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A n. 12.31.
j l H i s f o ï f t .1 Ê C C L E S I A S t l i ^ U ï .
roient à Ton tombeau les jours fie les nuits > difoient
enfuite qu’ils a vo ien té té guéris ; Sc pour témoignag
e fufpendoient des images en cire, d ’y eu x, de mains,
de pieds, ou d’autres parties. Plufieurs des freres Prêcheurs
broient fie brifoient ces im a g e s , 8c ne vou -
loient point reconnoître ces miracles , de peur qu’on
ne les ioupçonnât d’agir par intérêt. Mais le nombre
des freres croiifant à B o u lo gn e , il fallut augmenter
les logemens fit l’é g life ; fie en démoliifant l’ancien bâtiment
on laifla à découvert lafépulture de S. D om inique
: ce qui lit penfer à transférer le corps à un lieu
plus décent. Toutefois les freres n’oferent le faire fans
confulter le pape Grégoire.
Il les reprit durement d’avoir fi long-tems n é g lig
é de rendre à leur pere l’honneur convenable -, Si
é c r iv it à l’archevêque de Ravenne métropolitain de
Boulogne de s’y rendre avec fes fulfragans pour aifif-
ter à cette tranflation. Le jour venu il s’y affembla
une multitude innombrable de peuple fit des troupes
deBoulonnois en armes pour empêcher qu’on ne leur
enlevât ce tréfor.LesfreresPrêcheurscraignoientque
le cercueil aïant été long-tems expoféau foleil fit à la
pluïe , le corps ne fût corrompu : mais au contraire
quand on eût levé la pierre qui le co u v ro it il enfor-
t it une odeur excellente au grand étonnement des a(-,
fiftans ; fit cette odeur fe communiquoit à tout c e q u i
touchoit le faint corps. C e tte tranflation fut faite le
mardi de la Pentecôte vingt-quatrième jour de M a i
113,3. fit le P. Jourdain qui en fut témoin oculaire en
é c r iv it la relation dans une lettre adreflee à tous les
freres de l’ordre. O n commença enfuite à procéder à
la canonifation de S. Dominique. Dès la même an«
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nce 12.33. le pape Grégoire nomma commiiTaires T an - A n - 1 *3 3.
crede archidiacre de Boulogne, fit deux autres pour
informer de fa v ie & de les miracles ; 8c nous avons
les dépolirions autenciques de n eu f témoins oüis en-
cette o cca fion, tous d’entre fes difciples q u il avoient w .
connu familièrement,& parloient de ce qu^ils a vo ient j Z C . 1;/,:
vu fie oui de fa bouche. Enfin l’année fuivante 1234.
le pape le canonifa folemnellement, comme il paroît J ‘u!iAr- t0- *•
par dbulJe donnée à R ie ti le tre izième de Ju ilfe t, & —
JI eglife célébré fa fête le jour de fa mort quatrième '" ,’
d’A o û t , Le pape Grégoire canonifa auffi cette année « S
S. V irg ile archevêque de Salibourg mort en 780. fie wM H I
ordonna de celebrer fa fête le vin g t-fep tiém e de N o - 3‘
vembre jour de famort. La bulle eft du dix-huitiéme t™ " ' “ 33’
de Juin 1133.
Dès l ’année précédente on avoit découvert en A l- s J Z l htmagne
un grand nombre d’héretiques par les ibins rctiques.
du doéteur Conrad deMarpourg: qui après les «1 VOIT CMtifcLamb,
examinez en qualité de commiffaire du pape en fit
brûler plufieurs, entre-autres quatre en fa préfence à coi.fr.
Erford. On les nommoit Stadingues, du nom d’un ll34‘
peuple qui habitoit aux confins de Frife 8c de Saxe en Mtr-
î heux environnez de rivieres 8c de marais impra- *
ticables. Ces gens aïant été excommuniez pendant
plufieurs années pour leurs crimes, entre-autres parce
qu'ils refufoient depaïer les d îm e s , fe revolterent
& témoignèrent ouvertement leur mépris pour l’au-
torite d c l églife. Comme ils étoient braves, ils attaquèrent
les peuples vo ifin s , les comtes mêmes fie les
ev equ e s , Ôc le plus fouvent a vec avantage.
V o ic i les abominations dont on les a c cu fo it , fuiront
une lettre du pape Grégoire adreifée à l’arche