
4 i§ H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e '
— Le roi Ferdinand n’entra dans Seville qu’un moijr
A n . 1248. après, favoir le vingt-deuxième de Décembre jour
de la tranilation de faintTfidore évêque de la même
ville. Il fu t reçu en procefïion parles évêques
& le clergé, & entra dans l’églife de fainte Marie,
où la meife fut celebrée par Goutierc éîù archevê-
î r J u . Â n a f p . que de Tolede. Rodrigue Chimencs célébré par
*7' fon hiftoire étoit mort l’année précédente 1247. le
dixième de Juin en revenant de Lion où il étoit allé
voir le pape. Jean évêque d’O fma puis de Bur-
gos fut alors transféré au lîege de T o le d e , qu’il ne
tint gueres qu’un an : S i on élût pour lui fucceder
t Gouriere chanoine de la même é g life , qui mourut
Tan 1270. Le premier foin de Ferdinand fut de
rétablir le fiege métropolitain de Seville avec fon
chapitre, fes chanoines, fes dignitez ; & il donna
de grands biens pour dotter cette églife : comme le
¿ p . Ratn. ». 47. pape l’avoit exhorté en général par une lettre de
la même année à l’égard de toutes fes conquêtes.
Ferdinand deflina [archevêché de Seville à l ’infant
Philippe fon quatrième fils & le fit élire ; mais ce
prince ne prit le titre que d’adminiftrateur, renonça
depuis à l’éleétion S i même fe maria. Le premier
archevêque de Seville depuis la conquête fu t Raimond
auparavant évêque de Segovie S i chancelier
du roi Ferdinand, qui avant la renonciation de
Philippe deifervit Téglife de Seville comme vicaire
ou fuffragant.
x. Quoique l ’empereur Eridcric fût en Paüiîle, le
(encT"1 e e 4 pape Innocent craignoit qu’il ne.pafsât les Alpes
S i vint vers L io n , comme il paraît par les décrets
d’un concile tenu à Valence fur, le Rhône le
L i v r e q u a t r e - v i n g t - t r o i s i e ’me'. 429
famedi après la faint André , c’eft-à-dire le cinquième
de Décembre 1248. Deux cardinaux y prende-
r e n t , favoir Pierre évêque d’Albane S i Hugues
prêtre du titre de Sainte Sabine ; S i fuivant l ’ordre
du pape il s’y trouva quatre archevêques, de Nar-
bon n e , d eV ien n e , d’Arles, d’A ix ; & quinze évêques,
de Beziers, d’A g d e , d’Uzés, de Nifmes , de
L od ev e , d’A g en , de V iv ie r s , de Marfeille, de Frc-
ju s ,d e C a v a illo n , de Carpentras, d’A v ig n o n , de
V a ifo n , de Die S i de Trois-châteaux. On y publia
vingt-trois canons pour faire exécuter les anciens
touchant la confervation de la fo i , de la paix & de
la liberté ecclefiaftique ; S i voici ce qui m’y para
ît de plus remarquable : O n renouvellera tous
les trois ans le ferment de la paix , fuivant les fta-
tuts des conciles. On peut voir entre autres celui
de Touloufe 122«). Le concile de Valence continue
: Ou ajoutera maintenant à ce ferment de rie
donner aucun fecours à Frideric fehifm arique S i
perturbateur de la paix : S i fi par hafard il venoit
en ces provinces ou quelqu’un de fa part, perfonne
ne le recevra ou ne lui obéïra. Enfuite ori renouvelle
l’excommunication contre lui S i íes fauteurs,
S i contre ceux qui l ’ont appellé ou l’appelleront ;
S i on les déclare infames S i incapables de tout a ôte
légitime.
' Pour reprimer les parjures devenus très-fréquens,
on enjoint aux évêques de faire exactement obfer-
ver les peines portées par les canons. Ceux qui
n’executent pas les fentences des inquifîteurs feront
traitez comme fauteurs d’hpreciques. Ceux qui
quittent de leur autorité les" croix qu’ils doivent
H h h iij
A n . 1248.
Sup. l i v . LXXIX.
71. j8. c . 28 p. 4 } j .
(Zone. Val. c.x.
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c. 15; ;