
j •__ i j g H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e
A n. 12.39. Nous déclarons encore, qu on ne doit pas reconn
o î t r e p o u r v i c a i r e d e J . C . u n h o m m e q u i a u l i e u d e
donner les difpenfes de l’avis des cardinaux , après
une meure délibération fuivant la difcipline de 1 e-
elife , en trafique fecrctemcra dans fa chambre, les
écrivant 5c les fcellant lui- même. C'eft encore une
prévarication , que pour s attirer contre nous quelques
nobles ¡Romains, non content de 1 argent qu il
a répandu, i l leur donne des chateaux 5t des terres,
diffipant le ¡patrimoine de legl i fe Romaine , dont
nous lommes proteaeurs. Aiwfi aucun Chrétien ne
doit s!étonner ifi nous neoraignons point lafcntence
d'un tel juge: non par méprisde la dignité papale, a
laquelle tôüt fidèle doit être fournis, ôc-nous plus que
les autres, mais par la faute de la perfonne, qui s'eft
rendue indigne d'une place fi éminente. Et afin que
tous les princesChrétiens connoiffent la droiture de
notre intent ion, ôc que ce n’eft point la paffion'qui
¿nous anime contre le pape : nous conjurons les cardinaux
de la fâïnte églife Romaine par le fang de
T. C. 5c le jugement de Dieu , de convoquer un concile
gênerai , y appellaht nos amhaifadeurs Se ceux des
autres princes : en préfence defquels étant auffi pre-
fens nous fommes prêts de prouver tout ce que nous
avons avancé. Quelque foin que nous prenions d’examiner
notre confidence, nous ne trouvons rien
qui ait pu nous attirer cette perfecution du pape : fi^
non que nous avons cru indecent de traiter avec lui
du mariage de famiece, -avec H enri notre fils naturel
à prefenc ro id eTo i re s '& de Galluri en Sardagne.
Vous donc rois &c princes de la te t r e , cornpatiifez
pon feulement-à nous, mais al eglife. Regardez 1 in-
L i v r e L X X X I. 1 9 9 ---------------
jure qui nous eit faite comme la votre, apportez de AN.12.39.
l’eau pour éteindre le feu allumé dans votre voifina-
ge. Un pareil danger vous menace : on croit pouvoir
abaiifer facilement les autres princes , fi on écrafe
l’empereur qui doit foûtenir les premiers coups qu’on
leur porte. Nous vous prions donc de nous prêter
votre fecours : non que nos forces ne foient fuffifantes
pour repouifer une telle injure, mais pour faire con-
noîtreà tout le monde, qu’en attaquant un des princes
feculiers, qn touche à l’honneur de tout le corps.
La lettre eft datée de Trevi fe le vingt ième d’Avrii.
Laréponfe aux plaintes du pape qu’il envoïoit en Réparé aux
même tems eft une autre grande lettre adreffée au PIau,tes dur*- pe..
pape par les évêques de Vir r r r t ibourg ,, -dy e V. o rmH e s , de ap.MattKrxn
Verceii &c de Parme. Elle avoit ete écrite des i an- ¡>.417.
née precedente, pendant la négociation avec le pape,
5t contenoit laréponfe aux articles, fur lefquels il ordonnoit
à fes prélats d’admonefter l’empereur. Nous
les lui avons expofez , difoient- ils, &c nous l’avons
trouvé beaucoup plus fournis que nous ne l’efperions. sup.
Les archevêques de Palerme & de Meifine étoienc
prefens, avec Les évêques de Cremone, de L o d i , de
Novarre & de Modene : nous y avons même appellé
plufieurs freres des deux ordres des Prêcheurs & des
Mineurs. L’empereur a répondu à tout pleinement
& diftindtement comme il s’enfuit. Ils rapportent les
articles envoïez par le pape au nombre de quatorze,.
à peu près les mêmes qui furent compris depuis dans
la bulle d’excommunication , avec les réponiès de
l’empereur en cette maniéré..
1. Propofitiondel’églife. Leséglifes de Montréal ,,
de Cifalou, de Catane 5c de Squillace, avec trois mo*