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A n « î i :33> donner l’interdic fans leur partidpatiom&i le chapitre
de Laon fut remercié par le roi de n’avoir point gardé
l’interdit. Sur ce fu jet ont tint un autre concile à S.
Quent in le troifiéme dimanche de l’Aventdela même
année , & on y appellaleschapitrês des cathedra-
lesr, afin qu’ils neufle'nt point de pretexte d’en rejet-
ter l autorité. En ce concile l’interdit fut révoqué
fur la remontrance de Simon d’Arci doïen d Amiensj
oh déclara eh. g én é r a l , .que les cvcques ne p o u vaient'
rien ordonner fans la participation de leurs,
chapitres. L’évêque de Beauvais le piàignoit hautement
de cette concluiion.jdont il appelia &. alla a
Rome poutfuivre. ion appel. Le pape voulut accommoder
d'affaire., &c nomma pour médiateur entre le
roi ;Sç révêque Pierrede CoLmieUidoïen (Je J^.Omer-î
comme il marque dans fa lettre au roi du fixiemed A-
vril 12.34. Mais Milon évêque de Beauvais mourut la
yiii.ipiiy.np. même année ledixième de Septembre à Camarino
-Rain*iL)^. enltalie 3; 8£ quelques années .après Robert de Cref-
fohfart fon fucceffeur leva l ’Antçrdit & fit fe paix |ve c
le roi. .
xviii. En Angleterre la conjuration formée contre les
Su te des vio- _ 0 , /-a 1 XT "\
lenccscontreles Roma in s , commença a éclater aux retes de Noël en
Rum.enAng. I13l | jn nombre de gens armez ayant la tête
Mortth.Varif. couverte pour n’être pas. reconnus, vinrent piller les
»1. iji.f. ¡14- g . eniers de l’églife de Vingam , appartenante à un
Romain très - riche. Son agent voyant la violence
alla fe plaindre au Vicomte , qui envoya de les officiers
avec quelques chevaliers voifins. lis trouyerent
que ces inconnus-avoient vuidé les greniers pour la
plus grande partie , Sc vendu lé ble a bon marche .a
davantage de toute la province : ils en donnoient
¡même
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meme volontiers aux pauvres qui en demandoient. AN.12.31.
Comme les chevaliers les interrogeoient qui ils
etoienc, ils les tirèrent à p a r t , & leur montrèrent
des lettres du roi qui defendoient de les empêcher
d ag ir . Ces lettres étoient fauffes, mais les chevaliers,
qui ne s’en appercevoient pas, les aïant vues
fe retirèrent avec leur fuite. Ainfi en quinze jours ces
inconnus vendirent tout & ie retirèrent avec beaucoup
d’argent. Cette violence étant venue à la con-
noiffance de Roger évêque de Londres, il affembla
dix autres évêques, & le lendemain de fainte Sco-
laf tique, c eft-a-dire, le onzième de Féyfier 12.31.
il excommunia a faint Paul de Londres tous les auteurs
de cette violence, avec ceux qui avoient mal
traite Ceneio chanoine de Londres, &c avec tous les
conjurez.
Ces violences recommencèrent à Pâques, & s’étendirent
prefque par toute l’Angleterre: on vendoitles
blez des Romains à bon marché, & on faifoit de grandes
largeiTcs aux pauvres. Les clercs Romains fe
tenoient cachez dans des abbayes: 5c n’oioient même
fe plaindre, aimant mieux perdre les biens que
la vie. Les auteurs de la violence étoient environ
quatre-vingt hommes & quelquefois moins, ayant
pour c h e f Robert de Thing e jeune chevalier & de
bonne famil le, qui fe faifoit nommer Oüithan. Le
pape ayant^ appris ces défordres peu de tems après,
en fut extrêmement irrité ; & envoïa au roi d’ Ang le terre
des lettres piquantes, ou il lui faiioit de grands
reproches de fouffrir que des1 ecclefiaftiques fuffent
ainfi pillez dans fon ro'jaume , fans avoir égard aux
fermens de fon facre. Il lui ordonnoit donc fous pei-
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