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XLI.
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102. H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
comme les freres Prefçheurs s’étoient rendus trop
terribles, on leur donna pour collègue dans l’inqui-
iïtion un frere Mineur , afin de temperer leur levcri-
té. On ajouta par grâce que les inquifiteurs iroient
fur ies lieûx entendre les habitans, pour leur ôter fu-
jet de fe plaindre de vexat ions, fi on les faiioit venir
à des lieux éloignez de leurs demeures. Aïant commencé
de tenir cette conduite ils vinrent à Caftelnau,
&. y appellerent des lieuxcirconvoifins plufieurs perfonnes
de l’un Si de l’autre fexe ; mais ceux-ci concertèrent
fibienenfemble que les inquifiteurs ne purent
en tirer prefque aucune lumière. C ’eft pourquoi
ils paiTerent brufquement à Pui-Laurent , où les ha-
bitaris n’aïant pas encore fait de complot parloient
aifez franchement. Enfin il vint un relcritde la cour
de R ome , en vertu duquel l’inquifition demeura
long-tems fufpenduë.
La même année 1 234. le huitième de Juillet Jean
Bauifan archevêque d’ Arles tint un concile provincial.
il avoit été archidiacre de Marfeille, puis évêque
de Toulon , d’où en 12.31. il fut transféré au fiege
d’Arles, Sc le tint vingt -cinq ans. En ce concile il publia
vingt -quatre canons, la plupart contre les hérétiques
en exécution du concile de Latran de 1115. Sc
de celui de Touloufe de 1119 Ileftordonné aux évêques
de prêcher fréquemment la foi catholique par
eux-mêmes & par d’autres. Les confrairies font défendues,
fi elles ne fe font par autorité de l’évêque ;
parce que fous ce nom on faifoit des confpirations
contre la tranquillité publique. L’excommunié qui
ne fatisfera pas dans un m o i s , paiera pour chaque
mois de retardement cinquante fous d’amende avanE
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que de recevoir l’abiolution : les évêques s’appliquèrent
foigneufementà la correétion des moeurs, principalement
du c le rgé , &c mettront pour cet effet des
infpeéteurs chacun dans fon diocefe. Si les privilégiez
4 refufent d’obéir aux fentences & aux cenfures des
prélats, on refufera auffi de leur rendre juftice. Parce
que ceux qui favorifoient les heretiques faifoient des
legs à leur prof it , le concile défend à qui que ce foit
de faire ion teftament finonenprefence de fon curé.
Voilà donc laraifon de ce ftatut fi fréquent dans les
conciles dece tems-là.
Dè s l ’annéeprecedente, Loüisroide France avoit
demandé en mariage Marguerite fille aînée de Rai-
mond Berenger comte de\Provence ; & comme ils
étoient parens au quatrième dégré, il envoïa demander
difpenfe au pape , attendu l ’utilité de ce mariage
pour conferver en Provence la paix & la religion catholique.
Le pape accorda la difpenfe par fa bulle du
ri fécond jour de Janvier 1134. & le mariage fut célébré
I à Sens vers la fin du mois de Ma i , le roi étant entré
I dans fa vingt ième année. Ce fut l’archevêque Gau-
I tier qui leur donna la benediétion nuptiale, &cou-
I ronna la reine folemnellement. Quelque temsaupa-
I ravant un religieux aïant oüi dire fur de faux raports
I que le roi avoit des concubines, &c que la reine Blan-
I che fa mere ne l’ignoroit pas , le raporta à cette prin-
I ceffe avec étonnement, & par maniéré de réprimen-
I de. Elle juftifia humblement fon fils &c elle , affûrant
I que c etoit une fauffeté, & ajouta : Le roi mon fils eft
I la créature que j’aime le plus ; & toutefois s’ il étoit
malade à la mort, & qu’on me promît qu’il gueri-
îoit en péchant une feule fois avec une femme, j ’ai—
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M a r i a g e d e S .
L o i i i S i
v r i . ep. /yi.ap»
Rain. n. 16.
Gefïa S. Lu d.
Duchefne.p. 3 3 1 *
VitaS.Lud.c. 4y,-
Ibid.-p, 446»