
A n . 1 14 7 .
Ai. Tarif, p. 636.
¿40.
epifi. if p. Rain. ».
S- 6. & c .
LIX.
Frideric aflicgc
Parme.
Mon. Tad.
le ir .V in . n i ep.
49'
3£z Tarif, f . 640.
3 8 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .'
que comtes. C ’étoitun jeune homme d’environ vingt
an s , bien fait de fa perfonne 6c foûtenu par de grandes
alliances. Il avoir pour lui le duc de Brabant fon
o n c le , les comtes de Gueldres 6c de L o s , l’archevêque
6c la-ville de Cologne , l’archevêque de Maïence,
6c celui de Brème avec leurs fuffragans , les évêques
de V ir ib o u rg , de Strafbourg, de.Munfter 6c de Spire,
comme témoignent plufieurs lettres du pape adreifées
à ces princes, & dattées du vingtième de Novembre.
Il écrivit auffi à fon légat 6c aux freres Prêcheurs d’ex-
horter à la croifade qu’il avoit déjà publiée contre
Frideric. Mais pluiîeurs princes d’Allemagne le re-
connoiifoient toujours pour empereur , favoir le duc
de Saxe, le duc de Bavière, le marquis de Mifnie ,
la nobleffe d’Auftrichc 6c de Stirie ; l’archevêque de
Magdebourg , les évêques de Paifau «Si de Frifingue j
6c tout ce que put faire le pape, fut d’ordonner à fon
légat de citer ces prélats pour venir à Lion comparoî-
tre devant l u i , 6c d’emploier les cenfures contre les
laïques.
Cependant Frideric au mois de Mai de cette année
iî-47- v in£ de Poüille en Lombardie avec une
grande armée, 6c s’avança jufques à Turin. Il vouloir
aller à Lion , afin, d ifoit-il, de plaider lui-même fa
caufeen prefence du pape, & c n faireconnoître la ju s tice
aux nations de deçales Alpes i 6c il prétendoit re-
paifer auifi-tôt en Allemagne , pour en appaifer les
troubles. C e voïage caufa une terrible allarme au pape
&c a toute fa cour ; 6c on craignit que Frideric ne vînt
avec de fi grandes forces, à deifeinde leur faire v io lence.
Mais le pape fut raffiné par l’offre que lui fit
S. Louis, d’aller inceffamment à fon fecours avec les
t l V R E q u a t r e - v i n g t - d e u x i e ’m e . 381
trois princes fes freres, 6c une puiffante armée. L e - ------------ -
pape l ’en remercia très-affeéâueufement, 6c toutefois A n . 12.47^
le pria de ne point marcher qu’il ne l’en avertît. La iv.«?.«<r. 114.
lettre eft du dix-feptiéme de Juin. Peut-être le pape a«». ».13.
favoit-il déjà ce qui fe paffoit en Lombardie. Car les
parens 6c fes amis qui avoient été chaffez de Parme ,
profitant de l’abfence de Frideric s’affemblerent, 6c
aïant intelligence avec les habitans y entrèrent à la
mi-Juin ; 6c aïant tué le Podefta , en chafferent les
partifans de Frideric. Grégoire de Montelongo depuis
long-tems légat du pape en Lombardie amena
du fecours à Parme, auffi bien que le cardinal Oéta- tetr.vin.n. ep.
vien que le pape venoit d’y envoier au mois d’Avril ; * 17'
ainfi Parme fe prépara à fe bien défendre. Frideric
fut averti de fa revolte.comme il fe mettoit en chemin
pour marcher à Lion , ôc tranfporté de colere, il
retourna fur fes pas avec fon armée, 6c vint affieger
Parme. Pour montrer qu’il ne vouloir point en partir mma. tarif, p.
qu’il ne l’eût prife , il fit bâtir fon camp en forme de 4i'
v ille qu’il nomma V ié to ir c , & où il paffa l’h iv e r , fe
tenant fi affuré de prendre la v ille , qu’il refufa de la
recevoir à difcrction.
Le pape Innocent travailloit cependant r r s / / 1 à rarm^e-n1er Di a n£iexl .duc de
divers fchifmatiques. Des rannee precedente Daniel RuiGe reconnoîc
duc de Ruffie envoïa en Pologne Opizon abbé de Long. hifl. t.Ion .
Meffine, qui étoit légat du pape , lui demander le ti- w' 7-
trede roi-, promettant de fe foûmettre à l’églife R o maine,
6c de joindre fes forces à celles des autres princes
catholiques, pour repoüffer les Tartares. Les Ruf-
fes avoient embraffé le chriftiamfme deux cens cinquante
ans auparavant ; mais ils fuivoient le rit Grec g * '” ■
comme ils font encore, & fe trouvoient engagez dans
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