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XIV.
; Otton légat en
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vent du vivant du duc fon mari Se couchoit dans le
dortoir : puis elle fixa fa demeure au même lieu de
Trebnits près du rnonaftere , mais dehors , 8c prit
l ’habtt des religieufes fans faire profeffion , pour fe
confervcr la liberté d’aififter les pauvres de fes biens.
Elle porta avec une merveïlleufe patience la mort
du duc Henri fon mar i , qui arriva l’an 1x38. 8c elle
confoloitles religieufes de Trebnits défolées de cette
perte.
Qcton cardinal diacre du titre de faintNicôlas, lé-
Aiicmagne. g at du S. fiege en Allemagne.;, 'voulut tenir un conci-
Aibert. c. j î ? . j e àVi r fb ourg : mais Albert duc-de Saxe s’y oppofa
par une lettre qu’il écrivit au nom de toute lanoblef-
:fe du païs à tous les prélats d’Al lemagne, où il di-
;foit:Nous avons appris que le cardinal prétend donner
des prebendes, tant en Saxe que dans les autres
parties de l’empire, 8c introduire d’autres fervitudes
pour opprimer nos églifes. C eft pourquoi , fi vous
voulez conferver les loixde vos peres 8c garantir le
fanétuaire delà main des étrangers, vous devez imiter
les Macabées, dont l’églife .célébré la fête. La dignité
du clergé eft aujourd’hui plus avilie , que du
tems de Pharaon qui ne connoiifoit point la loi de
Dieu , 8c toutefois fai foic donner aux prêtres du blé
des greniers publics. Ne fçavez-vous pas que vous
êtes diftinguez entre les êveques des autres païs, en
ce que vous n’êtes pas feulement ev êques , mais encore
princes 8c feigneurs: pourquoi donc vous laif-
fez-vous traîner à des lieux fi éloignez contre les con-
ftitutions approuvées jufques à preient. Cesdernie-
res paroles femblent regarder les appellations fondées
fur les fauifes decretales.
Martyr, R. 1-
Aug.
I l V R ! L X X X . 31
Cette lettre fit fon e f fe t , 8c les évêques aïant tenu
Gonfeil.avec le jeune roi H enr i, firent enforte que la
concile ne Ce tint point. Quelque tems après comme
le cardinal ibrtoit la porte de la ville de Liege, il fut
attaqué par des gens qui le voulurent tuer, par ordre
du roi, àce que 1 on difoit: mais le cardinal s’en prit à:
toute la v i l l e , 8c elle demeura interdite pendant près
d’un an.
Le légat Otton envoïa en Livonie Baudouin de
l’Aune,qui aïant converti àla foi une grande étendue
de païs, s'en revint 8c alla en cour de Rome,oùi l trouva
des adverfaires qui fe nommoient chevaliers de
Dieu. Ils prétendoient fuivre la regle des Temp l ie r s ,
8c toutefois ne leur étoient point fournis : mais c’étoit
de riches marchands qui aïant autrefois été bannis de
Saxe pour leurs crimes, s’étoient tellement accrus, .
qu'ils croïoient pouvoif vivre fans loi 8c fans roi. Baudouin
aïant fait connoître aupape cequi en étoit 8c
le fucces de fes travaux, le pape le fit évêque de Sem-
galle petite province, dont Mittau eft la capitale 8c:
qui fait partie de.la Livonie. Le. pape le facra de fa-,
main 8c.le fit légat en ces quartiers,.comme on voit
parla bulle du vingt-huit ième de Janvier i i j ^ o ù i i l
dit en fubftance: Vôtre zele pour.le falut des ames i.
vous a fait renoncer aux défirs du fiecle, 8c vous ex-
pofer a beaucoup de périls pour travailler à la conver-
fion des infideles, fous les ordres du cardinal Otton É
C eft pourquoi nous vous avons facré évêque de Sem*
galle eiperant de plus grands fruits de vôtre ferveur
ôc vous avons accorde le pouvoir de;légat en L iv o- -
nie, Gothlande,.Finlande, Eftonie,Semgalle. Qur--
Unde , les autres provinces de Néophy tes Sc.de païens »s
A n. 1x31.
xv..
Eglifes du »
Norc.
Albert, a n ,’ .