
A n, 12.} 3.
p. 6. to.xx.conc*
p. 3x4• ap. Va-
d in g .it3}.
Uatth. XXTo
XJCI,
Lettres du pape
aux princes
Muiùlmans.
ftp. Rain. 1 1 3 3 •
». 16. Vading*
fiod. n* f j *
48 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
re : puis s’eft écartée peu à peu de la pureté de la foi &c
de la difeipline. Le fondement de ce reproche eft, que
les évêques Ôc tout le clergé étoient bien plus ioûmis
aux princes, Si aux magiftrats chez les Grecs que chez
les Latins, & contenoient mieux dans fes anciennes
bornes l’immunité ecclefiaftique.
En éxecution de fa promeife le pape envoya l’année
fuivante en Natolie quatre religieux mandians ,
deux frétés Prêcheurs, Hugues & Pierre, deuxfreres
Mineurs ,H a im o n& Raoul ; 8c les chargea d’une lettre
au patriarche Germain, 011 il compare le fchifme
des Grecs à celui de Sanur ie, 8e dit que Dieu n ’a pas
laide de fufeiter chez eux de grands doéfeurs, tels que
S. Çhryfof tome, S. Grégoire de Naz ianze, S. Bafile le
grand 8e S. C y r i l le , comme chez les Samaritains Elie,
Ëliféç 8e les autres prophètes. C ’eft faire remonter
bien haut le fchifme des Grecs. Ilpropofeenfuitel’al-
legorie des deux g la iv e s , qu’il dit appartenir l’une &c
l ’autre au pape, même le matériel en vertu de ces paroles
de J. C- à S. Pierre: Remets ton épée au fourreau.
Il infifte fur les figures de l’unité de l’églife ; &c
finit par lat queftion des A z ym e s , difant que le pain
levé des Grecs reprefente le corps de J. C. corruptible
avant fa refurre£Hon, & le pain fans levain des Latins
fon corps glorieux. La lettre eft du dix-huitième
de Mai 1133,
La même année le pape enyoya des freres Mi neurs
en million chez les inf idèles, avec une lettre
adrelTée au fultan de Damas 8c datée du quinzième
Fé v r ie r , qui contient une longue inftruétion fur la
religion Chrétienne appuïéedeplufieurs paflagesde
l ’ancien Se du nouveau T e f tamen t , & finit par une
' exhortation
I . V r R E E X X X. b |
exhortation au fultan d'embraffer le Chriftianifme
avec proteftation que le pape ne cherche que fon fa-
lu t, lans aucune vu e temporelle, & fans vouloir rien
diminuer de la puiffance de ce prince. Il envoïa la
meme lettre au calife de Bagdad, & au Miramolin
d A fr iq u e , c e ft-a -d ire , au roi de Maroc : mais on
n en vo it aucun e f f e t , & il n’étoit pas naturel d’en
attendre II écr ivit au Miramolin une autre lettre en
faveur d A g n e l évêque de Fés de l ’ordre des freres
Mineurs , a la fin de laquelle il ajoute cette menace-
Si vous aimez mieux être ennemi qu’ami de Tefus-
C h r ift nous ne fouffrirons aucunement j cotnJ en o ü s
n e le devons pas, que ceux qui font fideles vous obéïf-
nt. Je ne fçai comment accorder cette propofition
H B P / f fp te s des apôtres , d’obéïr aux princes
fié cle s. ’ & aVec Ia Pratiq«e des premiers
Ec pape Grégoire travailla avec plus de fruit à la
converfion des Sarrafins de S ic ile , qui étoient en Ita^
ie au fervice de l'empereur Frideric ; & il ]ui eü
Æ Ë M Ê M Ê Ë N ,°US vous P^ons de donner
■ m B Ë Prccis Par vos lettres aux Sarrafins établis
N ocera, qui entendent afTez bien l ’Italien, à e e q u e
J on d i t , de recevoir en paix les freres Prêcheurs
que nous leur en vo ïon s , les écouter patiemment &
s appliquer ferieufement à ce qu’ils leur propoferônt
P ur leur falut; & fi quelques-uns fe convertifTenc
nous vous prions de les foûtenir de vôtre proteêbion
La lettre c ftd u v in g t- fe p tiém ed ’A o ût 1x33. L W
I reur favonfa en effet cette m illion , 8e manda S
I i P*u^eurs ¡¡’étoient convertis. Le fé-
1 tJfxriTttS eRÇette viUe lui a fait donner G I
i
AN.1133.
Vading* tod.
vii*tp* 310» op.
Rain. n, 2,4,