosper Alpin, >b\d. a écrit, d'aprùs une traduction
Espagnole d'Ambibetar [Ebn el-Beytar], tjiaron,
èisnin el-Arabi, et bisnin il-Han^m.
(3) Voy^z Zoëga, Numi Aîgypt. pag. 104, n.° 43 ,
tab. 6;Morel, 7"/iiiû«r. numii/n.torn.II,pag. 144,tab, 10,
nu[nistn.24,etpag.39i, tab. 14, numism. 7.
Haphaèl Fabretii, dans ses Explications d'inscripiioM
antiques, Ro'n.i, tn-fol. parv. an. '(•pp, a donne Ij lii
d'une petite statue d'Isis tenant de la main gauciif d« j
fruits, <|ui me paroisscnt devoir être ceux du N/'"!'
LOUIS, plutôt que de véritables fruits de pavot, eu égJiil
aux anciens usages d« i'Égypte.
PLANTES GRAVÉES. ^ Q y
NYAIPÎI.«^ indic. nuaoris sped« v.", exhibons flor« bteasè cumíeos. Tia.^P^. A,nb. é
Repository, tab. ,97. ~ SIMS . in Bot. Mag. tab.
C.4STAL1A scutifoiin. SALISBURT. in A,mats of Beany. pag 72.
LOTUS cyaiieus. ATHEN. Deipnosoph. lib. xv, pao. 677.
VARIÂT, minor.
a^kWÁLL. RUEED. Aial. torn, xt. ¡,a¡. tab. ^
CASTALIA stellarís. SAUSBURY , in Annals of Hoc. pag. j^.
DESCRIPTION. La racinc clu NY,„J,r,A,A coen.KA ne iliffùrc point de celle du
Ny,«pl«Ba Lotm décrit précidemment. Ces deux plantes varient de grandeur, sulvaut
lu profondeur des eaux.
Les feuilles du coemU-a ont la mime forme que celles du Nymploea
Lms, excepté que leur disque est un peu plus ovale, découpé sur les tords en
éctancrures légères, séparées par des dents mousses au lieu de dents aiguës Le
disque de ces feuilles est glabre de toutes parts, fréquemment d'un lirun violet en
dessous ou tacheté.
Les fleurs ont leur calice à quatre feuilles lancéolées, sans nervure, tachetées
Je brun en dehors : ce calice, avant son épanouissement, forme un bouton à
,„itre faces. Le diamètre ordinaire de la fleur est de 12 centimètres [4 pouces
etdeim]; il est susceptible d'augmenter d u n tiers dans les plus grandes fleurs. Les
pétales sont lancéolés, au nombre de douze à quatorze, et de couleur bleue. Les
«aminés ont leurs anthères linéaires en fer d'alêne, à deux loges qui ne parviennent
pas tout-à-fait jusqu'au sommet de leurs filets. Le pistil porte les pétales et
les filets des étamines insérés à sa circonférence. Le stigmate est sessile, terminal,
en plateau, canele k seize et vingt ra)ons un peu arqués en dessus, terminés
chacun en une pointe courte. Les fruits sont globuleux, partages en autant de
loges qu il y a de rayons au stigmate, et semUables à ceux du Njmfhoea Lotus : ils
contiennent de petites graines sphériques.
HISTOIRE. Les Égyptiens ont peint et sculpté dans leurs temples le Njmpiaia
muka, ou Lotus bleu, plus fréquemment qu'aucune autre plante. Il nous suffisoit
il avoir vu cette fleur dans les rizières et au bord des canaux de la basse Égypte . p o u r
lateconnoitre à sa fonne et à sa couleur sur les
murs des anciens temples du Sa'vd
Des faisceaux de fleurs et de feuilles de lotus bleu sont mêlés aux offrandes figurées
sur les tableaux hiéroglyphiques; et l'on peut croire que si les anciens, à l'exception
d'Athénée, n'ont point remarqué ce lotus, cestqu'ils le confondoient avec le Lotus
Manc,quiest tout-à-fait du même genre. La couleur des fleurs est un des principaux
Mtactères dlstinctifs entre le Lotus bl eu, Nymphoe.i coemlea, et le Lotus blanc.
AJ-síjofeiioto. Ces plantes ont été désignées comme de simples variétés par des
auteurs modernes ( i ) ; elles som des objets de superstition chez les Indiens. Les
peintures des monumens de l'Egypte attestent l'antiquité de cette superstition,
commune autrefois à l'Inde et à l'Ég) pte.
('1 H M . M . m , . VI , p,g. 17JÍ cl WaiianUon», A i « , « S W « . , lom. IV, pag.
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