
6 } t H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
“ fiais point ob lig ea cette reftitution. J en e la fa isq u c
A N. 125:8. pQur }e ^ en ja p ajx ^ ¡g pour nourrir l’amitié &
l ’union entre nous & nos enfans qui font coufins
germains : enfin je rendrai ce prince mon vaf fal ,
& il me fera hommage, ce qu’il n’a point encore
Tmcbtfm.u.5. fait. C ’e ft ainfi qu’en parle le fire de J o in v ille ,
f s]fjiv. i«t. mieux inftruit de ces affaires que le moine de faint
* / 7- LIITII‘ Denis j qui dit que le roi fentoit du remors de confidence
pour la N orman d ie , & les autres terres que
Philippe-Augufte a voit ôtées au roi Jean par le jugement
des pairs.
C e n’eft pas que faint Louis n’eut la confidence
très délicate fur l’article du bien d’autrui. Il cher-
çhoit.foigneufement ceq u i p o u vo it avoirétéufur-
pé par fes prédeceffeurs, & avoit établi pour cet effet
tache/e. t». 2 . des commiffaires dans les provinces : comme en
* '5i' Languedoc l’archidiacre d’A ix avec trois religieux ,
& le fénéchal de Nîmes étoit chargé depaïer. Vers
Orléans & B ou rg e s ,c ’étoit Geofroi de Buifi archidiacre
d ’Orleans : la plupart étoient des chanoines,
pour lefquels le roi a voit obtenu du pape Alexan dre
qu’en vacant à cette bonne oeuvre, ils feroient
jff.Rnin. ».16. cenièz refidans. Il fe trou vo it quelquefois qu’après
avoir vérifié qu’un bien étoit mal acqu is, on ne
pouvoit trouver les perfonnesà qui la reftitution devoir
être fa i t e , quelque recherche qu’on en fît . Sur
quoi le faint roi confu lta le pape qui lui répondit
par une bulle du onzième d’À v r il 1258. où après
lui avoir donné de grandes lou an g e s , il lui permet
de fuppléçr à ces reftitutions par des aumônes, par
lefquelles il déclaré que fa confidence en fera déchargée
, a jo u tan t, que s’il v ien t enfuite à décou-
L i v r e q u a t r e - v i n g t -q u a t r i e ’m e . ¿33
v rir les perfonnes à qui la reftitution de vo it être ------- --
f a i t e , il fera encore obligé à la faire.
Il y a voit aulli d’anciennes conteftations entre la
France Sc l ’Arragon que faint Louis termina cette
même année. La C atalogne étoit originairement un
f ie f delà couronne de France, & les rois d’Ar ra g on
avoient acquis des droits fur plufieurs terres au-deça
des Py renées. Pour finir ces conteftations, les deux
rois convinrent d’arbitres : Saint Louis prit Hebert
doïen deBaïeux ; Jacques roi d’Arragon prit Guil- ¿ n X ’w *® '
laume de Montegrin facriftain de Gironne , par
compromis du mois de M ai 12j j . Le traite fut con clu
trois ans après, & pafféà Barcelonne le feizié- pT*'
me de Juillet 1238. par lequel le roi Louis cede. au
roi Jacques tous fes droits 6c fes prétentions fur les
comtez de Barcelonne, d’U rg e l, de R o u ffillo n , &
les autres terres au-delà des m onts qui y font fpeci-
fiées ; & le roi Jacques cede au roi Louis fes droits
& fes prétentions fur plufieurs villes & terres- de
deçà les monts, fa voir :Carcaffonne,Beziers, Agde,
A lb i, R o d e z , Cahors, Narbonne, M illau ,N ifm e s ,
T ou lou fe & d’autres moins confiderables. En ge- Joinv.p. ii£.
neral S. Louis fu t l’homme du monde qui fe donna
le plus de peine pour procurer la p a ix , particulièrement
entre fes fujets &c les grands feigneurs de
fon roiaüme ; les étrangers même le prenoient
pour arbitie , tant fa fageffe & fa jufticé étoient
uniyerfellement reconnues..1
C ette année 1238. eft.memotab le ch ez les;Mu- « É ü
¡ r i J ' 1 J El U 1 P r i f e d e B a g d a d lulmans p.ar un des plus grands.evenemerns. de leur par 1« Tartans.
h ifto ir e :la prife de Bagdad parles Tartares, & l’ex- ftinébiondes
C alifes . Houlacou frere.de M an gou - c~14'
Tome X V I I . L l l l