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9 4 D E S C R I P T I O N MIN li RAI .OC 1QUE
(l'une immense quantité de fragmens de roclies de diiTcrratcs espèces, qu'o,,.,
dmriés les torrens qui tombent des gorges voisines. Oji y distingue plusin,, Î
variétés de serpentine ; quelques roches compos é e s , où domine l'actinote; ^ '
schistes, des gneiss; une espèce particulière de steatite, qui reiiferme des noeui
de la stibstance n ommé e par les Allemands, scUeferspath ; des variétés nombre,i,,
de porphyres et de granits , et diverses autres roches dont quelques-unes nr
paroissent pas se raj)porter parfaitement aux espèces connues en Europe. Ce."
fragmens peuvent procurer quelques données sur la constitution physique
lieux voisins qu'il est très-difficile de parcotnir. Mais comme ils n'appartienner
pas précisément à la vallée, leur examen seroit étranger à sa description, et il
mera l'objet d'une notice particulière.
Parmi les substances trouvées seulement en petite quantité dans les montagne f
qui bordent la vallée, il en est une qui présente beaucoup d'intérêt pour la minà»l »
logie. Elle paroît forme r une espèce particulière, ou au moins une variété nouvell-'i'
d une substance déjà connue.
Nous l'avons r encont r é e , dans plusieurs endroits, presque toujours faisant paniconstituante
des granits, des porphyres ou des roches qui leur servent de bas,
Quelquefois elle y est si disséminée qu'elle semble n'y servir que de substant.
colorante : alors elle teint toute la masse oii elle se t rouve , en un fort beau veti
d'autres fois elle est étendue c omme un léger enduit sur les surfaces des fissun
renfermées dans l'intérieur des roches.
Elle ne s'est mont r é e nulle part en cristaux bien prononcés : mais lor squ' e l le
trouve accumulée en certaine quantité, sa contexture est cristalline, sa cassui
vitreuse.
Sa dureté est tm peu inférieure à celle du quartz; cependant elle raie aisémcr
le verre.
Quand elle est pure , elle jouit d'une demi-transparence, et son éclat est asse:
vif; mélangée avec les autres élémens des roches, elle devient terne et opaque.
Elle a pour couleur le vert, tantôt vif, bien décidé et très-agréable, comiii.
celui de l'éineraude, tantôt sombre ou livide, cotnme dans lathallite, et quelquefoi
le vert jaunâtre ou plutôt le jaune verdàtre de la chrysolite.
J e ne rapporterai pas ici les épreuves faites pour s'assurer de ses autres caractère,
sa petite quantité ou son état de mélange ne permettoit pas de les constate
avec une suffisante précision ( i ).
D e toutes les substances qu'on peut lui compa r e r , l'épidote de Haliy (ouscboi
vert du Dauphiné ) est la seule avec laquelle elle ait de véritables traits de ressem
blance. Les caractères bien constatés qui l'en éloignent, sont les états particulier
quelle affecte, son gisement bien différent de celui de l'épidote, et la variété A
ses nuanc es , -dont cjuelques-tmes paraissent étrangères à cette pierre; différences
assez importantes, mais fondées cependant sur des caractères trop susceptibles dt
(.) Cet,e s.b,tancevie„id'ÎM,enconl,iîricemn,™, e,, ,„™i.e à to,„„ le. iprm,« propm à conio.er«
en <I,v„. p.,„,. d.. <,;.„„ „ „ , Si,,,,., „ „ P r/ ic, dC
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D E LA V A L L É E DE Q O Ç E V R . 9 i
varier pour qu elles soient décisives. II se pourroit que, maigre ses états si diiTerens
de ceux de 1 epidoce, cette matière n'en fíjt qu'une variété nouvelle.
§. I V .
Des fontahres de LambâgeJi au port de Qpçeyr.
C'EST à deux lieues et demie de Qo r e y r qu'on rencontre la dernière source;
elle est entourée d'une végétation fort abondante, comparée à la nudité absolue
des environs. Ce lieu, connu sous le nom de LumbAgeh, est un des plus remarquables
de la vallée, et le seul qui ofFre un site agréable. La végétation y est cependant
bien languissante : elle consiste en douze ou quinze dattiers peu élevés, quelques
mimosa et un grand nombre de plantes et d'arbustes réunis dans un très-petit
espace. Au milieu coule un ruisseau d'une eau très-limpide, mais qui, dans la saison
des pluies, se change quelquefois en un torrent considérable. Diverses sortes
d'oiseaux fréquentent cet endroit, le seul de la vallée où ils pourroient exister, si
les caravanes ne laissoient pas toujours dans les lieux de leurs stations une grande
quantité de grains. On aperçoit aux environs quelques gazelles : ces animaux,
comme tous ceux des déserts, sont assez communs dans le voisinage des sources.
Nous en avons également remarqué près des fontaines d'el-Haoueh et de la G} tah :
aussi c'est dans ces lieux que tâchent de les surprendre les Arabes qui s'occupent à
Jes chasser.
L'eau de Lambâgeh sert à abreuver les chameaux des caravanes; mais les h omme s
se gardent bien d'en boire, car elle passe pour très-malsaine : elle m'a paru seulement
douceâtre et un peu pesante à l'estomac ; qualités qu'elle doit au terrain
gypseux sur lequel elle coule.
Au nord-ouest de ces fontaines, on aperçoit de hautes montagnes granitiques.
Leur base est entoiu-ée d'un rideau de montagnes schisteuses, qui en rend l'accès
dilîîcile; mais on peut juger de leur nature d'après des blocs considérables qui ,
détachés de leurs sommets, ont roulé par-dessus les schistes.
Le granit le plus remarquable, et dont les blocs sont les plus abondans, est de
couleur grise mêlée de rose. Ses élémens sont d'une grosseur médioc r e ; la plus
grande partie, de quartz transparent; le reste,de feldspath, tantôt blanc, tantôt rose:
des lames rares et brillantes de mica noir, sont distribuées entre eux assez uniformément.
Cette variété }>aroît absolument la même qu'une de celles qui ont été
remarquées dans la brèche Égyptienne.
La plupart de ces blocs ont une forme prismatique, assez régulière pour qu'au
premier coup-d'oeil on puisse penser qu'elle leur a été donné e à dessein : ce sont
des divisions naturelles, très-fréquentes dans les granits qui existent en bancs épais.
Il est fort probable que ce sont des blocs divises de la même manière, mais plus
considérables encore , que l'auteur du Voyage aux sources du Nil a rencontrés dans
la vallée de Te r f àoueh, voisine de celle-ci, et cju'il a pris pour des fragmens d'obélisques
commencés.
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