
A n. 1135.
Gemma anima
lib. 3. to.yj.
L.
Préparatifs à
la eroiiàde.
Ibid, n, 4 1.
SX.gf.17i .ibid.
30, ibid,43.
1 1 4 ^ H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j u e .
lieuxoùils iroient interdits. Ajoutant qu’ils nepour-
roient être abfous que par le S. fiege , & que leur pénitence
feroit d aller outre-mer a pied portant le
bâton de penitens, Si y paifer le relie de leur vie en vi-
iltant les SS. lieux. C eil ce que le pape rapporte dans
la lettre qu il écrivit fur ce iujet au podeita , au con-
feil & au peuple de Mantouë, ou il ajoute : Nous vous
enjoignons de bannir les coupables de vôtre vi l le, du
diocefe Si du diftri£t,avec confîfcation de leurs biens,
ôc d'obliger vos magiftrats à l'obfervation de cet ordre
; autrement votre ville auroit fujet de craindre
d'être privée de la dignité épifcopile. La lettre eil du
cinquième Juin 113 5. Et tels étoient les funelles effets
de la divifion des peuples de Lombardie.
En meme tems le pape travailloit à appaifer les
troubles de Paleftine , Se à y relever l ’autofité de
l ’empereur Frideric. Il exhorta donc les Hofpitaliers,
les Templiers Si les chevaliers Teutoniques à s’oppo-
fer aux delfeinsde Jeand Ibelin, feigneurde Barut &
des bourgeois d’A c r eq u i s’étoient joints à lu i , s’ils
entreprenoient le fiege de T y r ou de quelque autre
place du royaume de Jerufalem ; & il écrivit à Jean
d Ibelin lui-meme pour le détourner de ce deffein,
attendu, d i t - i l , que les intérêts de l’empereur Frideric
font les nôtres, en coniîderation des grands fervi-
ces qu’il a rendus à legl i fe. La lettre eil du vingt -
huitième de Juillet. Thier ri archevêque de Ravenne
& légat en Paleftine avoit foutenu vigoureufement
les droits de Tempereur & de Conrad ion fécond fils,
héritier par famere du royaume de Jeruialem ; Si
comme les bourgeois d Acre ne vouloientpas fefoù-
met t ieà fonjugement , i la voicmis la ville eninter-
L i v r e L X X X . 115
dit ; mais le pape confidera que cette ville étoit habitée
par des chrétiens de divers r i te s , qui à l’oceafion
de cette cenfurefe pourroient retirer de l’obéïftance
del’églifeRomaine, Si donner lieu à i'herefie. C ’cft
pourquoi il leva l ’interdit, aïantreçûcaution du peuple
d’Acre d’obéir àfes ordres; Si fe rendit leur médiateur
envers l’empereur. D ’ailleurs il exhorta ce
prince à s’accommoder avec le ro id eC h ip r e , ou du
moins à faire une trêve.
Cefutdansle même deffein de faciliter la croifade
que le pape receut favorablement l’envoïé d’A ladin
fui tan d’Icone. C ’étoit le che f de la branche des Turcs
Setjouquides qui regnoit en Na to l ie , Si il fe nom-
moit proprement Alaëddin Caïcobad. Comme il fai-
foit la guerre aux fulrans de Syrie Si d’Egypte de la
famille deSaladin, il cherchoit à exciter contre eux
les Chrétiens Francs, & regardoi t le pape comme leur
calife. I l luienvoïadoncun Chrétien fon fujet nommé
Jean Gabra, qui dit au pape que le fultan défi-
roit l’avoir pour ami, comme il avoir déjà l ’empereur
Frideric, Si qu’il étoit prêt de les aider pour le recouvrement
de Jerufalem , le priant de lui envoïer un
nonce. Le pape promit de lui en envoïer au plutôt
par fa lettre du vingtième de Mars j 2 .3 5. mais Aladin
mourut l’année fuivante 1136. 634. de l ’hegire après
avoir régné dix-huit ans.
Outre les lettres que le pape avoit envoïées l’an-
nee précédente pour exciter les peuples à la croifade
, il en envoïa encore cette année de très- preflan-
tes, comme il fe voit par celle qu’il adrefta à l’arche-
veque de Reims Si à fes fuffragans, où il applique à
la croifade ces paroles de J . C. Qui veut venir après
A n. 1235.’
n. 44.
Bibl, orient,
2.4 0 . 8 9 7 .
Bpifl, ap, Bain.
12.3 j.w. 37» 3.8* &c.
Aboulfar.p»$\u
ix . ep. 73 5, ap,
Bain, n. 46,