
A n . 12.37.
& Anton, tit,
24. c. 1 3..
Vading. Apolog.
§. 1 . n. 6»,
Tading■ 1237.».
11 • & apol. §. 4.
K*.3;\
i j 6 ; H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Auguftin.il nâquicâMantouë L’an 1168,8c fut nomme
Jean du nom de fon pere, 8c furnommé le Bon du nom;
de fa mere Bonne. Après la mort de fon pere , il parcourut
divers pais faifant le métier de Jongleur : ain-
fi nommoit-on alors ceux qui chantoient Ôc joiioient
des inftrumens pour divertir les autres. Sa mere cependant
prioit 8c répandoit beaucoup de larmes pour
ia converfion -, 8c Dieu l’exauça, car Jean étant tombé
grièvement malade, fit de ferieufes refléxions fur
les périls du fieçle, & fit voeu de fe donner entièrement
à Dieu s’il lui rendoit la fanté. Etant guéri il fit
une confeifion exaëte à l ’évêque de Mantouë, puis
fa mere étant mor te, 8clui âgé de quarante ans , il
fe retira dans la Rpmagneà un mille de Cefene dans
un defert ou il fie une penitence fi rude,que lescir-
conftances qu’on en rapporte paroiffent incroïables..
Sa réputation lui attira plufieurs difciples 8c fon autorité
étoit telle , qu’en 1 115. les citoïens de Raven-
ne 8c ceux de Cervia le prirent pour arbitre de leurs,
différends. *
Sesdifciples fe difoient Ermites de l’ordre dë faint
Auguf t in, 8c portoient des tuniques ceintes d’une
corroie , tantôt tenant des bâtons à la main , tantôt
fans bâtons : ils demandoienc l ’aumône , 8c rece-
voient dç l’argent comme autre chofe : enfin ils va-
rioient tellement leur extérieur, qu’on les prenoit
quelquefois pour des freres Mineurs, ce qui dimi-
nuoit envers ceux-ci la charité des fidèles. C ’eft de-
quoi ils feplaignirent aux légats , l’ün defquels, fa-
voir l ’évêque d’Oftie, étoit leur protedfeur. Les légats :
en écrivirent au pape, qui répondit que les ermites,
dévoient choifif un habit noir ou blanc avec des,
L i v r e L X X X L 157
manches larges femblables à celles des coulles que
portent les moines, avoir pardeffus de larges ceintures
de cu i r , 8c porter à la main des bâtons de cinq palmes
de haut : que leurs habits ne fuffent pas fi longs
qu’on ne pût voir leurs fouliers, 8c qu’en demandant
l’aumône , ils difent expreffement de quel ordre ils
étoient. C ’eft ce que le pape ordonna pour lors, 8c
qu’il confirma trois ans après par fa bulle du v in g t -
quatrième de Mars 1140.
Cependant le pape receut une lettre de Philippe
prieur des freres Prefcheurs dans la terre fa inte ,où
il difoit : Le patriarche des Jacobites Orientaux,
homme venerable par fon â g e , fa icience 8c fa vertu,
eft venu cette année faire fes prières à Jerufalem ,
avec une fuite nombreufe d évêques 8c de moines
de fa nation. Nous lui avons expliqué la foi Catholique,
8c avec la grâce de Dieu nous l’avons amené
à ce point , que le dimanche des Rameaux à la pro-
ceifion folemnelle qui fefaic du mont des Oliviers à
Jerufalem , il a promis obéïffance à l’égtife Romai ne,
abjurant toute forte d herefie , 8c nous a donné
fa confeifion de foi écrite en Chaldéen 8c en Arabe
: il a même pris nôtre habit en partant. Sous fon-
obédience fout les Chaldéens, les Medes, les Perfes
8c les Arméniens, dont lespaïs font déjà ravagez par
les Tartares pour une grande partie; Son obédience
s’étend fur foixante 8c dix provinces habitées d’une
mulcitude innombrable de Chrétiens fujecs toutefois
8c tributaires des Sarrafios, excepté les moines
qui ne payent point de tribut. Deux archevêques ont
fait la même foûmiilion , l’un Jacobite d’E g yp te , ,
l’aucre Neftorien d’Q r i e n t , qui font reconnus pour.
V. ilj-;
A n . 12.37.
v:
Réunion des tâ» -
cobices&des .
Neftôriens.
Matth. Tarif»-
l l î 7 ‘ p- Î 7 2-*
Rain. eod.n. 8-75-