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ferme, brune en dehors, verticale, un peu flexueuse : plusieurs tiges sortent en se
ramifiant du collet de cette racine; elles sont médiocrement droites, à rameaux
et à feuilles opposés. Les feuilles sont découpées, pinnatifides, à lobes étroits,
dentés. Les fleurs sont terminales sur les rameaux, qui deviennent grêles, et produisent
des folioles alternes, aiguës, incisées, dans l'aisselle de chacune desquelles
est une fleur pédicellée : ces fleurs se succèdent en épis maigres qui, lors([ue les
fruits sont formés, ressemblent à ceux de quelques petites espèces de véronique;
chaque fleur présente un calice à cinq divisions linéaires, persistantes, longues
de 3 millimètres [un peu plus d'une ligne]. La corolle est à deux lèvres, dont
la supérieure a deux lobes ; l'inférieure, plus grande, se partage en trois lobes. Le
tube est plus long que le calice; il est marqué de cinq nervures rose, dont chacune
aI)OUiit à une portion lobée du limbe à deux lèvres. Les étamines, au nombre
de quatre, sont didynames, à filets de la longueur du tube au bas duquel ils
s'insèrent. Les antlières globuleuses ferment la gorge de la corolle ; le style est
filiforme, persistant, terminé par un stigmate écliancré; la capsule est ovoïde,
comprhmce, longue d'environ 5 millimètres [ i lignes], à deux loges et à dem
valves qui s'ouvrent par le s omme t , dont les bords rentrans s'attachent à un
réceptacle central auquel tiennent un grand nombre de graines fines.
Cette plante est rare sur les îles sablonneuses du Nil, au Kaire et dans la haute
Égypte. Je l'ai trouvée abondamment dans les champs marécageux, ensemencés,
à deux lieues de Belbeys, le 1 j février 1801. La plante entière répand une légère
odeur bitumineuse.
Explication de la Planchc , Fig.
CAPRARIA dissecca, (a) Le calice; (b) ie pistil ; ('c; la corolle fendue et étalée; (V; la capsule dont les valve,
laissent voir le réceptacle central.
P L A N C H E
Fie. I. SCROPHDLARIA DE S ERT I .
SCROPHULARIA deserti. S. caule basi ramoso suffruticoso; raiiiis ereciis; foliis incisis, glabri'.,
margine cartilagineis, inferioribus sub-lyratis, superioribus piiinatifidis, laciiiiis aiigustis ob-ovatis den-
Utis ; floribus paiiiculato-racemosis , sub-sessi li bus. %
Tige noueuse, blanchâtre, ligneuse à sa base, produisant de ses noeuds plusieun
rameaux droits, herbacés, glabres, à ccorced'un brun tirant sur le violet. Lesfeuilfe
inférieures sont pinnatifides, un peu lobées en lyre; les supérieures découpées à
divisions plus étroites, presque linéaires, dentées. Toutes les feuilles sont un peu
charnues, cartilagineuses sur les bords. Les fleurs terminent les rameaux en grappes
paniculées, pyramidales; elles sont petites et violettes. Les rameaux des grappes
soni accompagnés, à leurs divisions, d'une foliole aiguë.
Les fleurs sont partiellement portées sur de courts pédicelles ; le calice est à cini
divisions arrondies, cartilagineuses sur leurs bords, et dont les trois supérieures sont
plus petites que les deux inférieiu^es ; la corolle est ventrue ; le limbe se partage
P L A N T E S G R A V É E S . 2 4 1
en quatre lobes, un inférieur et deux latéraux arrondis, et un supérieur bifide,
portant en dessous un petit cal blanc. Quatre étamines ont leurs filets cylindriques,
naissant du fond du tube de la corolle ; deux de la partie qui produit
le lobe inférieur, et deux de la partie qui répond à l'intervalle du lobe inférieur
et des lobes latéraux. Les anthères sont noires, terminales; les filets sont plus
longs que le tube de la corolle, et plus gros que le style : ce dernier est capillaire,
plus long que les étamines, terminé par un stigmate simple.
La capsule est glabre, globuleuse, acuminée, longue de 3 millimètres [ u n e
ligne et demie ], à deux valves, et h deux loges qui contiennent des graines noires,
ovoïdes-alongées, dont la surface, vue à la loupe, est rugueuse, à plis séparés par
des fossettes aiguës.
J'ai cueilli cette plante en fleur dans la vallée de l'Égarement, le 26 janvier
1800.
Explication de la Planche , Fig. I.
SCROPHULARIA desem. (a) Une fleur entière; (b) le calice et le pistil; fc) le pistil séparé; (J) la capsule;
(e) la même ouverte; ( f ) coupe transversale de la capsule; (gj graines dont la plus petite csi seule de grandeur
naturelle. Tousles autres détails sont grossis.
P L A N C H E
FIG. 2. A C A N T H O D I UM SPICATUM.
ACANTHODIUM spicatum. A. caule brevi, ramoso; íbiiis sessilibus, ovatis, acutis; spicis e!ongalis,
rigidis, quadrifarihm imbricatis, peciinatis; bracteis spinosis, aculeato-dentatis. <SObs.
Planta basi sub-lignosa .• spka terminales, caule multò ¡ongiorts ; calix quadripartitus.
persistens, lacinüs concavis, per paria conniveniibus, duabus íateralibus intimis mìnorìbus, duabus
externis majoribus unguiformibus, altera superiori, Ungiort, acuminata. Bractes tres, quarum duce
laterales setacea, tenia inttrmediä foliaceâ, dentato-spinosâ. Corolla unilabiata, tubo brevi; ore
coarctato, villoso, suprà-emarginato : labium apice dUatato-trìlobum; stamina quatuor, antieris conniveniibus,
barbatis;ßlamenta duo inferiora acinaciformia, in dentem acutum ultra antheramproducta.
Capsula ovato-acuta, calice inclusa .plana, bUocularis, bivahis ; valvulis, rupto apice, elasr
tice dehiscentibus : semen in singula locu/amento unicum , ovatum, compressum , retinaculo adunco
insertum, tectum pilìs appressis, in aqua sese per comam ßoccosam , gelatinosam, expHcantibus.
Diffère ab Acantilo imprimis structura seminum et situ radícula : nempe in Acanthodio, ut in
Barkriâ et RuelUà, radícula seminis retinaculum respicit, dum in Acantko marginem seminis
opposi tum occupât.
Hujus novi generis spec i em alteram , ha bita ti an i s ignora, in ditissimo suo herbario habet darissimus
JvssiEU, distinctam statura sestjuipollicarì, caule subnullo spicam capitatam gerente ¡foribus
conferì is dense imbricatis ; bracteis pal maus, lobatis ; h bis an gis ti s, incisis, spinosis.
CARACTÈRE CÉNÉRKZVF.. Calice persistant, à quatre folioles conniventes deux
par deux; involucre de trois bractées, dont une grande, semblable aux feuilles
de la plante, et deux latérales subulces, longues comme le calice. Corolle unilabiée;
quatre étamines didynames à anthères barbues. Capsule à deux loges, renfermant
chacune une graine comprimée, dont la radicule est placée vers le point
H. N. TOME II, Hh
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