
6x8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
« Le parlement de Londres dura jufques au c in -
quiéme de Mai qui étoit le dimanche après l’A f -
piainres'Jts An- cenfion , Si les plaintes y augmentèrent contre le
giois contre leur ro}_ ¡1 ne tient point fes promeffes, difoit-on , Si
MMih imif. n’°brerve point la chartre du roi Jean , que nous
f *j®- avons tant de fois achetée. Il a excelüvement élevé
contre les lo ix du roïautne les fils du comte de
la Marche fes freres utérins, il méprife fes fujets
Si les pille , il n’avance Si n’enrichit que les étrangers.
Il s’eft tellement épuifé par fes liberalitez in-
diferetes, qu’il ne peut recouvrer fes droits u fu r -
pez par les François, ni mëmerepoufferlesinfultes
des G a llo is , q u i font les derniers des hommes. Le
ro i s’h um ilia , con v in t qu’il avoit fuivi de mauvais
co n fe ils , Sc jura fur la ch iffe de fainv Edoüard qu’il
jtidit.t->i}». fe corrig.eroit. O n remit le projet de la reforma-
tion d e l’état.à un autre p a r lem en t,q u ife tien d ro it
à O x fo rd à la faint Barnabé, où le roi con v in t que
l ’on éliroit douze perfonnes de fa pa rt, Si douze de
la part des feigneurs, pour travailler à la reformat
io n , promettant lui Si Edoüard fon fils aîné y
d’obferver to u t ce qu’auroirent réglé les vingt-quatre
commiffaires.
Mais les quatre freres de la Marche , que le roi
a vo it mis du nombre , ne tendoient qu’à éluder la.
reformation ; Si les feigneurs les intimidèrent tellement
qu’ils les obligèrent à fortir du ro ïaum e , Si
Matth. Tarif* fe retirèrent en France. L a v ille de Londres prit le
U ri *> parti des feigneurs, celui du roi s’affoibliffoit d e
jour en jour ; Si le nonce A r lo t votant l’An gleterre
ainfi trou b lé e, en fortit fans bruit au mois d ’A o û t
t- 'Æ vers l ’Affomption. Alo r s les feigneurs craignirent
L i v r e q u a t r e - v i n g t - q u a t r i e ’m e . 6 x 9
qu’Aimar de la Marche un des quatre freres élû
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de y in ch e ft re n’allât en cour de Rome
fît facrer à force d’argent. C ’eft pourquoi t- *58-M "1^
H. Kntgtoni
p. 144 6.
Maîth. Tarif».
A tld. p» n j»
ils envoïerent au pape quatre chevaliers , chargez
d’une lettre , où ils fe plaignent principalement de
ce prélat & de fes freres comme des principaux
auteurs des troubles d’Angleterre -, Si prient le pape
de lui ôter l’adminiftration de l’églife de V in ch e f-
tre qu’il lui a donnée ; mais de le faire fans fean-
dale par la plénitude de fa puiffance ., fe rapportant
du furplus à ce que diront leurs envo ïe z . Le
roi envoïaauffi en cour de Rome , & obtint du pape
l ’abfolution du ferment qu’il avoit fait au parlement
d’O x fo rd , après quoi il ne s’y crut plus
obligé.
Cependant le pape fit réponfe aux feigneurs
d’Angleterre par une lettre pleine de complimens,
où il fe plaint que leur roi n’a point exécuté te
traité fait avec le faint fiege pour la S ic ile , enforte
qu’il lui feroit libre de difpofer de ce roïaume en
faveur d’un autre prince ; ainfi il refule d’envoïer
un nonce pour cette affaire comme on l ’avoit demandé.
O n le demandoit auffi pour deux autres
fin s , la publication de la paix avec la France, Si la
reformation du roïaume d’Angleterre. Sur quoi le
pape répond que voulant être plus particulièrement
info rmé de l’état de ce ro ïaum e , & aïant
alors peu de cardinaux, il différé d’envoïer un nort-
ce , vu même que la paix pourroit être publiée
avant qu’il arrivât.
Enfin quant à l ’évëque de Vincheftre , le pape
d it,q u e ne s’étant point trouvé près du faipc fie g e ,
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