
596 H i s t o i r e E ç c l e s - i a s t i q j û e .
-------- étant arrivé en Angleterre, le roi convoqua une
A n.. 1156• grande affemblée de.feigneurs, où le prélat invertit
le jeune prince E dm o n d , du roïaume de Sicile
& de P oü ille , par un anneau qu’il lui donria de la
parc du p a p e .C ’étoit après la faint Luc , c’eft-à -
dire vers la fin d’Oétobre 1155.
•>V7?k’; ' U n mois aptes vint'.en Angleterre Ruftand dpe-
teur légiftbyfoûdiacre & chapelain du pape, Gafcon
d e -n a tio n , à qui le pape.donna commiilion avec
l ’a rchevêque de Cantorberi & l ’éviêqûéd’Herford,,
de. lever-une d édm e en ;AnglçtQrr,e ; en EçoiTe "&.
cri Irlande,;pour k.pàpè ou pbut le roi indifférerai
ment-. Il lui.donna auiU pou vo ir d’abioudre le roi
du voeu de la croifade-pour Jerufaleffi;, à la charge
de marcher;enPoiiil'le contré M a k ifro i, Ruftand fit
cnfuitc prâclji'èr.'la pr&ifarie contre M a in fro i
’ ; die s & dans le relie de l’An gleter re , a\'cC t’ind u l-
. i gènee de la terre iaintc ; ce qui fit murmurer le
p e u p le , qui s’étonnoit que l ’on promît autant de
pardon pour répahdre le fan g des .Chrétiens t que
p.our celui des infidèles. Le,s; évêques 4 ;A p g let'e'rro
furent aiTemblez a l’pccafion de cette,gntreprife
ê, par laquelle le pape, leur dçmandoit des fournies
}.7so. imménfe^. . D.ans-laCemblép tenue, à Londres à la
S. Hifia jr-e, [treizième-fie J a n v ie r ¡MBÉH Ruftand. d it
que-,Coûtes, lés églifesrappartlennenr au pape : à quoi
un dôdtcur nommé L éon a rd , qui parloir pour le
- clergé répondit .mpdeftçmenE : Il';eft.;Vrai toutes
les églftes font a- lui pour la p.roreétion, |ion pour
fi ajouiilancc-pU pouv la propriété : comme nous di-
fons quç tou t eft aü p r in c e , pour la, défende, &
non p o u f la diflipation.
L i v r e q u a t r e - v i n g t - q u a t r i e ’me. 597
A la Purification de N . Dame , le roi S. Louis "
tint un grand Parlement où le roi Henr ien vo ïa des, -
ambailadeurs',.entr'autrçs Jean Manfel un de fe s f ' 7i>1’ -
plus confidents.. Il alloit demander paffage par la
France pour l ’entréprife deSicne -, mais les nouvelles:
qu’il apprit du mauvais état des affaires du pape
en ce pars-IL, l ’empêcherent d’en parler.
Le rpi Hpnri d efon côté envpïa en cour de Ro - ,
me l’évêque élû de Sarifberi, Si l’abbé de Oüeft-
minfter , pour obtenir une prorogation du terme,
qui lui ayoit été.prefcrit par le pape. Car il s’écoit
obligç ioUiS peine . de çenfures, de palier dans le ,
rpïaùme; de Sicile ià la faint Michel cette année
1156. :ou d’y enyoïer un capitaine avec une armée
convenable, fo r a n t donc ce terme approcher, il
envpïa ces deux arrjbaffatjeurs, avec lefqqels Ruf-
J$nd partit d ’Angleterre, & l’archcvéquç.de Taran-
taife fe joignit à eux; ils folliciterent fi bien le pape,
qu’il accorda ail roi un délai de fix mois,à compter
du prenfiCr de Deçembrpfuiyant. La lettre eft du
dixième djfiJâiqbrevPqu dq, jours ¡auparavant, & le »-vu
trentiéme de Septembre le pape av. pic fait Ruftand
fon légat en Guienne, avec ordre aux archevêques s
:de;;Rpufdeau?ç di.-d’AucIy, de,fipipl|>éit,'. quoiqu’il
^eJû^quefiou.diaçreK:Lc.fujpt ^ ^ ¡J é g a t io n , éroit -
4 e pacifier Les troubles d e la-province , & de potif- '
■fier,l’affaire fie la terre faint.e,, que le, roi d’A n g le -
hautement entteprif&,y,.Ainfi parle fia
Jÿillÿj, ri\ai§\pÇ| fiifiçptirs. npj$]aqcPrdq ¡pas avec- ce que
:.R,uftapd,ayqit-fiait -eiy A n g le te r re ., |
Ma infro i cependant fa ifpit progrès^ dé jour en x x i
jour,, & pendant.ceçte année 1156. il le rendit mai- f«n.
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