
■» -« 42, H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’
AN.1r.3r- ne d'excommunication 8c d’interdi t , de faire informer
Rain,
n.
de la violence , 8c d’en punir feverement les auteurs.
il donna commiffion à Pierre évêque de Vin-!
cheitre 8c à l’abbé de S. Edmond, d’en faire la recherche
dans la partie méridionale d’Angleterre : 8c de
dénoncer les coupables excommuniez , jufques à ce
qu’ils vinifent à Rome fe faire abfoudre. Pour la partie
feptentrionale il donna la même commiffion à l’archevêque
d’Y o r c , à l’évêque de Durhan , 8c à Jean
chanoine d’Y o r c , mais Romain de naiffance.
Dans une lettre à l’archevêque d’Y o r c 8c aux autres
é v êqu e s , il fe plaint que l’on a foulé aux piés une
médai lle, portant l’image de S. Pierre 8c de S. Paul,
que l’on a déchiré fes bulles: qu’un de fes curfeurs on
huiffiers a été mis en pièces , 8c un autre laiffé demi
mort. Il fe plaint que l’on n’a point dénoncé excom-,
mur.iez ces voleurs 8c ces incendiaires publics, ni rois
les églifes en interdit: enfin il ordonne de les dénoncer
folemnellement. La lettre eft du neuvième de
Ju in i i3 z . Il faut croire que le pape ne fçavoit pas encore
ce qu’avoit fait l’évêque de Londres. Cependant
on informa tant de la part du roi que du pape au
fujet des violences commifes : 8c l’on en trouva plu-
fieurs coupables, comme auteurs ou comme compli-;
ces : même des évêques, des clercs du roi , des archidiacres
8c des doïens -, 8c d’ailleurs des chevaliers
8c grand nombre d’autres laïques. Le roi fit arrêter
pour ce fujet des vicomtes avec leu rspreVots 8c leurs
officiers : d’autres s’abfenterent. Le grand jufticier
Hubert de Bourg fut trouvé coupable d’avoir donné
à ces voleurs des let tres, tant au nom du roi qu’au
fien, afin qu’on n’empêchât point leurs violences. Roe
Matth. Tarif,
b ju*
■ m —
L i v r e L X X X. 43 .
bert de Th in g e leur ch e f vint entre-autres devant le A n. 1131.
roi : déclarant que ce qu’il avoit fait étoit en haine des
Roma ins , qui par une fraude manifefte s’efforçoient
de le dépoüiiler d’un feul benefice qu’il avoit ; ôc que
plutôt que de le perdre il avoit mieux aimé être excommunié
injuftement pour un tems. Les commif-
laires du pape lui confeillerent d’aller à Rome repre-
fenter font droit 8c fe faire abfoudre, ôc le roi b i donna
des lettres de recommandation.
• Dans le même tems , la femaine de la Pentecôte,
qui cette année fut le t rent iémedeMa i , vintà Rome p. , I?.
Jean, prieur de l’églife de Cantorberi, que les moines
avoient élu archevêque au lieu de l ’évêque de
Chicheilre. Le pape le renvoya à Jean Colomne 8c à
quelques autres cardinaux, qui l’ayant foigneufe-
nienc examiné pendant trois jours fur dix-neuf articles
»déclarèrent au pape qu’ils n ’avoiem point trouv
é de caufe pour le refufer. Le pape toutefois le trouva
trop vieux 8c trop fimple pour foûtenir une telle digni
té; 8c lui aïant perfuadé d’y renoncer, il permit
aux moines de procéder à une troifiéme éledion.
Cependant le pape Grégoire chaffé’de Rome par les Lcpapelhaffé
Romains toûjours rebelles, demeura fucceffivement deRomc-
A I ». \ a . B \ r-. • 14 v 1 Ric.S.Gertn»
a àpolece, a Anagni &c a R i e t i , d o u le vingt -qua- mjà
triéme de Juillet il écrivit à l’empereur Frideric, le 3 7 . 4 » .
priant de venir promptement au fecours de l’églife
fa mere : c’eft-à-dire félon le ftile de ce tems-là, du pape
8c de fa fuite. L’empereur fomentoit fous main
la revolce des Romains, même par fes largeffesy 8c
ne laiffoit pas de promettre au pape d’emploïer fes
armes pour la protedion de l’églife. Il etivoïa même
pour l’en affûter l’archevêque de Mef f ine , 8c Pierre
î i j