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Vading. fcript.
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XXIV.
Commencemens
de S. Banavencu-
re.
Vading. an. m i .
n. 4j.
Jdimfcript.p. 61.
V it a. aptStlr. 14. Jul.
V ading. 1145.».!.
5 7 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s i q ü s .
Thomas de Celan avoit ajoûtée à celle qu’il avok
compofée la première, & qui refte encore fous le
nom de Legende antique. Or il avoit fait cette addition
à la priere des deux derniers généraux Cref-
cence & Jean de Parme, & y avoit reciieilli ce qu’il
avoit vû de fes y eu x , & oui dire de fes oreilles touchant
l ’obfervation fidele de la réglé, fuivant les
intentions de faint François. Les adverfaires de Jean
de Parme , procurèrent la compofition d’une nouvelle
vie de faint François, comme nous verrons
dans la fuite.
Bonaventure qui fut le huitième miniftre gênerai
des freres Mineurs, étoit né l’an 1 z 2.1. à Bagna-
rea en Tofcane-, dans l ’Etat ecctefiaftique. Il fut
nommé Jean au baptême, mais à lage de quatre
ans il tomba dangereufement malade ; &c fa mere
le recommanda aux prières de faint François, qui
vivoit encore , promettant, s’il échapoit, de le
mettre fous fa'conduite. Le faint homme pria pour
l ’enfant, & le voïantauih tôt guéri, il s’écria en Italien
: Obuona 'ventura, ! le nom lui en demeura, avec
celui de Jean , mais on s’accoûtuma à le nommer
par celui qui le diftinguoit leplus. Eni i43. Bonaventure
âgé de vingt-deux ans, entra dans l’ordre
des freres Mineurs, fuivant le voeu de fa mere..
On l’envoïa bien-tôt étudier à Paris, où l’on d it
qu’il eut pour maître le célébré Alexandre de Halés
, qui touché de la candeur de ce jeune homme
, & de l’innocence de fes moeurs, difoit : Il fem-
ble qu’Adam n’ait point péché en lui. Bonaventure
étoit doéteur, & enfeignoit la théologie à Paris
, quand il fut élu général de l’ordre à 1 âge de
L i v r e q u a t r e - v i n g t -q u a t r i e ’m e . 5 7 3
trente-cinq ans, treize ans après fon entrée en religion.
On tenoit cependant un concile à Paris, au fu-
jet du meurtre du chantre de l'églife de Chartres.
Henri archevêque de Sens y preiïdoit, & cinq évêques
y affiftoient : Guillaume d’Orleans, Renaud de
Paris, Gui d’Aujcerre,Nicolas de Troyes & Aleau-
meélu évêque de Meaux. On y parla auifi de l’affaire
de l’univerfité avec les Jacobins, & on engagea
les parties à convenir d’arbitres, qui furent
quatre archevêques : Philippes de Bourges, T h o mas
de Reims, Henri de Sens & Eude de Roüen.
Aïant donné jour aux parties, on entendit leurs
procureurs : les Jacobins fe plaignirent qu’on les
avoit chailez d u corps de l’uni verlîté, & qu’on leur
avoit ôté deux chaires de théologie dont ils avoient
été long-tems en poiTeffion : que les doéteurs &
leurs écoliers avoient fait ferment de ne jamais
fouffrir que les religieux mandians fuiTentdu corps
de l’univerfité ; qu’ils avoient prêché contre leur
mandicité, les chargeoient d’injures, & ne ceifoient
de leur infulter. Les doéteurs, Guillaume de faint
Amour portant la parole , expliquoient les caufes
du retranchement des freres mandiaps, fe plai-
gnoient des cenfures de Rome qu’ils avoient obtenues
contr’eux, & demandoient qu’ils les filen t
révoquer.
Les arbitres prononcèrent ce qui fuit : Les freres
n’auront que deux écoles. Ils feront pour toujours
féparez du corps des maîties & des écoliers fecu-
liers de Paris, à moins qüe ceux-ci ne les y rappellent
volontairement : ils recevront toutefois les
C c c c iij
A n . i î j 6 .
x x v .
Affaire de l'uni*
veriïré de Paris.
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