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A n. 12. j 5. tenus en toutes caufes civiles de tenir le jugement du
roi 8c des feigneurs. Tel le fut l’ordonnance de faine
Louis.
Les prélats de la province de Reims ne laiflerenn
pas de continuer leur procédure. Ils fe raffemblerenc
à Senlis le mercredi d’après la ’S, Martin quatorzième
de Novembre 12.3 5. 8c l’archevêque de Reims de
l ’avis de fes fuffragans prononça ainfi : Puifque le roi
n’a point obéi aux monitions qui lui ont été faites,
nous interdifons tout fon domainefitué dans la province
de Reims : enforte toutefois que l’on y donne
le viatique 8c le baptême ; 8c nous ex-communions
tous les évêques qui n’obferveront pas cette cenfure,
ou ne la feront pas obferver dans leurs diocèies : ou
qui ne la publieront pas dans lé lendemain de la faint
Andrée.
Le roi ne fouffrit pas que cette affaire allât plus
loin ; 8c en aïant pris connoiffance il rendit un jugement
, par lequel il donna gain de caufe à l’archevêque
de Reims : ordonnant que les fortereifes élevées
par les bourgeois feroient rafées, le château de
la porte de Mars réparé, 8c que l’archevêque auroit
fatisfadion fur pluheurs autres articles. Ce jugement
fut rendu à Paris au mois de Janvier 1x35.. c ’eft-à-dire
12.36. avant Pâques; 8c pour une plus ample difcufïion
de l’affaire, le roi commit Eudes abbé de faint De nis
, 8c Pierre de Colmieu alors prévôt de S. Orner,
qui étant arrivez à Reims , voulurent procéder fui-
vant l’ordre judiciaire : mais l’archevêque 8c les
bourgeois fe rapportèrent de tout à leur diferction,
8c promirent d’obferver ce qu’ ils auroient réglé. Les
deux commiffaires condamnèrent les bourgeois a fe
Gaü. Chr.to.
U j â 514.
L i v r e L X X X. t A n 12.14
faire abfoudre des cenfures, 8c à paieral’archevcque
une fommeconfiderable, 8c prirent toutes les précautions
qu’ils purent pour ôter la matière de la divifion.
Leur jugement fut donne a Reims le huitième de
Février 12.36.
Le pape Grégoire aïant appris l’ordonnance faite
t>ar le roi 8c les feigneurs de France en l’afTemblée de tie n tk spm e n -
JL . , .. . . 1 1 \ -1 tions des eccle- faint D e n i s , écrivit au roi une grande lettre , ou il fiaftiques.
dit que D i e u a c on f ié au p ap e to u ten femb le , le sd ro i t s
de l’empire terreftre 8c du celefte : puis il infifte fur s>-
la prétendue loi de Theodofe renouvelléepar Charr
v 1. 1 j rL r Sup.l.wi.\n.
lemagne , 8c venant a 1 ordonnance dont eit quel- 8.
tion, il dit que le roi $c les feigneurs veulent réduire
en fervitude l ’églife qui les a regenerez , comme
voulant être les enfans de l’efclave 8c non de la fem- Cal. IY. u ,
me libre. En quoi le pape détourne manifeftement à
un fens étranger les paroles de faint Paul : qui par le
nom d’églife n’entend pas feulement le corps du clerg
é , mais toute l ’aiTemblee des fideles ; 8c la nomme
libre par rapor tàlafynagogue. Mais ces équivoques
fur les mots d’églife 8c de liberté acquife par J. C.
étoient ordinaires au treizième fiecle. Le pape conclut
en exhortant le roi à révoquer cette ordonnance
qu’il fuppofe lui avoir été fuggerée par de mauvais
confeils ; 8c il ajoute qu’il doit craindre l’excommunication
prononcée par le pape Honorius III. contre
ceux qui feroient des ftatuts contre la liberté de
l ’églife: la lettre eft du quinzième de Février 1136.
Le faint roi toutefois ne révoqua point fon ordonnance,
8c fut toujours attentif à reprimer les entre- jkAi*«-«*.
prifes du clergé de fon roïaume. ix tf. ^6.
Peu de tems auparavant le pape avoit écrit à Bela
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