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y 2 2 EXPLICATION DES PLANCHES DE MINERALOGIE.
feldspatli blanc rose en petites lames : on trouve ces deux substances associées
dans plusieurs points de l 'Arabie pc t r c e , au sud du mont Sinaï , et principaieineni
dans les environs du Ràs Mo h amme d , qui forme la pointe de la pcninsuie.
F/g. 6. FEI .DSl 'ATH ET Él ' IDOTE.
Couches alternatives de feldspath et d'épidotc en masse. Beaucouj ) de cristaux
blancs se distinguent au milieu du feldspath grenu et rougeàtre (jui forme
la bande infér ieure; on en voi t aussi quelques petits au milieu de la bande ve r t e:
c'est une roche porphyrique à base d'epidoto ; je l'ai rencont rée à trois heures de
marche du j)ort de Ch a rm, qui est à peu de distance de celui du Ràs Mohammed.
Fi'¿. 7 . MADRÉrOHES .
L e promontoi r e qui se détache de la pointe de la presqu'île pour forme r le
port du Ràs Mo h amme d , où moui l lent <[uelqucfois les vaisseaux qui viennent
de Mo k a et de l 'Yémen, est un rocl ier f onne de madrépores pétri f iés; quelques
parties cependant ont conservé encore leur état naturel , c omme dans ce morceau.
Les astroïtes qu'on voi t dans la partie gauche de l 'échant i l lon, ne sont autre
chose que la coupe transversale des tubes cellulaires arques représentés dans la
partie droite.
Fig. S. H.^DRÉPORES COMP A C T E S .
Autre échant i l lon du même rocher : celui -ci est compl è t ement pétri f ié; on
distingue c ependant , dans une partie de ce f r agment , le tissu des madrépores
dont il a été f o rmé , quoique leurs cellules soient remplies par des infiltrations
calcaires.
O B S E R V A T I O N S G É N É R A L E S .
ON a rassemblé dans l'explication des planches les détails que ne pouvoi i
exprimer la gravure. Le concour s de ces divers moyens peut offrir aux naturalistes
et aux artistes qui voudroi ent prendre connoissance des roches de
l'Égypte, des not ions aussi précises qu'il est possible d'en obteni r sur ce sujet.
Les seules ressources du discours auroieiit été insuffisantes ; elles peuvent bien
faire connoî t re la nature de toutes les substances qui entrent dans la cojnpos i t ion
d'une r o c h e ; mais son aspec t , la di spos i t ion, l 'abondance de chaque mat ière,
ses formes , son tissu, son éclat , les nuances de ses couleurs, ne sont guère susceptibles
d'analyse, o u , pour mieux di re, cette analyse ne laisseroit dans l'esprit
aucune idée d'ensemble : elle ne permet t roi t aucune comparaison exacte avec ies
roches des autres cont rées , avec celles que les arts ont employées dans les clifférens
âges et <lont il reste des monuinens nombr eux; ce qui étoit pourtant I un
des buts que nous devions nous proposer.
Peu de pays présentent, sous le rajjport des arts et de l'industrie anc i enne ,
A P P E N D I C E At MEMO I R E P R E C E D E N T .
le même intérêt i|ue l'Égypte : c'est ce qui a déterminé à ent reprendre ce travail.
Quatre années de soins assidus ont été consacrées à en suivre l'exécution, Si
plusieurs morceaux laissent encore quelque chose à désirer pour la parfaite exactitude,
le plus grand nombre pour roi t , avec le secours des descriptions, tenir lieu
des échantillons eux-mêmes. C'es t donc en quelque sorte un moyen de multiplier
et de répandre des col lect ions des principales roches de l'Egypte dans toutes les
contrées où sont cultivées les sciences naturelles. Elles auront même l'avantage
d'offrir entre elles une identité ¡)lus j)arfaite que n'auroient fait diverses collections
des matières el les-mêmes; car les échant i l lons, malgré tout le soin appor t é
dans leur choi x , auroient présenté des différences bien plus grandes que les divers
exemplaires des mêmes échantillons,
La dilHculté de représenter par la gravure les roches , et pri j îcipalement des
roches granitiques, avoit fait juger ce travail impossible. La difficulté tenoi t
à ce <|uc les substances qui les compos ent y semblent dans un état de mélange
et de confus ion qui, au premier a!)ord, ne permet pas de marquer ies contour s
et les formes de chacune ; mais, en examinant avec plus d'attention chaque élément
en part icul ier , on y distingue bientôt les formes et tous les caractères qui lui
sont propr e s , ou l'on parvient à les .rendre plus sensibles par divers artifices assez
simples. L e procédé de pol i r les échant i l lons, que j'ai d'abord essayé, ne réussit
que pour un certain nombre de matières, telles que les porph) res et les roches qui
présentent un fond uni forme , semé de cristaux distincts : dans celles qui sont
iormées d'une agglomérat ion de cristaux enlacés, telles que les granits, le poli rend
au contraire les formes plus confuses; il fait perdre l'avantage d'exprimer les caractères
qui t iennent à la contexture et au grain qui distinguent chaque roche
dans son état naturel, sur - tout le mode de cassure propre à chacune, l'un des
caractères les plus importans, si ce n'est sous le rapport des arts, du moins sous
celui de l'histoire naturelle.
Un moyen plus simple et qui a réussi beaucoup mi eux, a été de couvr i r seulement
les surfaces d'un léger enduit d'eau g ommé e qui les tenoi t constamment '
dans le même état que si elles étoient f raîchement mouillées. L'aspec t di f férent
(jue prenoi t chaque matière sous cet endui t transparent, rendoi t ses contour s
beaucoup plus nets. Tout e s ies parties importantes à distinguer ont été étudiées
dans cet état. Il est résulté de là, à la vér i té, une sorte d'anatomie dans les
détails, qui se fait quelquefois trop sentir et donne à l'ensemble un aspect plus
sec (|ue celui qu'of f re, au premier c oup-d'oei l , la roche dans son état natur e l ,
où les formes des diverses substances ne se mont rent pas avec des détails aussi
durement prononc é s ; mais cel te exagérat ion, qui n'a l ieu, c omme je l'ai indiqué,
que pour un petit nombre d'échantillons , disj)aroît quand ils sont vus à une
|)ctrEc distance, où les détails s'adoucissent.
Cette col lect ion de dessins, avec les explications qui l 'accompagnent , peut
déjà donner une idée générale de la constitution minéralogiquc de la cont r é e ;
)') ai a jout é , pour les matières les j)lus importantes, quelques détails sur leur
giscjnent et leurs relations géologiques , sur les variétés qui en approchent le
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