
•d h ^ O D t S C R l P T I O N M I N É R A I . 0 C 1 Q U E
Histoire de i'art chez Íes anc i ens , en indique à ia ville Albane plusieurs autre
morceaux très-remarquables, dont le principal représente un roi ét ranger , captif
chez les Égypt iens (i).
Nous avons rencont ré en Égypte plusieurs monumens de cet te matière:
quelques-uns, à en juger par leurs forme s , paroissent avoi r été consacrés chezl «
anciens Égypt iens à des usages religieux. Le s T u r c s , sans s'inquiéter de leur
destination pr emi è r e , les ont fait servi r , c omme beaucoup d'autres monumens
antiques de ce g enr e , à l 'ornement des édifices de leur culte ; le principal o
le mieux conservé est un grand sarcophage qui étoi t placé dans une mosquit
ruinée d'Al e x andr i e , et qui a été empor té en Europe. O n voi t les autres au Kairc
dans des mo squé e s , des tombeaux, et quelques maisons particulières. Ce s divec
objets sont exempts de fi-agmens de porphyre ; à peine y trouve-t-on quelque
fragmens de granit. Il paroi t qu'il en est de même de la plupart de ceux qui
ont été transportés à Rome et dans d'autres villes de l'Italie. La préférence (|ii¡
les anciens Égypt iens semblent avoi r donné e à ces variétés, vient probableinciii ,
de ce que 1cm- dureté étant plus uni forme , elles présentoient moins de difficulu
pour être travaillées.
3 . ' M O N T A G N E S S C H I S T E U S E S .
Aux montagnes de brèche Égypt ienne succède une substance de contextun
schisteuse, qui paroît d'une format ion cont emporaine à la l e u r , puisqu'elle ï
lie avec elles par des passages gradués , et cont ient quelques f ragmens roules di
même nature que ceux que nous y avons indiques. Sa contexture est assez seii
blable à celle qu'affectent certains schistes magnésiens ; ses feuillets ne sont nullt
ment parallèles; leur épaisseur est très- inégale, et ils sont infléchis de diiferemt
manières : ces blocs se dél i tent en f ragmens irréguliers ou cuné i forme s , souvei:
recouverts d'un léger endui t blanc , magnés ien, for t onc tueux, que le touche:
enlève faci lement . Out r e les noyaux ar rondi s , ce schiste renferme encore uni
très-grande quantité de grains blancs, de f o rme indé t e rminé e , tantôt de spai
calcaire, tantôt de quartz. Géné ral ement ils sont compr imés et tranchans vet
leurs bords ; ce qui prouv e suf f isamment que leur format ion doi t être contai
poraine de celle des schistes. Us cont i ennent en outre dans leur intérieur quelcp
trace de la mat ière qui les renferme. ,
Ces montagnes régnent pendant envi ron douze l ieues, des deux côtés de i;)
vallée ; mais elles éprouv ent de fréquentes variations. Ici les schistes ont un to:
cher doux et onc tueux ; ailleurs il est s implement lisse et pol i , mais le plus geni
ralement il est très-rude et très-âpre. L e u r couleur passe plusieurs fois du vcl
sombre au bleuâtre. T a n t ô t ils se brisent i a c i l emcnt , et tantôt ils ont ime asso
grande solidité. Que lque s variétés sont exemptes de toutes espèces de noyau
(1) Les auteurs des notes critiques aputécs à sou
)u\rage, décrivent cette sulistance, ou du moins quciec
exactitude ; ils regardent
seulement, à tort, les fragme
des fragmens de basalte.
s de !a roclie verte cor.w.'
D E LA V A L L É E DE Q O Ç E Y R . J) i
intérieurs; leurs feuillets, dans ce c a s , sont ordinairement plus régul ier s , plus
minces, plus parallèles : quelques autres donnent des étincelles par le choc du
briquet ; aloi s elles s'écartent déjà de l'aspect commun des principales variétés de
schiste, et se rapprochent de celles qu'on a désignées quelquefois sous le n om de
schistes pétrosïliceux.
Dans tout l'espace qu'occupent ces montagnes , la vallée est généralement beaucoup
moins large ; il existe même quelques défilés oiii l'on ne peut faire passer
que deux ou trois chameaux de f ront . El le est très-sinueuse, et toujours encaissée
entie des montagnes for t élevées. Il seroit difficile de donner une idée exacte de
l'aspect plutôt bizarre que pittoresque de ce dc-seit, et du tableau qu'of f ie aux
yeux du voyageur la succession de ces diverses montagnes. Le s formes sans cesse
variées de leurs sommet s ; leurs flancs nus , qui n'of f ient pas la plus légère trace
de végétation ; les ravins nombreux qui les sillonnent ; les fréquens filons de quartz
et de spath calcaire dont la blancheur tranche vivement sur les diverses couleui-g
des schistes ; et sur-tout l'cfTet singulier des crêtes de ces filons qui s'élèvent souvent
de plusieurs pieds au-dessus des flancs des montagnes , comme, autant de
murailles qui les diviseroient en divers sens, forment un spectacle particulier à
ce désert, assez varié à la vér i té, mais par-tout mo r n e , inanimé , et dont sont loin
de donner une juste idée nos chaînes de montagnes les plus arides, parmi lesquelles
au moins l'oeil dé couv r e toujours quelque trace de culture ou quelques
pentes habitées.
Quoique formé des débris des montagnes voi s ines , et de ceux qu'entraînent
les torrens qui descendent des envi rons , le sol de ia vallée est uni et très-ferme:
il n'offi e jainais de pentes pénibles ; et l'on peut assurer, sans exagérat ion, que cet t e
longue rout e , uniquement l'ouvrage de la nature, est aussi c ommo d e pour les
voyageurs que les chemins les mieux ciuretenus de l 'Europe. Depui s Qe n e jusqu'à
Qoçeyr on n'a rencont ré qu'im seul pas un peu difficile pour le passage de l'artillerie;
et il est aise d'y remedier.
C e que l'on voi t avec le plus de surprise, au mi l ieu d'un désert aussi aride, ce
sont plusieurs acacias très-beaux et très-vigoureux, qui croissent isolés dans quelques
coudes de ia vallée : nous en avons compt é douz e ou treize dans fespace de deux
lieues. On remarque aussi quelques plantes aux envi rons, mais jamais sur les montagnes,
et uniquement dans les lieux les plus bas : la plus c ommime est la coloquinte,
assez répandue dans les déserts. Il paraît que les lieux oi i ces plantes
existent, reçoivent et gardent long- temps les eaux qui s'écoulent des montagnes
voisines. C'est à peu de distance de là que se t rouvent les fontaines d'el -Haoueh ,
éloignées de Qe n é de v ing t - c inq heures et demie de marche cont inue, et de
dix-sept du por t de Qoç eyr .
H. K. TO.M E I I .
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