
11M4 * me de Mai , entre - autres Jean de Tolede Angloîs
moine de Cîteaux recommandable pour fa doéfrine ,
irguu.u.x. 4 1 1 c a r dinal prêtre du titre de S. Laurent in Lud-
p.ijs.MMtb. na. Les autres cardinaux de cette promotion étoient
f plus diftinguezpar leur naiflancequepar les moeurs
ou la doétrine.
X; Le roi d’Angleterre continuoit de perfecuter Guil-
vê^'dcN'or- laume de Rele transféré de l ’évêchê de No rvic à ce-
tim“ A°sIe lui deVinchef tre; enfor tequece prélat après s’être
Match. Tarif, tenu quelque tems caché dans Londres, s’embarqua
t .w . fecretement fur laT àm i f e l e vingt ième de Février
1x44. paffa en France, 8c vint à Abbeville , où le roi
S. Loüis envoïa une perfonne confiderable lui offrir
fa p roredion , 8c commander au maire de la ville de
tenir la commune en état de le défendre même à main
armee , fi quelqu’un le vouloit maltraiter -de la part
du roi d’Angleterre. Cependantles agens de ce prin-
?• is«-sse- cefollicitoientàRome contre le p r é la t , mais fans effe
t ; 8c le pape écrivit en fa faveur au roi d’Angle-
.*?.&am.n.ii. terre une lettre, où il dit en fubftance : Non feulement
vous n’avez point eu d’égard aux prières que
nous vous avons déjà faites de recevoir ce prélat en
vos bonnes grâces, mais vous vous êtes échappé en des
difcours qui ne conviennent pas au refped filial que
vous nous devez : en difant qu’aucune poftulation en
Angleterre ne peut être admife par le S. fiége malgré
vous, que vous avez la même puiflance au temporel
que nous au fpir i tuel , enforte qu’aucun évêque ne
peut entrer en poifeffion de fon temporel fans votre
confentement. A u lieu que fuivant la créance de tous
les fidèles le S. fiége a reçu de Dieu la libre difpofi-
tion de toutesles églifes ; .& n ’eft pointobligé de s’en
tenir
L i v r e L X X X I h 189
tenir au jugement des princes, ni de demander leur
confentement pour les éleétions ou les poftulations.
La lettre eft du vingt-huitième de Février. Je ne fçai
s’il fe trouverait aujourd’hui quelque prince chrétien
qui convînt de ces maximes.
Le pape écrivit auifi à la reine d’Angleterre, à l ’archevêque
de Cantorberi fon o n c le , aux évêques de
Vorcheftre 8c d’H erford, de travailler efficacement à
la réconciliation de l’évêque de Vincheftre avec le
roi ; & pour y parvenir le roi envoïa à ce prélat les fujets
de plaintes qu’ il prétendoit avoir contre lui ,
montant à huit articles , aufquels l’évêque répondit
pertinemment 8c modeftement : enforte que le roi
commençai le traiter avec plus de douceur.Enfin il le
rappella en Angleterre 8c lui rendit fes bonnes grâces,
8c tout ce qu’il lui avoit ôté. L’évêque de Vincheftre
après avoir pris congé du roi S. Louis & l ’avoir remercié
de fa proteélion & de fes bienfaits, fe mit en
chemin 8c arriva à Douvres le cinquième jour d’A -
vril 1144. Toute l’Angletefre fe réjoüit de fon retour,
excepté quelques courtifans auteurs de fa difgrace :
tous les autres efperoient fermement que par fa prudence
8c fon grand fens il remettrait en fon premier
é ta t , non-feulement fon diocefe, mais tout le roïau-
me. Le roi le reçût auffi favorablement que fi jamais
il n’y avoit eu de froideur entre eux, 8c fon affeéiion
pour le prélat augmentoit de jour en jour.
Mais ce prince recommença en même tems à perfecuter
un autre faint évêque pour un pareil fujet,
Raoul de Neuville évêque de Ghicheftre étant mort,
les chanoines pour faire un choix agréable au roi, élu
r,ent à fa place Robert Paffeleve archidiacre ; 8c grand
T om eX n i , O o
A n. 1144.
Matth. Tarif»
ibid•
Id.p.
XI.
Commencement
de S. Richard
de C
cheftre.
Vita ap.Bolt.
to. 5. p, 18 8.