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de l'cgliie métropolitaine,qui excitoit du trouble fous
prétexte de foûtenir la liberté du clergé. Iis prirent
aulïi querelle avec l’archevêque pour quelques droits
temporels, 8c le chapitre prenant le parti du prélat
lui contefta le droit de commune, 8c obtint du pape
une commillion qui caffoit les fentences des éche-
vins, 8c lescitoiten cour de Rome. Le bruit s’ en étant
répandu àReims,les bourgeois en furie abbattirent les
maifons de quelques chanoines, les chargèrent d’injures
, Scies chafferent tous de la ville.Ils chaiferent
même l’archevêque, s’emparèrent de fes revenus,
prirent de force le château qu’il a vo i tà la porte de
Ma r s , 8c tuerent quelques uns de fes domeftiques.
L’archevêque les excommunia, mais ils n’en furent
que plus irritez contre lui.
C ’eft ce qui l’obligea de porter fes plaintes au pape
, duquel il obtint un refcrit adreffé au doïen 8c a
l ’archidiacre de Bar, 8c a.u doéheur Ferri chanoine
de Langres ,où il leur enjoint de faire publier partout
où ils jugeront à propos l’excommunication
prononcée par l’archevêque de Reims ; 8c fi les bourgeois
ne fe foûme t tent , faire arrêter leurs revenus,
leurs dettes 8c leurs autres biens, tant aux foires,que
partout ailleursoùonles trouvera; 8c enfin d’implorer
, s’il eft befoin, le fecours du bras feculier, pour
vaincre leur opiniâtreté. La date eft du trorfieme
d ’O&obre 1x3 5, mais on ne fait pas quel fut l’effet de
ce refcrit. ^
Les évêques delà province avoient pris l’interet
de leur métropolitain, comme on voit par le décret
d’un concile qu’ils tinrent à S. Quentin le lendemain
de la Madeleine vingt-tjr.oifiéme de Juillet de la même
année
L i v r e L X X X . m -----------------
année. L’archevêque de Reims y préfida 8c fix é vê- 113 i *
quesy aififterent,iavoirceuxdeSoiffons, Laon,Châ-
lons, No ïon , Senlis 8c Teroüanne, les quatre autres -
Amiens, Arras, Tournai 8c Cambrai y avoient leurs
députez , auffi-bien que les chapitres de toutes les
cathédrales de la province. Ce concile déclara que l’é-
glife fe trouvoit bleffée dans les articles fuivans.
Le banniffement de Thomas de Beaumez, chanoine
de Reims. Lafaifie des biens du chapitre de Soif-
fons faite au nom du roi. Le refus qu’il faifoit de donner
main-levée des régales à l’abelfe élûë de Notre-
Dame de Soiffons, confirmée par l ’évêque, avec dé-
fenfeàlui de la bénir ; 8c l’enlevement des reliques
8c des vafes facrez de ce monaftere par le baillif du
roi. Leroi,difoient- ils, nous obligeà plaider,en cour
fec ul iere avec des excommuniez. Il veut que les ec-
clefiaftiques prouvent par le duel que des hommes
de corps, c’eft-à-dire des ferfs, leur appartiennent.
Quant à l’affaire de l’églife de Reims , le roi doit s’en
rapporter à l’archevêque pour les fentences rendues
contre les bourgeois, par autorité du pape, fans faire
d’enquête des caufes de l’excommunication ; ôc fans
entrer dans cette connoiffance , le roi eft tenu de
donner fecours à l’archevêque, s’il en eft requis, pour
la réparation des excès commis par les bourgeois.
Mais l’archevêque n’eft point tenu de répondre dans
la cour du roi aux bourgeois fes vaffaux 8c fes jufti-
ciables, ni fur homicide , ni fur autre crime , dont il
foit accufé perfonnellement. Enfin le concile de S.
Quentin réfolut que les évêques qui y afliftoient
iroient en perfonne trouver le roi avec les députez des
chapitres le famedi fu iy ant , pour lui faire leur re-
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