
cxxvi. n. ij.
Mon. Ordin.
exerf. x iy. c. i.
4 8 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
„ les femmes ne ferviront point à l'autel
AN . n j 4 . t a 1 WUALC1-
Ç Les Grecs peuvent garder leur coûtume de ne
li.ij. point jeûner les famedis de carême. Les prêtres
mariez peuvent adminiftrer le facrement de pénitence
: mais les évêques peuvent en donner le pouvoir
à d’autres qu’aux curez. C ’eft que les Grecs
fe confeflent plus volontiers aux moines qu’aux prê-
*8- très mariez. On ne doit point douter que la fim-
u>. pie fornication ne foit un péché mortel. Nous ordonnons
expreifément qu a l’avenir les évêques
Grecs confèrent les fept ordres fuivant l’ufage de
l’églife Romaine: mais on ne biffera pas de tqlerer
ceux qui font ordonnez autrement, à caufe de leur
grande multitude. J’ai déjà marqué que les Grées
ne connoiffoient point les trois ordres mineurs de
portier, d’exorcifte &c d’acolyte.
Les Grecs ne blâmeront point les fécondés ou les
troifiémes noces permifes par l’Apôtre : mais ils ne
contraéferont point de mariage au huitième dégré
de parenté félon eux,qui eft le quatrième félon nous.
Nous permettons toutefois par difpenfe à ceux qui
ont contraété dans ce dégré, de demeurer enfemble.
Puifque les Grecs croient que les ames de ceux
qui meurent fans avoir accompli la penitence qu’ils
ont reçue , ou chargez de pechez veriiels, font
purgez après la mort & peuvent être aidez par les
fuffrages de leglife, nous voulons qu’ils nomment
purgatoire, comme nous, le lieu de cette purgation;
quoiqu’ils difent que leurs dodeurs ne lui ont point
donné de nom. Le pape prdonneà l’évêque deTuf
culum de faire expliquer aux évêques Grecs ce règlement
& leur enjoindre de l’obferver exadement.
Comme
L i v r e q u a t r e -v i n g t - t r o i s i e ’m e 4 8 ;
Comme auffi d’ordonner à l’archevêque deNicofie
& a fés fuffragans Latins de ne point inquiéter les
Grecs au préjudice de ce règlement.
Après queS. LouisfutembarquépourfonretoUr
il demeura deux mois & demi fur là mer, pendant j
lefquels il donna de nouvelles marques de fa pieté &
de la charité pour le prochain. Il ordonna que dans c
le vaiffeau il y eut fermon trois fois la femaine ; &
quand la mer etoit calme, il vouloir qu’il y eût une
inftrudion particulière pour les matelots touchant
les articles de foi &c les pechez : confiderant que
ces fortes de gens entendent fort rarement la parole
de Dieu. Il voulut de plus qu’ils fe confeffaf-
. fent tous à des prêtres choifis exprès : il leur fit fur
ce fujet une exhortation de fa bouche , leur repre-
fentant comme ilsfe trouvoientfouvent en péril de
mort ; & leur dit entr’autres chofes : Si pendant
qu un de vous fe confeffe le vaiffeau a befoin de fon
fervice, je veux bien moi-même y mettre la main,
foit pour tirer un cable, foit pour quelqu’autre
manoeuvre. Cette exhortation nefutpasfans fruit,
& plufieurs matelots fe confefferent qui ne l’avoient
point fait depuis plufieurs années. Le faint roi a vo irc-
encore grand foin des malades, principalement de
leur faire recevoir les facremens. La troifiémenuitc-
après qu il fut parti d’Acre fon vaiffeau donna fur un
banc de fable près l’iile de Chipre ; enforte que tous
fe crurent en grand péril. Le roi fe profterna en
priere devant l’autel oû étoit le S. facrement, & le
jour venu il fitvifiter levaiflèau, & on trouva que J
le choq avoit emporté environ trois toifes de la
quille, qui énçft la pieçe fondamentale. Leroide-
Tome X V I I . $ f f